diff --git "a/execution.ipynb" "b/execution.ipynb" new file mode 100644--- /dev/null +++ "b/execution.ipynb" @@ -0,0 +1,2162 @@ +{ + "cells": [ + { + "cell_type": "code", + "execution_count": 65, + "metadata": {}, + "outputs": [], + "source": [ + "import pandas as pd \n", + "import requests \n", + "import datetime as dt\n", + "import re\n", + "import json\n", + "from tqdm import tqdm\n", + "import os\n", + "\n", + "from openai import OpenAI" + ] + }, + { + "cell_type": "markdown", + "metadata": {}, + "source": [ + "#### SciencesPoC extract" + ] + }, + { + "cell_type": "code", + "execution_count": 26, + "metadata": {}, + "outputs": [], + "source": [ + "df = pd.read_csv('/Users/zsapey/Documents/Code/libe-datalab/Sciences-POC/extract_sciences_po.csv')" + ] + }, + { + "cell_type": "code", + "execution_count": 28, + "metadata": {}, + "outputs": [ + { + "data": { + "application/vnd.microsoft.datawrangler.viewer.v0+json": { + "columns": [ + { + "name": "index", + "rawType": "int64", + "type": "integer" + }, + { + "name": "Unnamed: 0", + "rawType": "int64", + "type": "integer" + }, + { + "name": "item_id", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "date_published", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "url", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "titre", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "description", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "type", + "rawType": "object", + "type": "string" + }, + { + "name": "author", + "rawType": "object", + "type": "unknown" + }, + { + "name": "section", + "rawType": "object", + "type": "unknown" + }, + { + "name": "subhead", + "rawType": "object", + "type": "unknown" + }, + { + "name": "premium", + "rawType": "bool", + "type": "boolean" + }, + { + "name": "texte", + "rawType": "object", + "type": "string" + } + ], + "conversionMethod": "pd.DataFrame", + "ref": "86dd01ad-0672-41b2-9848-e0850bbead5f", + "rows": [ + [ + "0", + "0", + "I4OEKQ6MHRBP3LQVVYDDXW6T6U", + "2024-10-07 15:33:34", + "https://www.liberation.fr/societe/familles/a-marseille-sept-plaintes-et-une-enquete-ouverte-pour-violences-sur-mineurs-et-diffusion-dimages-20240801_I4OEKQ6MHRBP3LQVVYDDXW6T6U/", + "Centre de loisirs à Marseille : sept plaintes et une enquête ouverte pour violences sur mineurs et diffusion d’images – Libération", + "Une enquête pour violences sur mineurs et diffusion d’images a été ouverte après qu’une animatrice d’un centre de loisirs de Marseille a diffusé des images de maltraitances d’enfants sur les réseaux sociaux.", + "article", + "Caroline Delabroy", + "Familles", + "Justice", + "True", + "{\"Sur une vidéo, devenue virale, l’enfant de 5 ans est en larmes. «Tu es fatigué, tu sautes», rigole l’animatrice du centre de loisirs en le filmant sur un long plan. «Elle le punit parce qu’il ne dort pas, il est obligé de sauter à cloche-pied et les mains sur la tête jusqu’à épuisement, je comprends pourquoi il se plaignait d’avoir mal aux genoux», raconte, choquée, sa mère Fatima Molina. Une autre story Snapchat de l’animatrice montre l’enfant avec sa sœur jumelle, tous deux sont à visages découverts et poussés à «dire tous les gros mots, les insultes» qu’ils ne peuvent prononcer à la maison. Leur timide «tais-toi», le seul mot interdit qui leur vient, déclenche les moqueries. «Elle les humilie.» «Le ciel m’est tombé sur la tête», rembobine Fatima Molina.\",\"«Quatorze enfants victimes ont été identifiés»\",\"Cela, c’était jusqu’il y a quelques jours. Jusqu’à ce que ce centre de loisirs Léo Lagrange du 8e arrondissement de Marseille avertisse les parents de l’existence de tels faits. «On est toujours en train de viser les quartiers populaires, là on est dans le plus huppé de Marseille», s’indigne-t-elle. Pas question d’en rester là. «C’est de la maltraitance sur mes enfants et d’autres du centre de loisirs ! On zoome sur la tête d’un enfant en détresse. Sans compter que des images d’enfant mineur ont été diffusées sans notre consentement.» Une enquête pour violences sur mineurs et diffusion d’images a depuis été ouverte indique le parquet de Marseille, confirmant une information de la Provence. «A ce stade, quatorze enfants victimes ont été identifiés», précise-t-il. Et sept parents, représentant 12 enfants, ont porté plainte. Le centre de loisirs en accueillait 25 en section maternelle – là où intervenait l’animatrice – et un nombre équivalent en primaire. La ville n’a pas tardé à fermer le centre et à organiser l’accueil des enfants vers deux autres lieux. Une cellule psychologique a aussi été mise en place «pour recueillir la parole des familles et des enfants choqués». Une première réunion a lieu ce jeudi soir.\",\"Placée mardi en garde à vue, l’animatrice, âgée de 21 ans, a été licenciée par Léo Lagrange, qui gère huit centres d’accueil de loisirs à Marseille. Les deux autres animateurs incriminés ont été mis à pied. «Nous avions déjà travaillé avec elle en 2022 et 2023, elle avait été rappelée en renfort que depuis quelques jours», relate Fabrice Pruneta, délégué territorial à l’animation au sein de la structure. Il dénonce «des actes inadmissibles», «contraires à nos valeurs», et «comprend la colère des parents». La jeune femme, reconnaît-il, n’avait validé que deux des trois stages Bafa. «On est sur des métiers en forte tension, peu valorisés, avec des temps partiels subis, un manque de formation, nous devons mener une réflexion collective», avance-t-il, réfléchissant à des solutions d’urgence pour prévenir de tels actes : «On devra interdire le téléphone pendant les temps d’animation.»\",\"«Il y a un problème de recrutement, de moyens mis à disposition pour avoir des profils compétents avec de l’expérience, surtout avec les 3-6 ans», abonde Fatima Molina. Aux «milliers de messages» qu’elle reçoit «de parents qui osent enfin parler», elle mesure l’importance d’avoir porté plainte et médiatisé l’affaire. «Il faut aussi écouter les enfants. Avec le recul, il y a des signes que je n’ai pas vus, entendus, quand mon fils pleurait pour ne pas y aller.» Pour l’heure, elle a fait le choix de ne pas les confier à un autre centre de loisirs.\"}" + ], + [ + "1", + "1", + "LVA4MZBQOBECNPZD323NV6O7K4", + "2024-10-09 14:53:55", + "https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/jo-de-paris-2024-pour-la-sante-mentale-des-athletes-olympiques-le-journal-dabord-20240805_LVA4MZBQOBECNPZD323NV6O7K4/", + "JO de Paris 2024 : pour la santé mentale des athlètes olympiques, le journal d’abord – Libération", + "Avec la libération de la parole sur la santé mentale dans le haut niveau, certains sportifs se tournent vers l’écriture pour canaliser leurs idées, leurs performances ou leurs émotions. Une pratique prônée par les psys.", + "article", + "Marie Thimonnier", + "Jeux olympiques et paralympiques", + "Ecriture", + "True", + "{\"Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.\",\"«Il m’arrive d’avoir de fortes angoisses, alors ma thérapeute m’a dit d’écrire dans un worry journal [“journal des soucis”] entre 12 et 13 heures – l’heure que j’ai choisie –, c’est un outil qui m’aide.» En novembre 2021, à l’occasion d’une conférence, la gymnaste Simone Biles explique comment elle s’est lancée dans l’écriture pour rebondir au plus haut niveau. Trois mois plus tôt, elle s’est retirée du concours olympique de gymnastique à la surprise générale. Le monde découvre en même temps les «twisties», des pertes de repères dans l’espace dont souffrent beaucoup de gymnastes, et la franchise de l’Américaine, l’une des premières à si haut niveau à briser le tabou de la santé mentale des athlètes. Depuis qu’elle a entamé sa moisson d’or à Paris, pas une conférence de presse ne se termine sans que Biles aborde son travail quotidien avec sa psychologue. Qui l’a mise sur la piste de ce précieux calepin, désormais utilisé par de nombreux sportifs.\",\"Naomi Osaka, forfait à Roland-Garros au printemps 2021 pour préserver sa santé mentale, raconte comment elle s’est inspirée de Simone Biles en s’équipant d’un carnet. «En général, je m’insulte dans ma tête, cela me provoque des émotions négatives, mais aujourd’hui, dans mon carnet, j’ai tout simplement écrit : je suis fière de toi», raconte-t-elle en mai lors du Grand Chelem parisien, à l’issue d’une défaite homérique face à Iga Swiatek, moins d’un an après avoir donné naissance à son premier enfant.\",\"Du simple passage à vide à la dépression\",\"A mesure que se libérait la parole sur la santé mentale, cet objet du quotidien a refait son apparition entre deux survêtements dans les sacs de sport. Mais les cahiers d’athlètes ne contiennent pas tous la même chose. Certains égrènent leurs pensées positives ou négatives – ce qui peut aller du simple passage à vide à la dépression ou aux pensées suicidaires – d’autres noircissent des pages de tactiques, écrivent leurs leitmotivs ou pansent leurs contre-performances.\",\"«Les athlètes sont dans le monde de l’excellence et cela conduit souvent à l’insatisfaction permanente. Le travail d’écriture permet de mettre à distance les attentes et de revenir à la réalité, en s’appuyant sur des faits et des données objectivables», observe Meriem Salmi, la psychologue qui suit, entre autres, le judoka Teddy Riner, la coureuse de demi-fond Rénelle Lamote ou l’ex-pilote de F1 Romain Grosjean. Elle leur propose, uniquement s’ils aiment écrire, de tenir un journal pour «écrire leur quotidien, tous les paramètres de leur vie, pas que le sport. Les difficultés dans la vie sportive peuvent être contrebalancées par ce qui va bien dans la vie privée» et l’objectif est clairement affiché : trouver un équilibre.\",\"L’usage de cette petite bible personnelle dépend des attentes et des besoins. L’archère française Lisa Barbelin, médaillée de bronze samedi aux Invalides, écrit tous les jours, matin et soir, depuis plusieurs années. «Mon carnet est très simple, j’écris la date et ce que je vais mettre en place pendant l’entraînement ou la compétition, techniquement et mentalement», décrit-elle. Elle y ajoute des phrases positives («je vais le faire», «je vais y arriver» ou «un jour pourquoi pas moi ?») mais aussi ses pensées plus noires pour les évacuer. Un objet «défouloir», qu’elle ne relit plus depuis longtemps, mais qui lui permet de faire des débriefs avec elle-même, comme un journal intime.\",\"«Comme des machines»\",\"Pour atténuer ses frustrations sur le court et contrer l’apparition de pensées négatives, le joueur de tennis Fabien Reboul a lui aussi commencé un ouvrage, inspiré par un Américain, Nathaniel Lammons. «Je l’avais vu lire un carnet pendant les changements de côté lors de matchs de double et je me suis dit : pourquoi ne pas essayer d’utiliser ça pour m’aider à me reconcentrer sur quelque chose de positif et évacuer la frustration ?» raconte le joueur, qui s’est pris en main sans passer par la case thérapeute. Depuis, il griffonne des phrases positives ou des notes sur son jeu, qu’il relit sur le banc pendant les changements de côté.\",\"«Chacun le fait à sa manière, certains parlent à leur journal comme s’il était leur meilleur ami, d’autres l’utilisent pour inscrire des tactiques ou encore pour renforcer leur ego», détaille Makis Chamalidis, psychologue du sport et auteur du livre Champion dans la tête. Bien avant Naomi Osaka, Andy Murray ou Serena Williams utilisaient déjà l’écriture à leur manière. Un journaliste avait trouvé sur le banc du Britannique, qui a annoncé prendre sa retraite après les Jeux de Paris, une feuille A4 oubliée après une défaite face à Gilles Simon en 2015. Elle contenait des notes d’encouragement et des conseils tactiques.\",\"Pour d’autres, l’écriture n’est pas la clé. C’est le cas de la nageuse française Marie Wattel, qui travaille avec un préparateur mental et dessine ses objectifs de performance et ses ressentis. «Ce qui compte, c’est que le jour de la compétition, cet outil permette d’être centré sur soi-même», insiste Makis Chamalidis. «Pendant longtemps, les athlètes étaient considérés comme des machines. La libération de la parole ces dernières années a permis de montrer leur fragilité et leur sensibilité, ce sont des humains avant d’être des champions», rappelle Thomas Sammut, le préparateur mental des stars françaises de la natation Léon Marchand et Florent Manaudou. Un message envoyé au milieu du sport, mais aussi au reste du monde.\"}" + ], + [ + "2", + "2", + "4FAEHUUZ5ZFAJKLFEV2LT5CBAQ", + "2024-10-10 15:49:02", + "https://www.liberation.fr/international/afrique/au-burkina-faso-la-conscription-pour-punir-des-procureurs-et-des-juges-20240821_4FAEHUUZ5ZFAJKLFEV2LT5CBAQ/", + "Au Burkina Faso, la conscription pour «punir des procureurs et des juges» – Libération", + "Au moins sept magistrats ont été réquisitionnés sur des théâtres d’opérations militaires, dénonce Human Rights Watch. La répression s’étend à l’institution judiciaire, déjà fragilisée par la réforme du conseil supérieur de la magistrature.", + "article", + "Agnès Faivre", + "Afrique", + "Répression", + "False", + "{\"Le message audio dure une minute seize, et capture un échange téléphonique glaçant. «C’est l’adjudant Sanou, du bureau de garnison de Ouagadougou, se présente l’interlocuteur. Vous êtes bien Monsieur Nacro Abdoul Gafarou ? La présidence nous a envoyé un ordre de réquisition vous concernant.» «J’ai pas compris», balbutie l’homme au bout du fil, entre deux silences. Il fait répéter, craignant une méprise. Mais non, c’est bien son nom qu’articule l’adjudant Sanou. Nacro Abdoul Gafarou comprend qu’il est enrôlé de force sur un théâtre d’opérations militaires. Lui qui n’est ni soldat ni volontaire pour la défense de la patrie (VDP), ces citoyens qui épaulent l’armée dans la lutte contre les groupes jihadistes… mais substitut du procureur du Faso.\",\"«La conscription est utilisée pour punir des procureurs et des juges», dénonce Human Rights Watch ce mercredi 21 août. «Entre le 9 et le 12 août 2024, les forces de sécurité burkinabè ont notifié par téléphone à au moins sept magistrats, dont quatre procureurs, deux procureurs adjoints et un juge d’instruction, leur conscription pour participer aux opérations de sécurité du gouvernement contre les groupes armés islamistes à Kaya (Centre Nord) du 14 août au 13 novembre», écrit l’organisation dans un communiqué. Six de ces magistrats se sont présentés à une base militaire de Ouagadougou le 14 août. Depuis lors, ils sont portés disparus. Comme des dizaines d’autres Burkinabè, victimes de réquisitions forcées ou d’enlèvements par des agents de l’Etat.\",\"Actes d’humiliation et d’intimidation\",\"La machine répressive du capitaine Ibrahim Traoré, qui a arraché le pouvoir lors du coup d’Etat du 30 septembre 2022, avant de s’octroyer un bail de cinq ans à la présidence du Faso le 25 mai, s’attaque à un nouveau contre-pouvoir. Après les médias, les partis politiques, les syndicats, la justice est devenue son cœur de cible. Entre détricotage institutionnel et recours à la manière forte, il a décimé en quelques mois ce dernier pilier de l’Etat de droit.\",\"«Ces réquisitions ne sont ni plus ni moins que des actes d’humiliation et d’intimidation des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions et, surtout, des actes de sabotage de l’autorité de la justice», a réagi l’intersyndicale des magistrats dans un communiqué le 15 août. Dressant la liste des dossiers, potentiellement gênants aux yeux du régime, suivis par ces hommes de loi : plaintes pour des faits de disparitions forcées (ourdies par l’appareil sécuritaire burkinabè), instruction du dossier «d’un citoyen se réclamant être un soutien du pouvoir, ayant instigué des activités d’orpaillage interdites provoquant un éboulement entraînant la mort d’une soixantaine de personnes», poursuites pour vol de bétail impliquant un partisan du régime et un VDP…\",\"Comme avec d’autres catégories de citoyens jugés trop critiques, le président Ibrahim Traoré avait prévenu, de façon confuse mais menaçante. «J’invite les magistrats qui [se disent] sincères à quitter une certaine logique, parce qu’il y a beaucoup de brebis galeuses dans leurs rangs. Jusque-là, nous avons essayé de respecter certaines règles, mais je veux qu’ils comprennent. S’ils continuent dans cette logique, à chaque instant nous serons devant le peuple pour expliquer pourquoi nous avons violé telle décision de justice», lance-t-il ce 11 juillet, sous les vivats de ses partisans, au palais des sports de Ouaga 2000. En plein déroulé de son agenda pour les cinq ans à venir, le président vitupère l’institution judiciaire. Un bras de fer les oppose en réalité depuis plusieurs mois.\",\"Les magistrats à nouveau dans le giron de l’exécutif\",\"Un an plus tôt, des militaires et des blindés avaient surgi dans l’enceinte d’un tribunal ouagalais, sur instruction d’Ibrahim Traoré, pour exfiltrer sa guérisseuse, Adja, qui comparaissait pour violences et tortures. Mais l’entreprise de sape du pouvoir judiciaire débute le 6 décembre 2023. Le Conseil des ministres introduit un projet de révision de la Constitution, qui prévoit notamment «le réaménagement de la composition du Conseil supérieur de la magistrature», le CSM. Il est adopté trois semaines plus tard par une Assemblée législative de transition aux ordres.\",\"Puis, ses députés avalisent le 26 avril l’impensable dans ce pays qui a lutté pour l’indépendance de sa justice : les magistrats du parquet repassent dans le giron de l’exécutif, à l’issue de l’adoption de la loi qui modifie l’organisation et le fonctionnement du CSM. Alors que l’élection de ses membres est prévue le 29 juin, l’intersyndicale des magistrats appelle au boycott du scrutin. Appel suivi : sur 647 magistrats composant les collèges électoraux, 594 s’abstiennent de voter. Un camouflet à la portée limitée. Le 5 juillet, Ibrahim Traoré nomme par décret les membres du CSM – dont la moitié ne sont plus des magistrats – pour un mandat de trois ans.\",\"L’indépendance de la magistrature était un des gains de l’insurrection populaire d’octobre 2014, qui a précipité la chute de Blaise Compaoré, après vingt-sept ans de règne. Le Pacte national pour le renouveau de la justice adopté au printemps 2015, à l’issue de la mobilisation de magistrats et de militants des droits humains, avait consacré le décrochage du CSM du pouvoir exécutif. L’instance était alors présidée par le président de la Cour de cassation, et décidait elle-même des nominations et affectations des magistrats du siège et du parquet. La revoilà soumise au ministère de la Justice. «Et si on supprimait la justice !» titrait ce 19 août, railleur et cynique, le quotidien l’Observateur Paalga. Se désolant de la réquisition forcée de procureurs et juges, mais aussi de l’obstination du pouvoir à ignorer les décisions de justice. Le 13 août, les ordres de réquisition de deux des magistrats avaient été jugés «manifestement illégaux» par le tribunal de Bobo-Dioulasso.\",}" + ], + [ + "3", + "3", + "4S4G6BKFRNER3LB22CLPAEWWKY", + "2024-10-11 15:28:25", + "https://www.liberation.fr/economie/social/fermeture-de-lusine-ma-france-on-a-ete-jetes-comme-des-sacs-poubelle-20240829_4S4G6BKFRNER3LB22CLPAEWWKY/", + "Fermeture de l’usine automobile MA France : «On a été jetés comme des sacs-poubelle» – Libération", + "Le 13 mai, l’entreprise sous-traitante de Stellantis a été placée en liquidation judiciaire, laissant 400 salariés et intérimaires sans emploi. Depuis, une partie d’entre eux luttent pour obtenir des compensations.", + "article", + "Eléna Roney", + "Social", + "Lutte sociale", + "True", + "{\"«On lâche rien.» L’imposant tag trône en lettres rouges sur la façade de MA France, sous-traitant de Stellantis et fournisseur de carrosseries des utilitaires Peugeot, Renault, Citroën, Toyota et Opel. Implantée à Aulnay-sous-Bois, elle était la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis à résister à la désindustrialisation, avant d’être placée en liquidation judiciaire le 13 mai. Résultat ? 280 salariés et 120 intérimaires sur le carreau. Les grévistes sont présents sur le site depuis le mois d’avril. Leurs revendications ? Recevoir des propositions de reclassement adaptées à leurs qualifications et toucher des indemnités de licenciement de 70 000 euros. «On a eu une proposition de 15 000 euros brut, c’est vrai que c’est une somme. Mais au regard des années passées ici ça ne représente rien. En plus, si on décide de les prendre, on n’a plus le droit d’attaquer en justice Stellantis ou CLN [le groupe italien propriétaire de MA France, ndlr]» déplore Seif, responsable de production sur la ligne de découpe, qui travaille depuis vingt ans dans l’usine.\",\"«Ici c’est ma famille, ma maison»\",\"Autour d’une table protégée du soleil brûlant par une tente blanche, mercredi, une dizaine de salariés, qui pour la plupart travaillent dans cette usine depuis vingt ans, discutent et se souviennent du jour où la nouvelle de la liquidation est tombée. «Ça a été un vrai coup de massue, on ne s’y attendait pas. On savait qu’il y avait des difficultés financières, on s’était mis en grève en avril pour avoir des éclaircissements. Mais on ne pensait pas que c’était aussi grave», commence un cadre. «On ne comprend pas. On travaillait bien, quand on nous demandait d’accélérer la cadence, on le faisait», ajoute Adel Zorgui, délégué CGT de MA France et coordinateur de qualité des outils. «On a été jetés comme des sacs-poubelle, grince Balla, pontier et élu CGT. C’est très dur, je n’ai toujours pas dit à mes enfants que j’avais perdu mon travail, je ne veux pas les inquiéter.» Michel, conducteur d’installations robotisées depuis 2003, raconte, ému : «J’étais bien ici, je gagnais bien ma vie, on avait une bonne équipe. C’est ma famille, ma maison.»\",\"Certains n’ont pas du tout supporté cette fermeture brutale. Les salariés relatent que le 12 août, un de leur collègue s’est aspergé de carburant devant l’entrée de l’usine, au moment où le liquidateur tentait d’y pénétrer pour récupérer le matériel de Stellantis. «Heureusement qu’on était là. On a eu le temps de sauter sur lui alors qu’il mettait sa main dans la poche pour attraper son briquet», décrit Balla. Depuis le début de la grève, deux autres personnes auraient aussi tenté de mettre fin à leurs jours en raison de la perte de leur emploi. «Un collègue était seul chez lui. C’est sa mère qui l’a retrouvé et qui nous a prévenus qu’il était à l’hôpital et qu’il avait fait une tentative de suicide. Pour lui, c’est comme s’il avait perdu sa famille», rapporte Seif de l’autre côté de la table. Avant d’ajouter : «Il ne faut pas oublier toutes les difficultés financières que cela entraîne. On a des familles à nourrir. On m’a prêté de l’argent, j’ai eu de la chance, mais ce ne sont pas des choses faciles à demander.»\",\"«On a eu des propositions de reclassement. Mais on était morts de rire»\",\"Mais hors de question de perdre espoir. Vêtu de son dossard CGT, Adel Zorgui martèle : «On va continuer de lutter, et empêcher Stellantis de récupérer son matériel tant qu’ils n’ont pas répondu à notre demande de toucher 70 000 euros d’indemnités de licenciement.» Car les salariés imputent principalement la fermeture de leur usine à la multinationale. «Depuis plusieurs années on alerte sur le fait d’être mono fournisseur. MA France construit à 82 % pour Stellantis, explique Edouard Richard, secrétaire général de la Symef-CFDT. Le sous-traitant est sous pression de Stellantis, d’autant que le groupe lui avait demandé de produire pour moins cher. Et ça se termine en liquidation judiciaire.» Interrogé par Libération, le géant automobile se défend : «Stellantis n’est ni l’employeur, ni l’actionnaire [de MA France].»\",\"De son côté, Adel Zorgui affirme : «Ils vont délocaliser leur production en Turquie parce que ça leur coûte moins cher.» Stellantis a d’ailleurs renforcé son partenariat avec la Turquie via l’entreprise Tofas, qu’elle possède avec Koc Holding. La multinationale, qui a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023, conteste : «Ce sont aujourd’hui les sites Stellantis de Rennes, Poissy, Sochaux et Ellesmere Port, qui se sont substitués aux livraisons des pièces de MA France […] Il est donc faux de dire que la production a été délocalisée en Turquie. […] La production à Tofas […] complète notre système industriel pour répondre aux besoins du marché.»\",\"Autre point noir de la liquidation selon les salariés : le non-reclassement par CLN. «On a eu des propositions. Mais on était morts de rire : on est des ouvriers pour la plupart et on nous proposait des postes aux ressources humaines, à plus de 400 kilomètres de chez nous», lâche Seif, amèrement. Contacté par Libération à ce sujet, le groupe italien n’a pas répondu.\",\"«Je ne compte pas sur la politique, je compte sur la lutte»\",\"Les grévistes se sentent délaissés. «On est abandonnés par les pouvoirs publics», regrette ainsi Balla. «Je ne compte pas sur la politique, je compte sur la lutte», affirme Adel Zorgui, devant une pancarte abandonnée par terre sur laquelle on peut lire : «Ouvrières et ouvriers derrière le Front populaire.» «J’ai un petit peu d’espoir s’ils accèdent au gouvernement. Mais pas complètement, car on a vu que la gauche au pouvoir n’était pas forcément une bonne chose pour nous.» Allusion aux années de la présidence François Hollande, pendant lesquelles l’usine PSA d’Aulnay, qui employait 4 000 personnes, a fermé malgré les promesses du chef de l’Etat. Le délégué syndical conclut : «C’est pour ça que plein de gens n’ont pas voté cette année, ils ne croient plus en la politique, ils sont dégoûtés.»\",\"Lutter quotidiennement et se retrouver sur le site industriel permet aux salariés de garder le moral. Dans les locaux syndicaux, les grévistes ont installé quelques canapés et des lits de fortune pour passer les nuits. Deux piscines gonflables ont été posées entre des piles de chariots de rangement, pour accueillir les enfants qui accompagnent parfois leurs parents. La journée, ils partagent des repas, qu’ils financent grâce à la caisse de grève. Au menu de ce mercredi midi, sardines grillées et salade de crudités. «On est comme une famille ici. On se voit plus que nos enfants ou nos femmes, raconte Seif. Ça nous permet de tenir bon.» Comme en écho, Balla complète : «C’est grâce à ça qu’on a envie de continuer à se battre.»\"}" + ], + [ + "4", + "4", + "ZAFHRNAHJVC6THXRSBMCB4A24I", + "2024-10-09 10:55:05", + "https://www.liberation.fr/lifestyle/design/pres-de-rouen-jardiner-dans-un-jeu-subtil-avec-la-nature-20240831_ZAFHRNAHJVC6THXRSBMCB4A24I/", + "Près de Rouen, jardiner dans «un jeu subtil avec la nature» – Libération", + "Imaginé par Patrick et Sylvie Quibel il y a trente ans dans la campagne rouennaise, le Jardin plume fait la démonstration qu’en faisant la part belle au naturel et à la biodiversité, il est possible de résister aux aléas climatiques.", + "article", + "['Florian Bardou, envoyé spécial à Rouen', 'photo Arhur Gau']", + "Design", + "Reportage", + "True", + "{\"A notre approche, un lapin de garenne détale dans les allées de pelouse entre deux «carrés» d’herbes folles. Des pollinisateurs en tout genre (bourdons, abeilles, papillons, etc.) volent en rase-mottes à la recherche d’une fleur sauvage à butiner tandis qu’une hirondelle pique une tête dans le bassin-miroir du centre du jardin où bullent des poissons rouges. «On a toute une faune qui s’installe. Ça a ses avantages et ses inconvénients, note Sylvie Quibel, hôte des lieux. Il y a deux ans par exemple, on a eu une invasion de mulots. Ils adorent les bulbes et se sont bien régalés. Mais cette année, ça s’est équilibré. En revanche, il y a de moins en moins d’oiseaux.»\",\"Avec Patrick, son époux, la pépiniériste d’Auzouville-sur-Ry (Seine-Maritime) reçoit par beau temps, un matin de la mi-juillet, sous les pommiers d’un ancien verger, dont ils tirent un succulent jus de pomme. Tout, autour de nous, est en fleur, donnant au visiteur rêveur l’impression de se retrouver au cœur même d’un tableau pointilliste en perpétuel mouvement. Sur ce bout de terrain de la campagne rouennaise, 3,2 hectares plein sud autour d’un corps de ferme acquis en 1996, le couple – qui ne donne pas son âge – élabore depuis quasiment trente ans avec un grand arrosoir de patience et le don de l’observation un paradis végétal, reconnu de part et d’autre de la Manche (1).\",Avant-gardisme,\"Ouvert au public en 2002, le jardin Plume, labellisé entre-temps jardin remarquable par le ministère de la Culture, doit sa renommée internationale à son avant-gardisme écolo. D’inspiration classique, structuré par une ossature de haies de buis ou de charme pour le protéger du vent, il concilie tenue et exubérance, discipline et spontanéité, raison et folie, tout en laissant libre cours à la nature dans des massifs de plantes vivaces et autres graminées indigènes (succise et sauge des prés, bétoine, rhinanthe) qui croissent ou fleurissent au fil des saisons. «On ne l’a pas conçu en fonction du goût du public : on a d’abord voulu se faire plaisir, c’est un moyen d’expression, fait remarquer, lui, Patrick Quibel. On a fait de la prairie un élément central. C’est un poumon qui permet d’accueillir toute cette petite faune.»\",\"Dans cet éden normand, les paysagistes, natifs du coin, modèrent leur intervention, comme ils l’expliquent lors d’un tour du propriétaire, dans une allée bordée de miscanthus. Certes, avec l’aide de leur jardinier Sébastien Damiens, il leur faut bien tondre la pelouse du verger, tailler à la cisaille les topiaires – traitées de manière biologique au printemps avec du bacille de Thuringe pour venir à bout de la pyrale –, faucher la prairie une fois l’an en octobre, couvrir les sols de feuilles mortes pour garder la fraîcheur l’été, semer et resemer de nouvelles variétés, retirer les fleurs fanées chaque matin, etc. Mais le trio n’a recours à aucun intrant chimique, laisse les végétaux donner leurs directives et désherbe à la main avec parcimonie. En fin de compte se laisse surprendre par les conséquences inattendues du hasard.\",\"Constante adaptation\",\"«Cette année par exemple, les alchémilles [plante herbacée à fleur jaune, ndlr] qu’on a plantées ont commencé à pousser entre les pavés. Mais on a choisi de ne pas désherber, les visiteurs les piétinent et c’est mieux au niveau visuel, appuie Sylvie Quibel. En fait, on rééquilibre en permanence, c’est un dosage entre le laisser-faire et la technique, un jeu subtil avec la nature.» Ce dialogue savant, aussi bien nourri par les écrits du paysagiste belge René Pechère et du cinéaste-jardinier britannique Derek Jarman, que les théories de la vague Hollandaise des années 70 (Henk Gerritsen, notamment), repose par ailleurs sur une constante adaptation, qui permet au jardin de résister aux aléas climatiques. «On a eu deux étés très secs. J’étais jusqu’à peu interrogative : fallait-il aller vers des plantations plus méditerranéennes ?», avance la conceptrice du Jardin Plume, pleinement consciente du «problème écologique».\",\"Et d’abonder : «Cette année, il a beaucoup plu, on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir, sûrement une alternance d’étés très chauds ou pluvieux. Notre réponse, pour faire en sorte que le jardin fonctionne et dure dans le temps, c’est la diversification végétale. Avec des plantes qui aiment le sec et d’autres qui préfèrent l’humidité.» Cette richesse s’incarne par exemple par le foisonnement coloré de vivaces, annuelles et bisannuelles, qui occupent à leur rythme «le jardin de fleurs» dans les alignements d’un ancien potager. Soit à la mi-juillet, une assemblée chamarrée de dahlias, pois de senteur, cosmos, coquelicots, lavandes, carottes sauvages, etc. Des variétés indénombrables, pour certaines hybridées par la paire afin d’alimenter la pépinière et le jardin en retour dans un jeu de «vase communicant». L’équilibre, encore et toujours.\",\"(1) le Jardin plume, de Sylvie et Patrick Quibel, Joëlle et Gilles LeScan-Meyer, éd. Ulmer, 32 euros.\"}" + ], + [ + "5", + "5", + "ESEADAHDJVGQRC2S3JHSZEVWHM", + "2024-10-07 15:33:19", + "https://www.liberation.fr/societe/police-justice/somme-un-enfant-de-11-ans-revient-de-colonie-de-vacances-couvert-de-bleus-sa-mere-porte-plainte-pour-violences-aggravees-20240902_ESEADAHDJVGQRC2S3JHSZEVWHM/", + "Somme : un enfant de 11 ans martyrisé en colonie de vacances, sa mère porte plainte pour «violences aggravées» – Libération", + "Originaire de Oissy (Somme), Jean a passé une semaine en colonie de vacances à Camaret-sur-mer en Bretagne. A son retour, il a fini par révéler que trois autres enfants l’avaient frappé tout au long du séjour.", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Police / Justice", + "Harcèlement", + "False", + "{\"«Quand j’ai récupéré Jean à la descente du bus, il a sauté dans les bras de sa grande sœur», se remémore Cécile Lemaire. Son fils est parti en colonie de vacances du 23 au 29 août dans la commune de Camaret-sur-Mer (Finistère). Un séjour pendant lequel le garçon de 11 ans explique avoir subi des violences et du harcèlement de la part de trois autres enfants du même âge. À son retour, il porte des lunettes de soleil pour tenter de camoufler un coquard et refuse d’expliquer à sa mère ce qui vient de lui arriver.\",\"En inspectant le corps de son fils, Cécile découvre des bleus «sur ses bras, ses jambes, son dos, son ventre». «Une petite fille est intervenue pour me dire que ça n’est pas de sa faute», explique-t-elle à Libé. Dans un post sur Facebook, elle indique n’avoir eu «aucune explication des animateurs sous prétexte que Jean n’était pas dans leur groupe» et dénonce l’incompétence des encadrants de l’organisme EJ’N, mandatée par la Communauté de communes Sommes Sud Ouest (CC2SO) pour organiser la colonie comprenant une centaine d’enfants.\",\"\",\"Jean finira par se confier à ses cousins lors d’un trajet en voiture : «j’apprends qu’il a été réveillé tous les matins par des claques, que les coups de claquettes continuaient le midi et le soir», explique sa mère. Selon elle, son fils a également été menacé de mort : «de toute façon, si tu parles, tu es un homme mort». Si son calvaire se passe majoritairement dans la chambre, il continue jusque dans les douches, que Jean décrit comme n’étant pas surveillées. Le jeune garçon révèle ne pas s’être lavé tous les jours pour éviter les sévices. «Un soir, ils l’ont mis à quatre pattes et ont essayé de lui retirer son pantalon», s’étrangle Cécile. Son fils explique avoir réussi à se débattre et à fuir : «il s’est caché dans un buisson. Ce soir-là, il n’a pas mangé et personne ne s’est aperçu qu’il n’était pas à table».\",\"Une enquête interne\",\"La mère de l’enfant, assure à Libé avoir demandé des explications dans un mail adressé à EJ’N dès le jeudi 29 août. «Je n’ai toujours pas eu de réponse», s’emporte-t-elle ce lundi 2 septembre. Elle explique s’être rendue chez son médecin traitant puis aux urgences le 30 août, au lendemain du retour de son fils, pour consulter deux médecins différents, avant d’aller déposer plainte à la gendarmerie de Poix-de-Picardie pour «violences aggravées» le samedi 31 août. Son fils, «marqué psychologiquement», a fait sa première rentrée au collège ce lundi.\",\"Ce même jour, le directeur général d’EJ’N Jérôme Vasseur confirme qu’une enquête interne est en cours dans sa structure et que les encadrants en charge de Jean doivent être entendus. «Pour l’instant, on est en train de regarder en interne. On n’a pas d’explications, car l’enfant n’est pas venu se plaindre», explique-t-il. Et d’ajouter à propos du coquard : «On a des photos de lui en activité voile, où il n’est pas marqué, on essaye de savoir quand il a reçu ce coup».\",\"Aussi, Jérôme Vasseur exprime un certain scepticisme sur le fait que Jean ait pu sauter un repas, d’autant plus que le nombre d’encadrants à Camaret-sur-Mer était supérieur aux obligations légales : «ça me paraît presque impossible. Si une assiette est seule, on voit forcément qu’il manque quelqu’un».\",\"L’association communiquera - notamment avec la mère de famille - avec «des éléments précis» à la suite de son enquête. Sans remettre en cause la parole de Jean, le dirigeant se dit surpris que de tels actes aient pu se produire lors de cette colonie : «le directeur du séjour a vraiment beaucoup d’expérience». Selon lui, «il n’y a pas de défaut de recrutement, ce qui ne garantit pas de défaut de surveillance».\",\"Mise à jour : le 2 septembre à 14 h 20, ajout du lieu du dépôt de plainte.\"}" + ], + [ + "6", + "6", + "FZHZS32EOZG5FAK7IKOJIB3J4I", + "2024-10-08 14:56:47", + "https://www.liberation.fr/culture/jeux-video/star-wars-outlaws-dubisoft-lespace-tend-20240907_FZHZS32EOZG5FAK7IKOJIB3J4I/", + "«Star Wars Outlaws» d’Ubisoft, l’espace tend – Libération", + "Malgré une intrigue et des effets visuels séduisants, la nouvelle production d’Ubisoft, qui cède à la facilité du monde ouvert, pèche par son manque d’originalité et d’envergure. Sur PC, PS5, Xbox Series.", + "article", + "Marius Chapuis", + "Jeux vidéo", + "Jeu vidéo", + "True", + "{\"Première mise en application de la stratégie des «mégamarques» défendue par le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, pour redresser un groupe en pleine cure d’austérité, Outlaws organise la rencontre du savoir-faire du géant français et de la licence Star Wars. Et il y avait de quoi être réservé. En premier lieu parce que le jeu vidéo croule sous les déclinaisons de la Guerre des étoiles, Disney confiant sa licence à quantité de très gros acteurs comme s’il s’agissait d’une grande audition pour déterminer lequel d’Electronic Arts, Ubisoft ou Quantic Dreams s’en sortira le mieux. Ensuite parce qu’Ubisoft traverse depuis plusieurs années une crise d’identité profonde, pas étrangère aux scandales qui ont secoué son organigramme mais en premier lieu provoquée par la surexploitation des recettes maison plaquées sur toutes leurs créations en monde ouvert au point de les rendre interchangeables.\",\"Mais surprise, Outlaws n’est pas loin d’être un bon jeu. Son héroïne, Kay, sorte de Han Solo au féminin, paraît étonnamment vivante et tranche avec les coquilles vides d’habitudes livrées par l’éditeur. Bien que modeste, l’histoire de cette vaurienne en fuite après un casse manqué et contrainte de s’attirer les bonnes grâces des différents clans de la pègre a le mérite de se démarquer des récits de Jedi et de rébellion usées jusqu’à la moelle. Si Ubi brille pour la splendeur des environnements qu’il produit, la création du studio suédois Massive bénéficie à plein des technologies promises pour l’arlésienne Beyond Good and Evil 2 : en quelques minutes, on passe d’une partie de cartes dans un rade de Mos Eisley à une course-poursuite en speeder dans le désert, avant de poursuivre la bataille en vaisseau au-dessus de Tatooine. L’effet est bluffant et titille à plein la fibre Star Wars sans qu’il soit nécessaire de travailler le clin d’œil lourdaud.\",\"Infiltration peu excitante\",\"Mais le plus surprenant vient peut-être de ce qui n’apparaît pas dans le jeu. Une quantité de petits choix invisibles qui permettent au joueur de ne plus traverser les mondes comme un missile en guidage automatique, d’un point d’intérêt à l’autre. En premier, l’abandon des mécaniques de gain d’expérience et d’arbre de compétence, venues du jeu de rôle et surexploitées jusqu’à sembler vide de sens. Ici, le jeu tente de pointer les choses plutôt que de les surligner, par exemple en laissant le joueur épier des conversations pour amasser des indices sur ses destinations futures. On n’ira pas jusqu’à parler d’audace (le sens de l’exploration est quasi nul), mais à l’échelle du paquebot Ubisoft, voilà quelques pistes qui laissent entrevoir la possibilité d’un avenir.\",\"Pourtant, Outlaws n’en finit pas de nous tomber des mains. Ses combats au blaster sont terriblement incolores, très loin des standards posés précédemment par Ubisoft Massive dans The Division. L’infiltration, centrale, est tout aussi peu excitante et se résume à un jeu de patience derrière des caisses de contrebande. En plus de louper ses fondamentaux et de constamment tituber, Outlaws reste profondément prisonnier de ce qu’Ubisoft a choisi d’être : une manufacture de mondes ouverts. En offrant au joueur la liberté de naviguer à sa guise d’une planète à l’autre sans conséquence, pour préserver cette non-linéarité chérie, Ubisoft condamne son récit à n’avoir aucune envergure.\",\"Star Wars Outlaws, d’Ubisoft Massive. Sur PC, PS5, Xbox Series.\"}" + ], + [ + "7", + "7", + "H4JJGHBTL5DDFNNNETBE5T7FLI", + "2024-10-11 15:28:35", + "https://www.liberation.fr/economie/social/automobile-248-emplois-supprimes-chez-dumarey-powerglide-20241005_H4JJGHBTL5DDFNNNETBE5T7FLI/", + "Automobile : 248 emplois supprimés chez Dumarey Powerglide – Libération", + "L’équipementier automobile va supprimer 248 emplois dans son usine de Strasbourg qui fabrique notamment des boîtes de vitesse.", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Social", + "Social", + "False", + "{\"Une nouvelle saignée dans un secteur industriel où les emplois sont détruits les uns après les autres depuis une dizaine d’années. L’équipementier automobile Dumarey Powerglide va supprimer 248 emplois dans son usine de Strasbourg qui fabrique notamment des boîtes de vitesse, a appris l’AFP ce samedi 5 octobre, de source syndicale.\",\"«248 salariés vont devoir quitter l’entreprise de gré ou de force à l’échéance au plus tard du 24 janvier 2025», a communiqué la CGT. L’annonce, faite vendredi aux représentants du personnel, est «un coup de massue hier avant de nous mettre en congés forcés la semaine prochaine pour certains», a déploré le syndicat, prévenant que les suppressions de postes toucheraient «quasiment tous les secteurs de l’usine».\",\"Fin septembre, les salariés du site avaient manifesté à Strasbourg, l’intersyndicale CGT-CFDT soulignant à l’occasion que leur moyenne d’âge était de 52 ans. Dumarey Powerglide, qui appartient au groupe belge Dumarey (anciennement Punch), produit des composants et des boîtes de vitesses pour différents équipementiers automobiles, dont l’allemand ZF, lui-même fournisseur du constructeur BMW.\",\"L’entreprise strasbourgeoise, qui emploie actuellement 584 personnes, produisait il y a quelques semaines encore 1 550 boîtes de vitesse par jour pour ZF, à destination de véhicules thermiques. Mais ZF a annoncé la fin de ses commandes de boîtes de vitesse, à compter du 30 août, faisant perdre au site 85% de son chiffre d’affaires selon l’intersyndicale.\",\"L’entreprise avait annoncé en septembre la mise en place d’un fonds de garantie de 60 millions d’euros pour accompagner le plan social. Sollicité, le service communication de Dumarey Powerglide n’était pas joignable dans l’immédiat.\"}" + ], + [ + "8", + "8", + "JTND25UK2NA6HL2DVJRX46VCVM", + "2024-10-10 15:56:56", + "https://www.liberation.fr/international/amerique/en-amerique-centrale-les-migrants-victimes-des-politiques-publiques-20240912_JTND25UK2NA6HL2DVJRX46VCVM/", + "En Amérique centrale, les migrants victimes des politiques publiques – Libération", + "Dans un rapport sur les dangers de la traversée entre la Colombie et Panama, l’ONG Human Rights Watch appelle à instaurer une protection temporaire pour les Vénézuéliens et les Haïtiens qui fuient des situations de chaos.", + "article", + "François-Xavier Gomez", + "Amérique", + null, + "False", + "{\"Les migrants qui traversent la dangereuse jungle du Darién, entre la Colombie et le Panama, versent en moyenne aux passeurs 500 dollars (450 euros) par individu, d’après les ONG présentes sur le terrain. C’est deux fois ce que coûte le trajet en avion entre Bogotá et la ville de Panama. Pourtant, ces personnes qui ont fui le Venezuela ou Haïti sont dans l’impossibilité de se déplacer légalement. Elles ne peuvent chercher un avenir meilleur qu’en risquant leur vie, et celles de leurs enfants qui, souvent, les accompagnent. Ce n’est pas la faute des mafias qui certes les rackettent, mais celle des Etats qui imposent des politiques migratoires restrictives et potentiellement mortelles.\",\"Dans son dernier rapport publié ce mercredi 11 septembre, l’organisation Human Rights Watch (HRW) dénonce cette absence de politiques d’asile dans les pays d’Amérique, qu’ils soient gouvernés par la gauche ou la droite. En analysant les mesures migratoires du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l’Equateur, du Panama et du Pérou, HRW constate que «les gouvernements des Amériques offrent un accès inadéquat à l’asile et à d’autres formes de protection internationale pour les personnes fuyant les crises des droits de l’homme en cours».\",\"Pendant la traversée, des cadavres et des ossements\",\"Dans cette nouvelle enquête, HRW met à jour les chiffres de ses précédents rapports et évalue à 700 000 le nombre de migrants et de demandeurs d’asile qui ont emprunté le «bouchon» de Darién au cours des dix-huit derniers mois. C’est la seule voie terrestre qui relie l’Amérique du Sud à l’Amérique centrale. Couvert d’une dense forêt tropicale, ce détroit est dépourvu de routes, seuls des chemins boueux permettent de franchir, à pied, ses 150 km. Ce qui prendra entre sept et dix jours à un adulte en bonne santé, le double à des personnes âgées ou accompagnées d’enfants. Si elles survivent. Tous les rescapés ont expliqué avoir vu, dans leur traversée, des cadavres ou des ossements. Outre la pluie quasi permanente, les marcheurs sont exposés aux serpents, aux éboulements, à la noyade dans les rivières à traverser. Sans parler du racket et des violences sexuelles de la part des groupes criminels qui sillonnent la forêt.\",\"Cette zone de non-droit est sous la juridiction de la Colombie, pour un tiers, et du Panama. Turbo ou Necocli, dernières villes de Colombie avant la traversée, sont devenues d’immenses supermarchés qui proposent, souvent très cher, des bottes de caoutchouc, des tentes, des sacs de couchage, de l’antimoustique. Des agences bancaires permettent de recevoir de l’argent envoyé par la famille. Et les cybercafés rechargent les téléphones, et vendent des minutes d’Internet pour donner ou recevoir des nouvelles. En revanche, les structures de soins ou d’information sont peu nombreuses.\",\"Survivre à la traversée du bouchon de Darién n’est qu’une étape dans un long voyage qui doit mener aux Etats-Unis. Selon le rapport de HRW, les candidats à l’émigration des dix-huit derniers mois viennent majoritairement du Venezuela (477 000), d’Equateur (60 000) et d’Haïti (41 000). D’autres sont partis d’Afrique ou d’Asie. Ils fuient dans la majorité des cas des situations de chaos économique et politique. Beaucoup de Vénézuéliens viennent d’Equateur, un premier refuge qu’ils doivent quitter en raison de l’explosion de la criminalité.\",\"1,5 million de Vénézuéliens candidats au départ\",\"Quand des politiques sont mises en place, elles privilégient le volet répressif, dénonce HRW. Ainsi l’accord conclu cet été entre le Panama et les Etats-Unis, où Washington encourage les expulsions à chaud en échange d’une modeste contribution de six millions de dollars (5,5 millions d’euros). «L’expulsion à grande échelle des demandeurs d’asile pourrait violer l’obligation légale du Panama» de ne pas les renvoyer vers des pays où ils risquent d’être victimes d’abus, souligne HRW. Et «les Etats-Unis se soustrairaient à leurs responsabilités en confiant leurs contrôles migratoires à un pays dont la capacité à assurer un examen complet et équitable des demandes d’asile est manifestement moindre», poursuit l’ONG.\",\"Les départs de migrants vont se poursuivre tant que les principaux pays d’origine resteront plongés dans les crises. L’Equateur n’a pas trouvé de parade à l’offensive du crime organisé, et Haïti n’est toujours pas débarrassé des gangs qui contrôlent quasiment toute la capitale du pays. Le Venezuela a vu partir plus de sept millions de citoyens en quelques années, et 1,5 million envisage de faire de même avant la fin de l’année : ils ne croient pas à une amélioration de leur niveau de vie après la réélection frauduleuse de Nicolás Maduro, le 28 juillet.\",\"Outre une baisse générale des taxes sur les passeports et les visas, souvent prohibitifs, la solution que propose Human Right Watch est un système de protection temporaire, négocié entre les gouvernements concernés, qui accorderait aux Vénézuéliens et aux Haïtiens un statut légal pour des périodes fixes, mais renouvelables. Si elle est discutée, cette proposition ne pourra avancer qu’après l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le 5 novembre, tant le dossier migratoire pèse sur la campagne, et de la façon la plus détestable : lors du débat télévisé de ce mardi, Donald Trump a accusé sa rivale Kamala Harris de favoriser l’immigration d’Haïtiens qui «enlèvent et mangent» les animaux domestiques, notamment à Springfield dans l’Ohio. Des accusations catégoriquement démenties par les autorités locales.\"}" + ], + [ + "9", + "9", + "LFRXBXICUFFULNKZUG4JN4E2NY", + "2024-10-10 13:41:29", + "https://www.liberation.fr/forums/fureurs-de-vivre-20240914_LFRXBXICUFFULNKZUG4JN4E2NY/", + "Emotions – Libération", + "Par Guy Chaumereuil, président fondateur du Grand Bivouac d’Albertville.", + "article", + "Guy Chaumereuil", + "Forums & événements", + "Editorial", + "False", + "{\"Rencontres, documentaires, portraits… L’actualité du festival annuel du voyage et de l’aventure, le Grand Bivouac d’Albertville (du 14 au 20 octobre) dont Libération est partenaire.\",\"Sans mentir : ce 9 août 2024 en début d’après-midi, dans la fournaise du Parc des Champions au Trocadéro, alors que sur les écrans géants, les volleyeurs tricolores se rapprochaient de la médaille d’or, ma voisine, coréenne – j’ai vérifié - s’est levé d’un bond, comme moi et 13 000 spectateurs, pour la Marseillaise. Une Coréenne. La Marseillaise. Des frissons sur les bras, j’en atteste. Pourquoi faut-il attendre des moments aussi rares pour comprendre que toutes nos vies se ressemblent et nous rassemblent ? Pour retrouver, d’un commun élan, comme James Dean en 1955, un peu de cette «fureur de vivre» qui semble tant nous manquer chez nous, face – bien souvent – aux tracas du quotidien.\",\"Autre émotion, vingt jours plus tard : la joie solaire, irradiante, de Zakia Khudadadi, médaille de bronze en para-taekwondo – la première de l’équipe olympique dite «des réfugiés» – dédiant aussitôt sa performance à ses sœurs afghanes, aujourd’hui privées de toute expression, même de chanter, même de parler dans la rue.\",\"Fureurs de vivre. Partout dans le monde, des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants, piégés par la menace des bombes ou les périls environnementaux, soumis à toutes les convoitises ou toutes les répressions, condamnés à l’enfermement ou aux exodes silencieuses, tentent sans relâche de défendre leur liberté, leur intégrité même, face aux retours en force des intentions belliqueuses et agissements barbares. C’est à elles, à eux, qu’est dédiée la 23e édition du Grand Bivouac, à travers le cinéma documentaire, la littérature, les rencontres et débats.\",\"\",\"Si nous étions dans l’obligation de réécrire l’Usage du monde – qu’on nous en préserve tant le talent de Nicolas Bouvier reste à jamais inégalable – , les fracas d’aujourd’hui couvriraient sans doute plus largement encore l’innocent murmure de nos itinérances. Mais n’en a-t-il pas toujours été ainsi ? Du parcours proposé par le Grand Bivouac, il est une certitude : à nous aussi de retrouver, si elle nous a momentanément quittés, une «fureur de vivre» qui ne soit ni délire, ni frénésie, ni emportements systématiques ou instrumentalisés, mais invitation à rejoindre, ici et maintenant, l’enthousiasme et l’énergie d’une Coréenne anonyme et d’une Afghane médaillée.\"}" + ], + [ + "10", + "10", + "O5546IGISVGOLAPLOUIXAHXATE", + "2024-10-08 08:31:42", + "https://www.liberation.fr/sports/football/christophe-pelissier-entraineur-de-laj-auxerre-les-choix-dun-coach-sont-valides-ou-non-par-le-resultat-20240914_O5546IGISVGOLAPLOUIXAHXATE/", + "Christophe Pélissier, entraîneur de l’AJ Auxerre : «Les choix d’un coach sont validés ou non par le résultat» – Libération", + "A quelques heures du match contre l’AS Monaco pour la quatrième journée de Ligue 1, le coach du promu auxerrois décortique son job et le jeu qu’il prône, évoquant sa philosophie sportive et certains dilemmes managériaux.", + "article", + "Grégory Schneider", + "Football", + "Interview", + "True", + "{\"Entraîneur de l’AJ Auxerre, qui recevra l’AS Monaco samedi pour le compte de la quatrième journée de Ligue 1, Christophe Pélissier, 58 ans, est un phénomène un peu secret du foot français mais un phénomène quand même : quatre montées en division supérieure avec Amiens, le FC Lorient, l’AJ Auxerre la saison passée mais aussi le club ariégeois de Luzenac, promu en Ligue 2 à l’issue de la saison 2013-2014 avant que la Ligue ne l’en empêche administrativement, «une cicatrice toujours ouverte» comme nous l’expliquait l’intéressé durant la trêve internationale. On est parti à la rencontre de ce coach pragmatique, précis et concret quand il parle du jeu et du management, pourvu d’une question et d’une seule : où se gagne un match de foot aujourd’hui ? Ou plutôt : où il se perd, puisqu’on est venu quarante-huit heures après la défaite (1-3) des Icaunais au Havre le 1er septembre.\",\"Avec le recul, comment expliquez-vous le résultat ?\",\"La première chose, c’est que le dispositif qu’on avait mis en place contre Nice (2-1 le 18 août) n’a pas aussi bien fonctionné. J’ai dû changer un joueur parce qu’il revenait de blessure [Clément Akpa, ndlr] et le système hybride adopté derrière, avec un joueur excentré en phase défensive et qui joue plus haut quand on a le ballon, a été pris en défaut. On a eu des problèmes de communication sur les côtés. Deuxième chose, on a eu des soucis sur la tenue du ballon, des retards sur les temps d’intervention [quand l’adversaire a le ballon] qui peuvent aussi expliquer l’expulsion de Ki-Jana Hoever juste avant la mi-temps. Une mi-temps à dix, bon… Tu peux soit te plaindre de l’arbitrage, soit analyser le pourquoi. Enfin, on a des fautes individuelles qui plombent le match [notamment sur l’égalisation havraise].\",\"Et ça se corrige comment, une erreur individuelle ?\",\"Le joueur sait ce qu’il a fait. Par ailleurs, je n’aime pas réagir à chaud donc on va en parler cet après-midi [soit quarante-huit heures après la rencontre]. Il y a des erreurs dans l’orientation du corps ou d’appréciation, parce qu’il faut savoir se débarrasser du ballon quand on n’est pas dans une situation confortable. Je vais expliquer ça mais je sais aussi que la gestion psychologique de ces moments-là s’apprend. Ces fautes-là, elles tombent toujours sur des joueurs qui découvrent la Ligue 1. Le jeu va beaucoup plus vite. Et la pression médiatique ou celle du public affectent le cerveau du mec.\",\"A quels moments se joue un match ?\",\"Clairement : pendant les quelques secondes qui suivent la récupération du ballon ou sa perte.\",\"Il ne se passe rien, sinon ?\",\"Si, mais beaucoup moins de choses que lors des deux phases de transition.\",\"Et quelle est la clé sur ces phases-là ?\",\"La mentalité du joueur. Quand tu récupères le ballon, il faut avoir envie de faire mal, d’attaquer l’espace. Bon, pas besoin d’insister, tout le monde aime jouer quand il a le ballon (sourire). C’est donc quand tu perds le ballon que ça se passe : les courses de repli pour aller le récupérer mesurent l’état d’esprit. Et elles n’existent ni dans l’œil des journalistes ni dans les statistiques, alors qu’elles font gagner l’équipe. Donc là-dessus, je rabâche. Et je les valorise devant le groupe lors des séances vidéos. Vous savez, si un joueur marque sur un centre au second poteau, c’est souvent parce qu’un autre attaquant a fait un appel au premier pour embarquer les défenseurs. Ces déplacements-là ne sont ni dans les datas ni dans la presse.\",\"Tous les joueurs le comprennent ?\",\"Je dirais plutôt oui. Mais ils ont un entourage. Et ces proches leur parlent de statistiques, de valorisation individuelle, de plan de carrière… c’est d’ailleurs normal mais l’entraîneur se situe quelque part entre le discours tenu par l’entourage et ce que le joueur doit apporter à l’équipe. Si vous voyez jouer les plus grands clubs du monde, ce qu’apportent les attaquants en termes de collectif est monstrueux. Quand j’entendais dire qu’Edinson Cavani [international uruguayen passé notamment par le Paris-SG, où il a mis 200 buts entre 2013 et 2020] manquait d’efficacité devant le but, franchement… (il souffle). Les efforts qu’il faisait… Vous avez vu les courses de repli de [l’attaquant brésilien et probable Ballon d’or 2024] Vinicius au Real ? Quand le Real Madrid tient à Manchester City [en quart de finale retour de Ligue des champions, 1-1 le 17 avril] en n’ayant le ballon que 30 % du temps, ça vaut son pesant de courses défensives et de replacements dans le bloc. Et ils le font pendant deux heures. Et on parle de joueurs stars, qui gagnent des millions. L’attaquant nigérian Terem Moffi, que j’ai eu à Lorient, je le valorisais toujours. Qu’il marque ou non.\",\"Peut-on axer sa causerie d’avant-match sur un joueur de l’équipe, et un seul ?\",\"Ça m’est arrivé une fois. Une seule.\",Racontez…,\"Au début de la saison 2018-2019, avec l’Amiens SC, j’avais eu deux joueurs, titulaires, qui étaient arrivés en retard lors du rendez-vous fixé le matin du match. Un manquement à l’unité du groupe : je les avais mis sur le banc le match suivant. La saison se déroule, on est à la lutte pour le maintien, donc à un point près quand arrive la réception d’une grosse équipe au stade de la Licorne en avril. Tous mes attaquants sont blessés sauf un. Et il arrive en retard le matin du match. Il a fallu que ce soit lui… bref. Je consulte mon staff. Et c’est 50-50 : la moitié m’explique que l’on ne peut pas tergiverser avec une règle collective, l’autre qu’on ne peut pas prendre le risque de descendre en Ligue 2 parce qu’on s’est arc-boutés sur cette même règle. Je réunis alors mes trois joueurs-cadres pour en discuter et prendre le pouls. Et j’axe la causerie là-dessus avant le match, en exposant le dilemme. Et en mettant le joueur face à ses responsabilités devant des coéquipiers. Je précise qu’il sera sanctionné, mais plus tard. Au fond, d’une problématique individuelle, le retard, on est passé à une affaire collective. Le mec a mis deux buts ce soir-là, on a pris un point et le joueur a invité toute l’équipe au restaurant le mardi. Cette règle de sortir quelqu’un de l’équipe en cas de manquement, je l’avais établie avec les joueurs. Mais je ne devais pas me faire piéger non plus. Si tu descends en Ligue 2, tout le monde se fout que tu l’aies respectée ou pas. J’ai vu que [l’entraîneur du Lille OSC] Bruno Genesio a mis trois joueurs sur le banc pour des manquements similaires contre le Paris-SG [défaite 1-3 des Nordistes, le 1er septembre]. Est-ce qu’il le fait à six journées de la fin alors que son équipe lutte pour le titre, ça…\",\"Vous est-il arrivé de «protéger» un joueur en difficulté, en continuant à l’aligner par exemple ?\",\"Bien sûr. Lors de la saison 2022-2023 avec Auxerre, on en prend cinq à domicile contre Toulouse (5-0, le 11 janvier) et [le défenseur brésilien] Jubal passe à côté. Je passe à trois défenseurs centraux au lieu de deux le match suivant pour le soulager un peu mais je l’aligne quand même : capitaine, joueur emblématique à l’échelle du club…\",\"… il fallait réfléchir sur la longueur.\",\"Exactement. Quand je l’ai vu après Toulouse, j’ai réfléchi avec lui. On est parti d’un constat collectif – si on en avait pris cinq, il n’était pas seul en cause – avant de glisser doucement sur son cas à lui. Tu ne dois pas le fragiliser non plus, d’autant que c’est déjà difficile pour lui. Dans un autre ordre d’idée, j’ai longuement vu [le milieu auxerrois] Assane Dioussé voilà quelques jours. S’il a rarement été titularisé la saison passée, il a été primordial dans l’obtention du ticket pour la Ligue 1 : toujours exemplaire, positif, et c’est plus difficile pour lui que pour quelqu’un qui a du temps de jeu. Depuis août, Dioussé a joué zéro minute. Je devais le rassurer par rapport à ça, expliquer les choses. Faire passer l’idée que son heure viendra. Je vais vous dire, footballeur professionnel, c’est le métier le plus difficile du monde. Pour trois raisons. La première, c’est qu’il y a un adversaire en face. La deuxième, c’est qu’il n’y a jamais que onze places sur le terrain pour une petite trentaine de joueurs sous contrat. La troisième, c’est que tu dépends exclusivement du choix d’un homme.\",\"Il peut être injuste ?\",\"Envers qui ? Le joueur ? Sûrement. Même si l’entraîneur sécurise ses décisions en échangeant avec son staff, il y a un côté… sensitif, c’est-à-dire subjectif. Après, les choix d’un coach sont validés ou non par le résultat. Pour autant, est-ce que tes décisions ont été «justes» parce que tu as gagné ? (Il réfléchit) Ce n’est pas la même question. Tu n’as jamais de certitudes. Et tu ne dois jamais t’enfermer dans tes propres idées.\",\"On parle terrain, mais est-ce qu’un match de Ligue 1 ne se gagne pas d’abord sur le marché des transferts ?\",\"Un coach sait à quel niveau il entraîne. Il a un effectif à valoriser et ça ne sert à rien de vouloir autre chose que ce que l’on a. Après oui, avec la baisse des droits télés et leur nouvelle répartition, le fossé va se creuser entre les six ou sept clubs qui disputeront les compétitions européennes et ceux qui suivent. Je ne vais pas dévaloriser la Ligue 1, le Paris-SG n’est pas non plus champion dès le mois de mars et les joueurs et entraîneurs qui découvrent le championnat de France disent tous combien il est difficile. Mais c’est de plus en plus compliqué pour beaucoup de clubs. Avec la réduction de la L1 comme de la L2 à 18 clubs, on a perdu quatre équipes professionnelles. Soi-disant pour augmenter le niveau, mais bon… Quatre clubs, ce sont autant de terroirs qui ont disparu du très haut niveau. En creusant les inégalités, tu installes aussi l’idée qu’une ligue européenne regroupant les quatre ou cinq clubs les plus riches de chaque pays est inévitable. On y va tout droit.\",\"En définitive, où se gagne un match ?\",\"Je suis incapable de répondre. On parle aussi désormais de gains marginaux sur la nutrition, le mental… Ce qui est sûr, c’est qu’il faut de très bons joueurs. Au-delà, tu ne peux pas isoler tel paramètre. Admettons que tu te fasses manger athlétiquement sur un match, ça veut dire quoi ? Que tu passes la semaine suivante à ne faire que courir sans travailler les remontées de ballons et les circuits de passes ? Tu peux toujours avoir mis en place tout ce que tu veux, tu ne maîtrises jamais vraiment ce qu’il se passe durant le match.\"}" + ], + [ + "11", + "11", + "5LRGJN3CONBZ3OIGARTGZX7X34", + "2024-10-07 15:27:37", + "https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/a69-la-derniere-zad-evacuee-les-ultimes-arbres-sur-le-trace-bientot-abattus-20240916_5LRGJN3CONBZ3OIGARTGZX7X34/", + "A69 : la dernière ZAD évacuée, les ultimes arbres sur le tracé de l’autoroute bientôt abattus – Libération", + "Une opération d’évacuation des opposants au chantier controversé, repliés sur la Zone à défendre du «Verger» entre Toulouse et Castres, a eu lieu ce lundi 16 septembre.", + "article", + "Eléonore Disdero", + "Biodiversité", + "Luttes", + "False", + "{\"Le dernier îlot de résistance est en train de tomber. La zone à défendre (ZAD) du «Verger» était l’ultime bastion des opposants sur le tracé de l’autoroute A69, ruban de bitume ultra-contesté de 53 kilomètres en cours de construction entre Toulouse et Castres. Le terrain de 8 000 m², situé sur la commune de Verfeil (Haute-Garonne), a été évacué ce lundi 16 septembre par les forces de l’ordre afin que le chantier se poursuive.\",\"«Je n’avais pas envie de finir brûlée»\",\"Si l’intervention a pu être menée, c’est parce que la locataire de la parcelle, Alexandra, a accepté jeudi de déménager dans un autre logement. Pendant longtemps, elle avait refusé d’abandonner sa maison, officiellement propriété depuis mars 2023 d’Atosca, le concessionnaire de l’A69, et dont le jardin se trouve à quelques mètres à peine des pelleteuses de chantier. Elle a finalement remis ses clefs ce lundi, après avoir subi une vague d’intimidations par des pro-autoroute fin août. «Je n’en peux plus […] je n’avais pas envie de finir brûlée», a-t-elle dit, faisant référence à des incendies allumés au «Verger» ces dernières semaines et pour lesquels le parquet de Toulouse a ouvert deux enquêtes pour «dégradation par incendie».\",\"Plusieurs dizaines de gendarmes ont donc pénétré sur la parcelle vers 9 heures ce lundi matin. Dans un arrêté d’autorisation de vol d’un drone pour capter des images, publié dimanche, la préfecture de Haute-Garonne avait évoqué «une opération de gendarmerie visant à procéder à l’évacuation des occupants sans droit ni titre de la ZAD du Verger, à Verfeil, située sur le tracé du chantier de l’A69». Le texte mentionnait également la mobilisation anti-A69 ainsi que des «troubles à l’ordre public répétés et de gravité croissante».\",\"Dans un communiqué, les opposants à l’autoroute affirment avoir «préparé la défense de ce terrain» toute la nuit de dimanche à lundi. «A 10 heures, après la lente mise en place d’un dispositif de gendarmerie pour entourer le Verger, les huissiers d’Atosca sont entrés sur la propriété afin d’échanger avec la locataire, récupérer ses clés et acter son départ des lieux», relatent-ils. Les activistes dénoncent aussi les pressions que le concessionnaire et les forces de l’ordre auraient exercées sur Alexandra lors de cette intervention pour la pousser à porter plainte contre la ZAD. Contactée, la préfecture de Haute-Garonne n’a pas répondu à nos questions.\",\"Premiers arbres abattus\",\"Avant de partir, Alexandra avait ouvert son jardin aux zadistes et aux écureuils, ces militants anti-A69 qui grimpent aux arbres pour les défendre, pour qu’ils protègent le «Verger». Selon Lucas (1), un habitant de la ZAD joint par Libération, il y avait environ une vingtaine d’activistes encore perchés dans les arbres et sur le toit de l’habitation ce lundi et «entre 45 et 50 personnes au sol». En début d’après-midi, des employés du chantier ont abattu de premiers arbres à l’aide de tronçonneuses et d’une pelleteuse, sous les huées des zadistes, maintenus hors des zones de travaux par les gendarmes. Malgré tout, les activistes en hauteur sont restés sur leurs positions.\",\"De son côté, Atosca, confirme à Libération avoir récupéré les clefs de la propriété : «sous la protection des forces de l’ordre, les équipes ont pu procéder aux dernières coupes d’arbres […] Désormais Atosca maîtrise 100 % de terrains nécessaires à la construction de l’autoroute, et l’ensemble des locataires ont été relogés», indique le concessionnaire.\",\"Alexandra, elle, espère que la mobilisation se poursuive : «On a perdu une bataille mais la guerre n’est pas finie. Les gens sont là et ils vont continuer à se battre. Je leur ai juste demandé de faire attention à eux», a-t-elle déclaré, rapporte France 3 Occitanie.\",\"Début septembre, plusieurs militants avaient chuté d’une dizaine de mètres lors de l’évacuation de la ZAD de la Cal’Arbre, près de Castres. Les derniers chênes occupés avaient été rasés, et le Verger, à une quarantaine de kilomètres de là, devenait le dernier écrin de verdure où le bitume n’avait pas encore gagné.\",\"(1) Le prénom a été modifié.\",\"Mise à jour à 10 h 13 : avec la réaction d’Atosca.\"}" + ], + [ + "12", + "12", + "A2CXALUPDVHDZP22PBL4YMMGVU", + "2024-10-10 17:01:06", + "https://www.liberation.fr/culture/letrange-et-letranger-les-choix-de-libe-a-la-biennale-de-venise-20240916_A2CXALUPDVHDZP22PBL4YMMGVU/", + "L’étrange et l’étranger : les choix de «Libé» à la Biennale de Venise – Libération", + "L’édition actuelle de l’événement vénitien, qui se poursuit jusqu’au 24 novembre, place la marginalité et l’altérité au cœur de sa programmation. Libération revient sur les œuvres de quatre artistes marquant qui y étaient représentées.", + "article", + "Judicaël Lavrador", + "Culture", + "Art contemporain", + "True", + "{\"Suivant assidûment une ligne inclusive, la 60e édition de la Biennale de Venise, sous le commissariat du Brésilien Adriano Pedrosa, lancée en avril se poursuit jusqu’au 24 novembre. Cette édition entend révéler l’œuvre d’artistes mis sur la touche, ignoré ou snobé par les circuits et l’histoire de l’art moderne et contemporain depuis des lustres. Pour une fois, la plus vieille et vénérable des biennales ne se donne donc pas comme ligne de conduite de mettre le pied à l’étrier à de jeunes créateurs. Elle entend rattraper et réparer ses erreurs, ses oublis, ses ostracismes. La profession de foi est osée et bien dans l’air du temps. Il s’agit pour les arts visuels de ne plus rester aveugles, calfeutrés dans un entre-soi occidental mais bien de considérer les autres, les étrangers. Qui sont ces autres qu’une biennale séculaire aurait, jusqu’alors, ratés ? Des artistes qui ont dû s’exiler, immigrer, ou appartenant à des minorités ethniques, furent ou sont encore, dans leur propre région, considérés comme des étrangers. Pedrosa inclut dans ces étrangers aux yeux de tous, ceux que leur orientation sexuelle, pas hétéronormée, tient à l’écart. Le titre, «Foreigners Everywhere», est riche de tous ces sens et s’érige en revendication intersectionnelle. Sur les 331 artistes exposés, plus ceux présentés dans les pavillons nationaux, les propositions captivantes ne manquent pas. Libération en a retenu quelques-uns.\",\"Le pavillon belge, Petticoat Governement\",\"Le meeting de gentils géants orchestré par le collectif d’artistes, d’architectes et de graphistes, Petticoat Governement, au Pavillon belge, prend des airs de fête de village où on peut danser si ça nous chante tout en se familiarisant avec cette tradition folklorique, toujours vive dans certaines régions, et qui consiste à fabriquer puis à promener dans les rues, pour les grandes et petites occasions, ces grosses têtes de carnaval. Il y a là, Akerbeltz, de bois et d’osier, venu du Pays Basque avec ses sacoches, où d’ordinaire, les parents déposent les tétines de leurs enfants comme un rite de passage ou Babette, prêtée par une MJC de Tourcoing, où elle veille sur les ouvrières de l’industrie textile. Dans le pavillon, comme leurs cinq autres congénères, ils sont placés en hauteur, dépassant de plusieurs têtes le spectateur mais aussi le cadre de la biennale. De fait, avant même le vernissage, le projet a connu plusieurs escales, dont un pique-nique gigantesque au col alpin de Resia, entre Suisse et Autriche et pas loin de l’Italie. Et les géants ont déjà fixé un autre rendez-vous, à Dunkerque, l’an prochain. Une histoire populaire et collective sans fin.\",\"Salman Toor, à la Corderie, à l’Arsenale\",\"Déjà bien repéré sur la scène artistique et exposé en majesté l’an dernier au Whitney Museum, l’artiste pakistanais, installé à New York, fait trembler sur ses toiles les corps d’hommes énamourés mais aussi parfois aux prises avec ceux que révulse leur homosexualité. D’un pinceau tremblant, vaporeux et humide, Salman Toor (né en 1983) dépeint de manière émouvante la vulnérabilité de cette communauté queer, mais fait aussi chavirer les cœurs en figurant des scènes à l’érotisme tendre et insouciant. Sa peinture est une chronique de la vie amoureuse gay et plus généralement de la vie entre amis. Que ce soit dans la rue, au lit, au bal, à table, sur la banquette arrière d’une voiture, les personnages, nimbés d’une palette touffue qui entrelace leurs corps, semblent inséparables et optimistes. Un hymne à la vie en groupe.\",\"Romany Eveleigh, au Pavillon international, dans les Giardini\",\"Dans le Pavillon international des Giardini, ses cinq tableaux révèlent, immédiatement, leur radicalité têtue, mâtinée d’onctuosité crémeuse. Œuvres scotchantes (opérant comme du papier tue-mouche, elles engluent à la fois le support et le motif dans une matière épaisse et séduisante) les toiles de Romany Eveleigh, artiste jusque-là méconnue, née à Londres, élevée à Montréal, morte à Rome à l’âge de 66 ans en 2020, tiennent des monochromes pâteux d’un Robert Ryman combinés à la rigueur harassante d’un Roman Opalka, égrenant, en chiffres, en dates, le temps qui passe. Sur une couche de blanc impur, tartinant grassement la toile de lin, sans se soucier d’aller jusqu’aux bords exactement, l’artiste aligne, des zéros gris (à moins que ce ne soit de petits ronds), sans s’appliquer : serrés, mais parfois espacés, ils forment des lignes d’écriture (ou de calculs à somme zéro) qui tentent d’être droites, mais ne s’en font pas non plus une montagne. Ça dévie comme ça veut. C’est donc une peinture conceptuelle qui ne s’en tient qu’à un motif, rébarbatif au possible, qui touche le degré zéro de la représentation, mais en continue l’inscription vaille que vaille. Et une peinture soyeuse, infiniment voluptueuse à partir de rien, de zéros, qui s’additionnent et griffent cette sous-couche blanchâtre. La biennale mentionne dans son cartel l’activisme féministe de l’artiste, mariée à la photojournaliste Maria Baldazzi. Mais, de cela, ses œuvres n’en témoignent guère, sinon, à travers cette manière obstinée de faire de la peinture une hygiène de vie, débridée et rigoureuse à la fois.\",\"Samia Halaby, dans le Pavillon international, dans les Giardini\",\"Récompensée d’une mention spéciale du jury, Samia Halaby, 88 ans, est présentée dans une salle du Pavillon international parmi 36 autres artistes d’Amérique latine et du Proche-Orient qui œuvrent dans le champ de l’abstraction en s’émancipant du motif et de la palette privilégiés par les Occidentaux : la grille et les couleurs primaires. La peinture de la Palestinienne, installée aux Etats-Unis depuis 1951, laisse ses formes papillonner à la surface sans trop forcer leurs contours pour insister plutôt sur les nuances des dégradés chromatiques. Les compositions dérivent de l’observation de la structure symétrique des plantes (comme dans sa série «Nature morte géométrique»), de l’architecture islamique primitive, d’un goût aussi pour ce qui va de travers ou suit une trajectoire complexe comme dans ces toiles figurant des formes d’hélices, de spirales arc-en-ciel, de vagues gris métalliques et aux bords tranchants. Chaud devant.\",\"La Chola Poblete, à la Corderie, à l’Arsenale\",\"Née en Argentine en 1989, déclarée «artiste de l’année» en 2023 en Allemagne, distinguée d’une mention spéciale par le jury de la biennale, La Chola Poblete combine plusieurs iconographies dans des aquarelles densément peuplées de personnages trans, de créatures divines, d’Indiennes parés d’attributs traditionnels et d’animaux réalistes (condors, biches) ou mythiques. Magnifiquement tracées d’un pinceau vif et doux, fluide et volatil, dans une palette lumineuse, la plupart de ces créatures sont inspirées de la mythologie andine que l’artiste redéploie pour attirer l’attention sur le sort de la communauté bolivienne qui vit en Argentine, mais aussi sur celui des personnes queer et trans. Ses œuvres, élégies remuantes, regorgent d’un raffinement et d’une insolence camp que résume celle qui est aussi chanteuse, dans un de ses singles, intitulé Pop Andino : «Quand ils attendent de moi que je sois une victime, je joue la diva.»\",\"«Etrangers partout», 60e Biennale de Venise, jusqu’au 24 novembre.\"}" + ], + [ + "13", + "13", + "6T5ESGV6CNFA5L3TIEO475EO2I", + "2024-10-07 15:30:33", + "https://www.liberation.fr/societe/familles/maltraitances-dans-une-creche-people-baby-mon-fils-na-plus-voulu-quitter-son-manteau-pendant-un-an-20240917_6T5ESGV6CNFA5L3TIEO475EO2I/", + "Maltraitances dans une crèche People & Baby : «Mon fils n’a plus voulu quitter son manteau pendant un an» – Libération", + "Alors qu’un nouveau livre-enquête de Victor Castanet, «les Ogres», révèle le fonctionnement problématique du groupe de crèches privées, une mère de famille témoigne des maltraitances qu'auraient subies ses enfants dans l'une d'elles.", + "article", + "Elsa Maudet", + "Familles", + "Témoignage", + "True", + "{\"«Les deux premières années après leur départ de la crèche, ça a vraiment été un cauchemar.» Assise dans un café frisquet de Lille en ce vendredi de septembre, les yeux plantés dans les nôtres, Johanna Guilbert refait le film. Raconte son retour précipité d’Australie pour cause de séparation, un petit garçon sous le bras, une petite fille dans le ventre, les premiers temps à la crèche Baby City de Villeneuve-d’Ascq, quand «tout se passait très bien», et puis «les problèmes [qui] ont commencé au changement de directrice». Aujourd’hui, ses enfants, Neal et Norah, ont 7 et 5 ans. Et un suivi psy.\",\"«Dès que quelqu’un crie, les enfants rétractent leur tête. S’il y a un geste brusque, ils se recroquevillent. Pendant deux, trois ans, je n’ai pas pu avoir de portes fermées, même les toilettes. Les lumières doivent rester ouvertes, même la nuit. Si je suis en haut [de la maison], mon fils me demande toutes les cinq minutes : “Maman, ça va ?” Il faut une réassurance constante, déroule cette responsable de commerce et de développement international de 40 ans. Ma fille est encore en cododo, alors qu’elle a sa chambre. Elle a une peur panique de l’inconnu, elle est très sauvage. Pendant un an et demi, mes parents n’ont pas pu tenir leur petite-fille dans leurs bras.»\",\"Marques d’empoignement, cassure de la courbe de poids, bébés enfermés seuls dans le noir en pleurs : comme Neal et Norah, sept autres enfants passés par Baby City, un établissement du groupe People & Baby, entre 2019 et 2021, auraient subi des maltraitances de la part de la directrice et de l’infirmière. Ces dernières seront jugées le 23 septembre au tribunal de Lille pour «violences physiques ou psychologiques commises sur des enfants en bas âge» et «privations d’aliments ou de soins au point de compromettre la santé d’un enfant». Contactée par Libération, l’agence de communication qui représente People & Baby indique n’avoir pas de commentaires à faire sur cette affaire, préférant «laisser la justice faire son travail».\",\"Le «système Durieux»\",\"La situation de Baby City est également décrite dans les Ogres, le nouveau livre-enquête de Victor Castanet, qui paraît ce mercredi 18 septembre chez Flammarion. En janvier 2022, le journaliste décrivait dans les Fossoyeurs les dérives du groupe d’Ehpad privés Orpea. Cette fois, il est question des crèches commerciales. Et d’un acteur en particulier : People & Baby. Au fil de plus de 400 pages, on découvre le «système Durieux», du nom du fondateur de ce groupe devenu un géant du secteur, Christophe Durieux.\",\"«Monsieur sans-gêne», «le roi des Ogres», le décrit Victor Castanet, un homme qui aurait fait grossir avec déraison son entreprise, perpétuellement déficitaire, sur le dos de la qualité d’accueil des bébés, tout en s’enrichissant grâce à l’immobilier, en faisant payer aux crèches qu’il rachetait des loyers supérieurs au prix du marché. Le fondateur s’est fait évincer de son entreprise en avril et une nouvelle équipe est en place. «Nous prenons ces révélations extrêmement au sérieux, et les pratiques décrites dans l’ouvrage nous choquent profondément, car elles sont en décalage total avec les valeurs que nous portons aujourd’hui. Il est de notre devoir de vérifier s’il existe encore des pratiques de ce type au sein de notre organisation», commente la nouvelle direction auprès de Libération.\",\"Johanna Guilbert attend que soit reconnue la responsabilité individuelle de la directrice et de l’infirmière de la crèche Baby City. Mais le système décrit par Victor Castanet, qui a eu accès à des cadres et des membres de l’équipe de direction de chez People & Baby et à des documents confidentiels, permet de faire des liens entre la philosophie du groupe et la situation dans laquelle se sont retrouvés Neal et Norah.\",\"«Bébé bonheur» se renferme\",\"Jusqu’en 2018, la crèche Baby City de Villeneuve-d’Ascq appartenait à un autre réseau. Cette année-là, People & Baby la rachète, l’équipe en place reste. En septembre 2019, Neal, 2 ans, et Norah, 3 mois, y font leur entrée. RAS. Un an plus tard, changement de directrice : arrive un «pur produit People & Baby» qui «ne tarde pas à imposer sa méthode», écrit Victor Castanet. «J’ai commencé à voir les premiers signes de stress chez mes enfants à l’hiver 2020-2021», nous raconte Johanna Guilbert. Elle ne reconnaît pas son petit garçon, qui se lance dans «des crises assez violentes, une violence contre lui-même, il se jetait par terre, se cognait, il avait vraiment un mal-être». Il hurle lorsqu’il voit l’infirmière, a peur de la directrice. Quant à Norah, surnommée «bébé bonheur» tant elle était joviale, «elle commence à se renfermer».\",\"L’équipe, elle, change. Les salariées «sont toutes parties en trois, quatre mois. Elles disaient qu’elles avaient trouvé une meilleure opportunité, plus près de chez elles, mais on ne les sentait pas à l’aise, elles restaient vagues, rapporte Johanna. Ces personnes ont fait leur maximum pour protéger les enfants mais, à un moment donné, elles ont dû partir parce qu’elles n’étaient pas bien». Un soir, la directrice explique à Johanna que son fils a été ingérable et qu’elle a dû… le mettre dehors. «A partir de là, il a eu un toc [trouble obsessionnel compulsif], il n’a plus voulu quitter son manteau, même à la maison.» Johanna s’interroge : la directrice l’a-t-elle mis dans le froid sans manteau ? Seul ? Elle n’a jamais pu en avoir le cœur net. «On a réussi à se débarrasser du toc du manteau au bout d’un an», glisse-t-elle.\",\"Une autre fois, «l’infirmière m’a dit : “Votre fils a été dur aujourd’hui, j’ai dû l’enfermer dans une pièce dans le noir.” Je lui ai dit qu’il avait dû avoir peur, elle m’a répondu : “Oui, il tapait contre les murs.”» En mars 2021, Johanna retire son fils de la crèche. A la maison, ses crises s’arrêtent.\",\"Hématome et sang séché\",\"Norah y reste après le départ de son frère. Johanna pense avoir un peu de temps pour trouver une nouvelle solution de garde. Se produit alors une scène lunaire. Un jour, Marine, une professionnelle avec qui tout se passe bien mais qui a décidé de démissionner, saute par la fenêtre de la salle de pause et fonce vers Johanna, sur le parking. «Elle me dit, avec un sourire crispé : “Vous avez enlevé Neal, Norah a grandi, vous déménagez, c’est peut-être le moment pour Norah de voir autre chose.”» Avant de retourner dans la salle de repos. Par la fenêtre.\",\"Un mois plus tard, Johanna récupère sa fille avec une plaie sur le front, malhabilement cachée par une mèche de cheveux. «Un énorme hématome, de la taille d’une pièce de 2 euros, bleu rouge avec des traces de sang séché», décrit-elle. La directrice lui assure que Johanna a déposé sa fille ainsi le matin. «Si je l’avais amenée comme ça, vous m’auriez posé des questions», rétorque la maman. Aujourd’hui encore, Johanna ignore ce qui s’est passé. Elle retirera sa fille de la crèche fin mai 2021.\",\"En juillet de la même année, la voilà convoquée par la brigade des mineurs. Pas pour ses enfants : Johanna vient témoigner dans le cadre d’une plainte déposée par une autre famille. Les policiers lui apprennent alors que des salariées de la crèche ont fait état de maltraitances sur Neal et Norah. Elle découvre que sa petite fille aurait été mise dans le dortoir, seule, dans le noir, sans tétine ni doudou, au prétexte qu’elle s’était réveillée grognon de sa sieste – elle faisait ses dents. «Elle hurlait à pleins poumons, une assistante maternelle est allée la chercher et elle s’est fait attraper par la directrice parce qu’elle n’avait pas le droit», rapporte Johanna. «On sait qu’il y a eu des violences physiques et psychologiques sur Neal, pour l’instant seulement psychologiques sur Norah», indique-t-elle. Une enquête étant en cours, elle n’a pu avoir aucune précision.\",\"«Jusqu’en mai 2021, j’avais des pièces de puzzle dans les mains. Après l’entrevue avec la brigade des mineurs, j’ai commencé à assembler le puzzle. C’est là que la colère est arrivée.» Réaction malheureusement classique : Johanna culpabilise de n’avoir pas vu. D’avoir minimisé, rationalisé. D’avoir pensé que son fils pleurait en arrivant à la crèche parce qu’il avait du mal à se séparer d’elle. De s’être dit que, si elle récupérait ses enfants affamés, c’est parce qu’ils étaient de gros mangeurs. De leur avoir reproché d’avoir piqué un gâteau dans la poche de Marine. «J’apprends ensuite que des enfants sont privés de goûter lorsqu’ils ne sont pas sages», lâche Johanna.\",\"3 euros de repas par enfant\",\"D’après Victor Castanet, l’alimentation des bébés serait un levier d’économies pour People & Baby. Le journaliste s’est procuré un document interne qui l’atteste : le dossier de l’appel d’offres alimentation lancé par le groupe en avril 2014. Duquel il ressort que le budget ne devait pas dépasser 3 euros par jour et par enfant. Un tarif insensé, selon Jean-Yves Fontaine, le directeur général d’Elior France, gros fournisseur de repas dans les crèches. 3 euros, «c’est de la merde, tranche-t-il dans les Ogres. J’avais dit à mes commerciaux : en dessous de 3,20 euros, je vous interdis de vendre».\",\"Dans un appel d’offres datant d’octobre 2022, People & Baby a demandé aux fournisseurs de proposer 12 % de grammages de moins que ce que préconise le document de référence de la restauration collective. «Chaque centime compte. D’autant que, derrière, c’est de l’argent public. Donc on fait attention», s’est défendu Christophe Durieux auprès de Victor Castanet. Odile Broglin, la cofondatrice de People & Baby et épouse de Christophe Durieux, a quant à elle répliqué : «Franchement, l’alimentation, c’est la base de la santé, c’est mon métier de départ [elle était infirmière puéricultrice]. J’y suis particulièrement vigilante.»\",\"Sur le terrain, d’anciennes directrices expliquent ce que cette recherche d’économies provoque. Alice Régnier raconte ainsi dans les Ogres que sa hiérarchie lui a soudainement demandé de réduire de 10 % ses commandes de repas. Elle bidouille alors en commandant des petits pots sur le budget «biscuiterie», pour que cette décision n’ait pas de conséquences sur les enfants. Cyrielle Sauze, elle, dit avoir «régulièrement» eu «des problèmes d’approvisionnement» et avoir dû compenser elle-même (avant de se faire rembourser, des mois plus tard) : «Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis retrouvée avec un chariot plein de couches, d’eau, de lait en poudre et de petits pots.» Les bébés «se sont retrouvés à manger des petits pots en remplacement d’un repas frais et complet. On leur a donné du lait en poudre auquel leur organisme n’était pas habitué».\",\"Déplacements en hélico et maison à Saint-Barth\",\"Trouvaille cocasse de Victor Castanet : People & Baby ne payait tout simplement pas ses fournisseurs (de repas, de gaz, de produits d’entretien…). «En gros, explique Cyrielle Sauze dans les Ogres, ils font bosser une boîte, ils ne la paient pas, et quand le fournisseur appelle le responsable, on lui dit : “Ecoute, tu feras comme tout le monde. Tu nous attaqueras en justice. On te paiera dans trois ans quand on aura perdu le procès.” […] Rares sont ceux qui allaient au procès.» «Ce n’était pas une question de trésorerie, assure l’ancien numéro 2 de People & Baby, qui s’exprime anonymement. C’était une question de principe, clairement ! Parce [que Christophe Durieux] ne payait pas les fournisseurs, mais, à côté, il rachetait plein de petits groupes de crèches.»\",\"L’intéressé rétorque auprès de Victor Castanet qu’«il y a de la jalousie de la part de concurrents et d’anciens prestataires par rapport à notre qualité, justement, au fait qu’on soit désintéressés de l’argent. C’est vrai qu’il peut y avoir des conflits de temps en temps, dont certains ont pu entraîner des problèmes d’approvisionnement. En vingt ans, c’est bien normal. Mais c’est ponctuel. Il n’y a rien de systémique».\",\"Les Ogres décrit pourtant bien un véritable système, dans lequel toute économie est bonne à faire : surbooking des crèches, primes pour les directrices qui ne remplacent pas leurs salariées en arrêt (ce que Christophe Durieux dément), refus de changer une chaudière dans une crèche sans chauffage ou de faire réparer une issue de secours cassée… Le patron, lui, se déplace en hélico et possède des demeures à Saint-Barthélemy, Bali, Dubaï et en Grèce. «Ce sont des investissements qui sont privés. Cela n’a rien à voir avec People & Baby», balaie Christophe Durieux dans les Ogres. Le couple de fondateurs est également propriétaire du siège social de l’entreprise, situé sur la luxueuse avenue Hoche, à Paris.\",\"«Depuis l’arrivée de Philippe Tapié à la présidence, il y a quatre mois, nous avons déjà entamé une transformation profonde de People & Baby, indique la nouvelle direction de l’entreprise à Libération. Des audits indépendants seront mis en place pour examiner en détail nos pratiques, et nous nous engageons à rendre compte de manière transparente des actions mises en œuvre et de leur suivi.»\",\"Pas de réaction aux soupçons de maltraitances\",\"A quelques jours du procès contre la directrice et l’infirmière de Baby City, la crèche de Villeneuve-d’Ascq, Johanna Guilbert «trouverai[t] hypocrite qu’il n’y ait pas de répercussions à un plus haut niveau, parce que tout ne peut pas s’expliquer par deux personnes». D’ailleurs, elle avait signalé au siège ses soupçons de maltraitances sur ses enfants, sans obtenir de réaction. En recevant un questionnaire de satisfaction, après avoir pourtant retiré ses enfants, elle a relancé. Son interlocutrice lui aurait alors répondu n’être pas chargée des signalements mais des contrats.\",\"A en croire les Ogres, d’autres parents ont alerté le siège, sans succès. Des salariées ayant informé les parents des dérives auraient même été licenciées. «Ce qui est triste, c’est que c’est un sujet qui va tomber aux oubliettes, songe Johanna. Quand le scandale Orpea est arrivé, ça a fait beaucoup de bruit, mais on n’en a plus parlé après. On a piétiné ces pauvres personnes dans les Ehpad et là, on piétine notre futur.»\"}" + ], + [ + "14", + "14", + "KGJGC5V6OJCJJEVO4D3MP5QA4Q", + "2024-10-10 16:02:34", + "https://www.liberation.fr/international/amerique/au-honduras-le-martyre-sans-fin-des-defenseurs-de-lenvironnement-20240917_KGJGC5V6OJCJJEVO4D3MP5QA4Q/", + "Au Honduras, le martyre sans fin des défenseurs de l’environnement – Libération", + "L’activiste Juan López, en lutte contre les exploitations minières qui polluent le Rio Guapinol, a été tué samedi 14 septembre par balles. En 2023, huit autres militants avaient connu le même sort.", + "article", + "François-Xavier Gomez", + "Amérique", + "Meurtres", + "True", + "{\"Dimanche 15 septembre, le Honduras a fêté le 203e anniversaire de son indépendance avec des défilés de militaires, d’écoliers et de majorettes. Mais pas à Tocoa, une ville de plus de 100 000 habitants dans le département de Colón. Les festivités patriotiques ont cédé la place aux obsèques de Juan López, 46 ans, conseiller municipal assassiné la veille. Ce militant de la protection de l’environnement a été atteint par plusieurs balles alors qu’il remontait dans sa voiture, après avoir assisté à la messe dans une église catholique.\",\"Plus de huit ans après le meurtre de Berta Cáceres, militante des droits des communautés indigènes et en particulier de l’accès à l’eau, souillée ou confisquée par des exploitations minières, les défenseurs de la nature continuent à payer de leur vie leur engagement dans le pays d’Amérique centrale de 10 millions d’habitants. Juan López se battait contre le groupe minier Emco et sa filiale Inversiones Los Pinares, exploitant une mine à ciel ouvert qui pollue le fleuve Guapinol et la réserve forestière de la montagne de Botaderos, riche de 34 bassins hydrographiques, d’arbres et d’espèces d’animaux menacés d’extinction, ainsi que de sites archéologiques précolombiens.\",\"«Le monstre à sept têtes»\",\"Le statut de parc naturel, accordé en 2013, est censé protéger cette région où vivent plusieurs communautés indigènes, mais le Parlement national avait voté un an plus tard une dérogation permettant à un consortium, propriété des époux honduriens Lenir Pérez et Ana Facussé, d’opérer dans le périmètre du parc, sans étude d’impact environnemental ni consultation des populations. Et leur projet n’a rien de modeste : il est surnommé par ses opposants «le monstre à sept têtes», le nombre des installations prévues. Le groupe sidérurgique américain Nucor en était partenaire à l’origine, mais il a préféré se désengager pour ne pas nuire à son image. Et le couple milliardaire, qui réside dans une somptueuse propriété à Palm Beach (Floride), est resté seul aux commandes.\",\"La finalité est la production de granulés d’oxyde de fer en utilisant comme combustible du coke de pétrole, un résidu solide du raffinage du pétrole. Produit surtout aux Etats-Unis, le petcoke, de son nom anglais, est peu utilisé dans les pays riches en raison de sa concentration en actifs polluants : soufre, métaux lourds… D’où son exportation pour être employé dans des pays aux gouvernements peu regardants.\",\"En 2022, Libération avait rencontré Reynaldo Domínguez, militant du droit à l’eau qui avait passé neuf-cent-quatorze jours en prison préventive pour avoir participé à des campements qui bloquaient les chantiers proches du Río Guapinol. L’année suivante, deux de ses frères et camarades de lutte, Aly et Oquelí Domínguez, étaient tués par balles. Ils font partie des huit activistes assassinés en 2023 dans la région. Aucune enquête sur ces homicides n’a progressé depuis. Confirmation de ce qu’avançait Reynaldo Domínguez dans nos colonnes : l’arrivée au pouvoir d’une présidente de gauche, Xiomara Castro, n’a rien changé à l’impunité dont jouissent les tueurs de militants de l’environnement et des droits ancestraux.\",\"Dernier d’une liste macabre, Juan López était membre de Libre, le parti de gauche de la présidente. Cette dernière a promis que toute la vérité serait faite sur ce nouvel assassinat. «J’ai ordonné à toutes les forces de l’ordre de faire la lumière sur cette tragédie et d’identifier les responsables», a-t-elle déclaré sur X. Plusieurs médias honduriens, ainsi que les autorités catholiques, lient la mort de López à son opposition au maire de Tocoa, Adán Fúnez, militant du même parti.\",\"Le 13 juin, le maire avait en effet convoqué en catimini un conseil municipal restreint, ouvert à ses seuls partisans, qui avait approuvé la mise en route d’une usine thermoélectrique déjà construite, l’un des «sept monstres». Le Comité de défense des biens communs et publics, auquel appartenait Juan López, avait porté l’affaire devant les tribunaux et exigé la démission du maire après ce coup fourré.\",\"Pots-de-vin négociés avec des trafiquants\",\"Adán Fúnez est, par ailleurs, l’un des acteurs de l’énorme scandale qui secoue la présidence du Honduras. Il apparaît dans la «narcovideo», une séquence de trente-quatre minutes captée en 2013, où des responsables politiques en campagne négocient des pots-de-vin avec des trafiquants de drogue. Dans ces images révélées par le site InSight Crime, observatoire de la criminalité en Amérique latine, le maire de Tocoa se tient aux côtés de Carlos Zelaya, frère de l’ancien président de gauche et mari de Xiomara Castro, Manuel Zelaya. L’argent versé aurait permis la création de Libre.\",\"En prêtant serment en janvier 2022, la présidente s’était engagée à mettre fin à l’infiltration du crime organisé dans l’appareil d’Etat, qui a valu en juin à son prédécesseur, Juan Orlando Hernández, une condamnation à quarante-cinq ans de prison aux Etats-Unis, où il avait été extradé, pour trafic de drogue. Un sort auquel échapperont les personnages impliqués dans la vidéo de 2013, dont l’authenticité n’a pas été contestée : Xiomara Castro, trois jours avant le scoop d’InSight Crime et sans doute en prévision, a dénoncé de façon unilatérale le traité d’extradition entre son pays et les Etats-Unis.\",\"Le Honduras reste l’un des pays les plus mortifères pour les défenseurs de l’environnement. Un rapport de l’ONG Global Witness publié le 10 septembre le plaçait, pour 2023, en troisième place dans le monde pour le nombre d’assassinats de militants écologistes, à égalité avec le Mexique (18), derrière la Colombie (79) et le Brésil (25). Entre 2012 et 2023, 148 militants écologistes y ont été tués.\"}" + ], + [ + "15", + "15", + "ASBHDD73HZANDM5W3WRKXGCCGI", + "2024-10-12 05:05:00", + "https://www.liberation.fr/culture/musique/argent-de-tshegue-hautement-inflammable-20241012_ASBHDD73HZANDM5W3WRKXGCCGI/", + "«Argent» de Tshegue, hautement inflammable – Libération", + "Retour fracassant du duo franco congolais, Nicolas Dacunha et Faty Sy Savanet, dont la techno afropunk fait des étincelles.", + "article", + "Alexis Bernier", + "Musique", + "On y croit", + "False", + "{\"Certes, techniquement avec six morceaux et vingt minutes de musique, Argent n’est pas un album, plutôt un EP, mais la productivité de ce duo transcontinental n’est pas suffisamment massive pour qu’on boude son plaisir. De toute manière aujourd’hui, le vocabulaire de la musique a changé, un morceau est un «son» et un disque un «projet», alors un «album» c’est un truc de «daron».\",\"Bref, depuis leur rencontre à Paris en 2016, la chanteuse congolaise Faty Sy Savanet et le percussionniste Nicolas «Dakou» Dacunha n’ont enregistré qu’une poignée de «sons», mais à chaque fois remarquables et remarqués.\",\"Depuis Telema en 2019 et les concerts explosifs qui l’ont accompagné, Tshegue n’a plus donné de nouvelles. Producteur et musicien de studio réputé, Dakou semblait accaparé par son autre «projet», The YD, au son pop soul plus traditionnel, tandis que Faty apparaissait dans la troupe du Vol du Boli, l’opéra de Damon Albarn et Abderrahmane Sissako.\",\"Leur retour, inattendu, n’en est que plus jouissif. Six «sons» seulement, mais d’une impressionnante puissance. D’ailleurs, dès l’été et la sortie de Sing my Song, première secousse annonciatrice de la déflagration à venir, on savait qu’une grenade avait été dégoupillée. Du kuduro à l’amapiano, le continent africain est aujourd’hui, avec sa diaspora, une terre fertile pour la musique. En voici une nouvelle démonstration. Associant le style afropunk à guitare de leur première production à une vision technoïde du dancefloor global, Tshegue reprend le dossier là où le groupe lusophone Buraka Som Sistema l’a laissé, réussissant encore à accélérer la cadence. Tout explose et coupe le souffle. On est en sueur rien qu’en écoutant ce disque frénétique dont l’énergie vitale donne le tournis. On en sort en n’espérant plus qu’une chose, que Tshegue n’attende pas cinq ans de plus pour enregistrer, cette fois, un véritable LP.\",\"Tshegue Argent (Animal63)\",\"Vous aimerez aussi\",\"Bad Brains Rock for Light\",\"Sans ce quatuor américain originaire de Washington, pionniers dans les années 80 du hardcore black et de la fusion punk reggae, le courant afropunk ne serait pas le même.\",\"Buraka Som Sistema Black Diamond\",\"Ce formidable groupe de Buraca, une banlieue de Lisbonne, a popularisé le kuduro, frénétique fusion entre electro, breakbeat et tradition dance de l’Angola.\",\"Batuk Musica da terra\",\"Porté par une figure de la scène électronique sud-africaine, Spoek Mathambo, et la chanteuse Carla Fonseca, Batuk carambole avec talent house futuriste et musiques traditionnelles africaines.\"}" + ], + [ + "16", + "16", + "YL7UVGJLQZALVK5PCV2LZLPTDQ", + "2024-10-12 07:12:00", + "https://www.liberation.fr/economie/medias/10-articles-qui-nous-ont-egayes-cette-semaine-des-lettres-a-rimbaud-des-picarels-en-mediterranee-ou-le-prix-nobel-de-litterature-20241012_YL7UVGJLQZALVK5PCV2LZLPTDQ/", + "10 articles qui nous ont égayés cette semaine : des lettres à Rimbaud, des picarels en Méditerranée ou le prix Nobel de littérature – Libération", + "L’actualité est sinistre, oui, mais il y a malgré tout des raisons d’espérer. «Libération» vous le prouve avec 10 articles embrassant une information réjouissante et curieuse.", + "article", + " LIBERATION", + "Médias", + "Ça va mieux en le lisant", + "False", + "{\"Il est des rencontres marquantes, des initiatives inspirantes, des nouvelles réconfortantes. Libération les raconte. Elles prouvent que partout et malgré tout, on peut s’amuser, innover, se cultiver, espérer. Il ne faut surtout pas s’en priver.\",\"Arthur Rimbaud, Poste mortem : ces centaines de lettres que reçoit encore le poète à Charleville-Mézières\",\"Le poète continue de recevoir des missives du monde entier, archivées depuis les années 90 dans les Ardennes. Mais pourquoi donc s’adresser ainsi à lui par-delà la mort ? Lire l’article.\",\"«C’était une super petite voiture, elle faisait jeune» : la R5 ou les clés d’un succès français\",\"La voiture du quotidien, réinventée par Renault en parangon de l’électrique cette année, a séduit de nombreux jeunes conducteurs des années 70-80 pour sa praticité. A son crédit : des formes arrondies, une palette de couleurs inédites, une meilleure maniabilité et un bon rapport qualité-prix. Lire l’article.\",\"Prisons : la soif de savoir des détenus, un premier pas vers la réinsertion\",\"Dans les centres de détention de Riom, Roanne ou Rennes, l’association Albin propose des conférences de niveau universitaire dans toutes les disciplines. Une initiative au succès indéniable qui trouve ses racines au milieu du XXe siècle. Lire l’article.\",\"L’amour à plusieurs : plus on est de fous, plus on jouit ?\",\"Fantasme le plus communément partagé, quels que soient le genre et l’orientation sexuelle, les relations sexuelles à plusieurs, dont le fameux plan à trois, séduit de nombreux Français et Françaises en quête d’exploration en dehors de la monogamie. Lire l’article.\",\"«S’installer ici, c’était une respiration» : à Paris, une colocation de transition pour parents séparés\",\"Dans le XXe arrondissement de la capitale, l’association Pause Toit a ouvert cette année un hébergement temporaire original pour permettre aux familles monoparentales, frappées de plein fouet par la crise du logement, de se poser pendant leurs recherches. Lire l’article.\",\"La Sud-Coréenne Han Kang, une autrice hantée lauréate du prix Nobel de littérature 2024\",\"L’écrivaine de 53 ans, autrice des romans «la Végétarienne» et «Impossibles Adieux», a été désignée ce jeudi 10 octobre par le jury de l’Académie suédoise. Lire son profil.\",\"David Castello-Lopes : «Remonter à l’origine des choses fait voir le monde avec plus de pixels»\",\"L’humoriste et journaliste publie aux éditions Denoël un livre tiré de son obsession pour les origines des objets du quotidien. 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Lire l’article.\",\"Abandon d’un projet d’autoroute dans le Val-d’Oise : «Le travail du collectif et des élus a porté ses fruits»\",\"Cette voie rapide de 11 kilomètres dans le nord de Paris qui devait traverser six communes, a été abandonnée par le département fin septembre. Les opposants ont célébré cette victoire inattendue le samedi 5 octobre. Lire le reportage.\"}" + ], + [ + "17", + "17", + "2T6XZA7OHRD6RFCGPA3ZVCNJ7A", + "2024-10-10 15:21:52", + "https://www.liberation.fr/international/volker-turk-haut-commissaire-aux-droits-humains-de-lonu-nous-avons-un-besoin-urgent-de-courage-politique-20240923_2T6XZA7OHRD6RFCGPA3ZVCNJ7A/", + "Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits humains de l’ONU : «Nous avons un besoin urgent de courage politique» – Libération", + "De Gaza au Soudan, de l’Ukraine à Haïti, seules les institutions et la coopération internationales peuvent répondre aux crises, plaide Volker Türk, qui dénonce le repli sur soi d’Etats s’affranchissant de leurs responsabilités.", + "article", + "Sonia Delesalle-Stolper", + "International", + "Entretien", + "True", + "{\"Il nous reçoit au Palais Wilson, sur la rive du lac Léman à Genève, siège du Haut-Commissariat aux droits humains et qui fut, jusqu’en 1937, le siège de la Société des nations, ancêtre des Nations unies. Arrivé à mi-mandat après deux ans en poste, Volker Türk, Haut Commissaire aux Droits humains des Nations unies, s’alarme du «repli sur soi» des pays membres, réclame des outils plus efficaces pour que les actions des Nations unies ne soient plus freinées ou ignorées et lance un vibrant appel au courage et à la responsabilité des dirigeants internationaux face aux crises en cours dans le monde, notamment au Moyen-Orient.\",\"Alors que la 79e Assemblée générale de l’ONU s’ouvre mardi 24 septembre à New York, son efficacité est régulièrement remise en question. Qu’en pensez-vous ?\",\"Nous sommes à la croisée des chemins. Nous pouvons poursuivre sur la même route – celle d’une «nouvelle normalité» toxique – et marcher en somnambules vers un avenir dystopique. Ou nous pouvons nous réveiller et changer les choses pour le meilleur, pour l’humanité et la planète. Cette «nouvelle normalité» ne peut être une escalade militaire vicieuse et incessante avec des méthodes technologiques «avancées» de guerre, de contrôle et de répression de plus en plus horribles. La «nouvelle normalité» ne peut continuer à être une indifférence prolongée à l’égard du creusement des inégalités à l’intérieur et entre les Etats.\",\"Cette année est un peu spéciale, puisque s’est tenu aussi le Sommet de l’avenir, qui a négocié un pacte définissant de nouveaux objectifs pour la paix et la prospérité. Après la pandémie de Covid, on a vu qu’il était extrêmement important d’avoir des institutions multilatérales et internationales qui soient beaucoup plus efficaces, qui soient moins dépendantes des contraintes des Etats membres. Parallèlement, il faut s’adapter à toutes les transformations nécessaires pour lutter contre le changement climatique.\",\"Vous estimez que c’est la pandémie du Covid qui a montré les limites de l’appareil de l’ONU ?\",\"Oui, il s’est avéré qu’on aurait pu faire beaucoup plus. L’inégalité face aux vaccins, c’était une catastrophe. Le fait est que les pays les plus pauvres ont été encore plus appauvris. Il faut que les institutions multilatérales deviennent beaucoup plus efficaces, qu’elles aient plus de pouvoir, qu’elles puissent exercer des contraintes à long terme qui sont nécessaires, surtout pour le changement climatique, parce qu’on ne peut pas avoir, comme on l’a vu avec les Etats-Unis, un changement d’administration et la sortie de l’accord de Paris ! [comme l’a fait Donald Trump avant que Joe Biden ne revienne sur cette décision en 2021, ndlr] L’Afghanistan aussi a montré nos limites. Une intervention internationale de longue date et… on est revenus aux talibans, avec toutes les conséquences atroces sur la persécution systématique des femmes et des filles. Après, on a vu l’invasion de l’Ukraine par la Russie, puis le 7 Octobre et les conséquences et la résurgence de toutes les questions non résolues au Moyen-Orient. Et on ne parle même plus du Soudan, de la Syrie, de la Birmanie, d’Haïti. On est revenus vers un nationalisme, vers une vue assez étroite des choses où les dirigeants nationaux semblent ne plus avoir une vision internationale qui va au-delà de leurs intérêts nationaux. On s’est replié sur soi-même, on l’a vu récemment avec les élections en Europe, on a perdu le sens de la responsabilité globale.\",\"Comment expliquez-vous ce repli sur soi ?\",\"Les institutions, comme le Conseil de sécurité, sont devenues presque dysfonctionnelles dans les grandes crises. Quand vous voyez la situation entre Israël et Gaza, on a des jugements préliminaires, des mesures provisoires de la part de la Cour internationale de justice (CIJ) à plusieurs reprises, des enquêtes devant la Cour pénale internationale, il y a même le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale qui se sont prononcés, mais rien ne change, il n’y a pas de cessez-le-feu, la population souffre énormément, il y a chaque jour des violations des droits humains, des abus qui sont commis des deux côtés. Et il y a ce danger énorme d’une conflagration régionale qu’il faut éviter absolument.\",\"Tout cela démontre un monde impuissant. Et les rhétoriques guerrières de tous les côtés, l’escalade militaire irréfléchie des derniers jours ne mèneront qu’à un nouveau désastre, où les civils seront, une fois de plus, les premières victimes. Nous avons un besoin urgent de courage politique et de leadership, pour conclure une paix durable pour tous !\",\"A quoi est due cette impuissance ?\",\"A un manque de leadership politique. Quelquefois, on nous dit les Nations unies sont en crise et je réponds que non, les Nations unies en soi ne sont pas en crise, ce n’est pas la Charte des Nations unies ou la Déclaration universelle des droits de l’homme qui sont en crise. C’est le leadership politique qui pèche. Après la Seconde Guerre mondiale, on est sorti de l’Holocauste, de crimes contre l’humanité, et on a rebâti quelque chose qui voulait faire face à ces défis. Si je regarde les dirigeants actuellement au pouvoir, il manque de ce leadership, de cette capacité à dire : «Oui, il y a les intérêts nationaux, mais au-delà de ça, il y a aussi des intérêts globaux qu’il faut prendre en considération.» Si le leadership politique ne prête plus assez d’attention à ce qui a été établi justement pour faire face à ces défis, je pense qu’il faut sonner l’alarme.\",\"Ce que vous suggérez, c’est que les Nations unies ne sont que ce que ces membres en font ?\",\"On n’en parle pas assez, mais des choses sont faites chaque jour : l’action humanitaire, notre travail dans le contexte des droits humains, dans le développement. Sans notre aide humanitaire dans le monde, il y aurait beaucoup plus de morts. Sans le fait qu’il existe toute une machinerie qui fait du monitoring, qui produit des rapports sur ce qui se passe, qui intervient, qui sonne l’alarme lors des crises, le système des Nations unies à l’égard des droits humains, sans tout cela, le monde ne serait pas au courant de ce qui se passe. Sur le développement, l’importance du long terme pour faire face au changement climatique, à toutes les questions sur le numérique, la désinformation, les Nations unies jouent aussi un rôle extrêmement important. Mais il nous faut des outils beaucoup plus efficaces pour faire face à ces défis globaux.\",\"A quoi est lié ce manque de leadership ? A sa qualité médiocre ?\",\"Oui, c’est certainement lié à la qualité du leadership. Et bien sûr à la tendance grandissante vers l’autocratie. Un manque de capacité à faire face aux populations ou à leurs besoins, à leurs aspirations, à les écouter vraiment, à les connaître. Et c’est certainement amplifié par les plateformes des médias sociaux où on voit se déverser désinformation et incitations à la haine. On a un vrai problème pour retrouver la voix de la raison.\",\"C’est l’histoire de l’humanité, ça, non ?\",\"Oui, mais aujourd’hui, on a la capacité de s’autodétruire. Le changement climatique et l’armement nucléaire nous ont mis face à notre propre capacité de destruction. Je n’ai pas l’impression que la conscience politique, à tous les niveaux, pas seulement à celui du leadership, soit à la hauteur de cette responsabilité. En même temps, regardez le Bangladesh. On a assisté à la naissance d’un régime autoritaire autocratique qui a engendré des ressentiments très profonds dans la population et qui, se sont exprimés. Il y avait presque une coalition entre les étudiants, les jeunes et les travailleurs, toutes les couches de la société, surtout les plus pauvres. Ce qui s’est passé montre que dans les populations de beaucoup de pays, il existe la possibilité de s’engager concrètement pour faire face aux mécontentements.\",\"Au Bangladesh, le changement de pouvoir s’est fait rapidement mais dans tant d’autres pays opprimés, ce n’est pas du tout le cas ?\",\"Non, c’est le déficit de ce constat. Dans beaucoup de pays, comme au Soudan par exemple, les deux hommes qui se font la guerre ne sont pas des leaders de la paix. On voit ça en Israël, à Gaza, en Birmanie, même si dans ce dernier pays on constate des changements, il y a une cohésion sociale qui se crée entre les Rohingyas et d’autres ethnies, ce qui n’était pas le cas auparavant. Dans toutes ces crises, il y a tout de même des lueurs d’espoir. Et c’est là que nous, les Nations unies, qui sommes opérationnelles, devons jouer notre rôle.\",\"Si on regarde les accords de paix qui ont eu un succès relatif, au Cambodge, au Guatemala, en Colombie, en Irlande du Nord, [on voit que] sans la nécessité de rendre compte des actes commis, des violations graves des droits humains, on va dans le mur. C’est crucial. On a vu ça au Soudan, où l’impunité face aux actes commis est l’un des facteurs de crise. Le problème, c’est l’impunité, à Gaza, en Cisjordanie… qui existe de longue date et qu’on n’a jamais confrontée. L’autre piste, c’est la justice transitionnelle, parce que c’est une question de guérison, de réconciliation. Je ne pense pas qu’un processus de paix soit possible sans ces deux pistes : la nécessité de rendre des comptes et l’application d’une justice transitionnelle, pour mettre au jour la vérité, guérir et se réconcilier.\",\"Et pourtant en Europe, la guerre est revenue de plein fouet avec l’invasion russe de l’Ukraine.\",\"Justement, en Europe, on a vu que ce qu’on a essayé d’établir, c’était fragile aussi. L’agression contre l’Ukraine et la guerre en cours nous transportent au XIXe siècle avec une guerre à l’ancienne, où on dit : «Ça, c’est mon pays et je le prends.» On pensait que ce n’était plus possible dans notre monde, la Charte des Nations unies est très claire sur ce point et pourtant, cette agression est une violation de la charte.\",\"Vous parliez d’impunité, qu’en est-il de Vladimir Poutine ou de Benyamin Nétanyahou, qui agissent comme si aucune sanction internationale ne pouvait les toucher ?\",\"Il faut penser au long terme. En Europe, ça a parfois pris du temps, mais des responsables du génocide, de crimes contre l’humanité pendant le régime nazi ont été rattrapés par la justice. Parfois, ça a pris dix ans, vingt ans, mais c’est arrivé. On ne peut jamais être sûr que la justice ne sera pas un jour rendue. J’ai quand même l’impression que les enquêtes de notre fait, de la Cour pénale internationale ont aussi un effet préventif. Je pense que c’est un frein, même si ça ne se voit pas tout de suite. Les Etats sont très sensibles à cela, vous ne pouvez pas vous imaginer le défilé de gens qui passent presque chaque jour dans ce bureau parce qu’ils ne veulent pas être mentionnés dans un rapport…\",\"Quand vous voyez la réaction extrêmement vive d’Israël à la moindre remise en cause de ses actions, vous vous dites que finalement vous faites du bon travail ?\",\"Oui, mais c’est la même chose aussi de la part des Palestiniens. On est critiqué par tout le monde, par tous les côtés. Parce qu’on est dans cette logique binaire, qui veut que si tu n’es pas mon ami, tu es l’ennemi. On le voit particulièrement dans le contexte de Gaza et d’Israël, c’est tellement exacerbé.\",\"Parlons de ce conflit en particulier et des réactions violentes qu’il entraîne dans le monde…\",\"Les émotions sont effectivement extrêmement à vif. Ce qui s’est passé le 7 Octobre a été un traumatisme très profond pour les Israéliens. Ça ne fait aucun doute. Avec la crise des otages, avec les atrocités, le traumatisme a été jusqu’à toucher la notion même de l’existence d’Israël. Il y a même eu des survivants de l’Holocauste pris en otages, c’est juste inimaginable !\",\"Comment est-ce qu’un gouvernement réagit à ça ? Il est clair qu’il faut protéger sa population. Mais on doit le faire dans le cadre du droit international humanitaire et des droits humains. Or, la réaction a été telle qu’elle a mené à un carnage tout aussi inimaginable. Je ne peux pas m’imaginer la vie des Palestiniens en ce moment, après de multiples déplacements, qui ne savent où ils vont vivre, de quoi va être fait l’avenir, qui ont fait face à une résurgence de la polio, qui a justement pu être enrayée grâce à l’action des Nations unies. C’est aussi inimaginable ! La déshumanisation est un phénomène que je ne comprends pas ! J’ai parlé avec des Palestiniens, avec des Israéliens, avec des familles des otages, avec des ONG de droits humains, qui étaient tous très inquiets de savoir comment la société israélienne va émerger de tout cela. On ne voit plus la douleur et la souffrance de l’autre. C’est un peu l’histoire de ce conflit. Et il y a le grand problème de l’occupation illégale, des colonisations, un sujet de longue date. Pour son propre avenir, Israël doit faire face à cette réalité.\",\"Vous avez pu aller à Gaza ?\",\"Non, parce que je n’ai pas obtenu l’autorisation. Mais on a des équipes sur place qui continuent à travailler dans des circonstances extrêmement difficiles comme vous pouvez imaginer, à Gaza et aussi en Cisjordanie. Mais c’est très difficile.\",\"Et vous avez pu vous rendre en Israël ?\",\"Non, j’ai demandé mais ils m’ont refusé l’accès. C’est aussi un peu la leçon de tout cela. Dans la diplomatie, dans la poursuite de la paix, il faut avoir des canaux de communication ouverts avec tout le monde. J’ai été critiqué parce que j’ai rencontré l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères [Hossein AmirAbdollahian, ndlr]. Mais je devais le rencontrer, pour lui dire des choses. Et je les lui ai dites. Pour essayer de le pousser à faire pression sur le Hamas. Mais j’ai été critiqué. Pourtant, mon rôle est de parler avec tout le monde, de garder un contact, de soulever des cas individuels, de suggérer des stratégies. Bien sûr, souvent, ce ne sont pas des conversations très agréables. On est souvent d’accord pour être en désaccord, ou on négocie. Dans n’importe quel conflit, dans n’importe quelle situation, il faut toujours avoir des canaux de communication, même discrets.\",\"Votre rôle est celui d’un canal de communication ?\",\"Oui, mais un canal de communication avec un mandat très clair. Qui est celui des droits humains. Ce qui est intéressant, c’est que les Etats membres veulent parler avec nous, même les plus difficiles, à l’exception du Nicaragua… Avec les autres, on a des contacts, même avec la Corée du Nord !\",\"Avec la Russie ? Vous avez des contacts ?\",\"Oui, bien sûr, on a des contacts. C’est quelquefois un dialogue de sourds, mais ils communiquent… On a demandé l’accès à Koursk, ou dans les zones occupées par les Russes, le Donbass occupé, mais pour le moment on n’a pas encore eu d’accès. Ils nous disent que ce n’est pas le moment pour des questions de sécurité. Ces contacts peuvent mener à la libération de journalistes, de défenseurs des droits humains. En général, dès qu’on a le regard des Nations unies posé quelque part, même si ce n’est pas public, ça aide. Les Nations unies restent un outil d’action efficace pour la paix et la sécurité. Si on n’avait pas ça, ce serait le chaos total. Ce serait l’anarchie internationale. On a quand même quelque chose sur lequel on peut s’appuyer, qui donne un point de référence. Même s’il y a quelques Etats membres qui font de la propagande contre nous, vous avez vu les attaques de la Russie, mais aussi celles d’Israël…\",\"Cela vous a étonné de la part d’Israël ?\",\"Ça m’a beaucoup étonné. On a toujours été critiqués, et c’est normal d’être critiqués, mais il y a critique et critique, et les attaques contre l’UNRWA [l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens] sont inacceptables. Les attaques contre certaines institutions onusiennes n’étaient pas acceptables. Si on veut trouver une solution, il faut parler, pas se lancer dans des attaques immédiatement.\",\"En mars, le rapport de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, concluait à des «motifs raisonnables» indiquant que le «seuil» d’actes de génocide commis par Israël avait été franchi.\",\"C’est une question qui est déposée devant la Cour internationale de justice [CIJ] et, on l’a vu dans d’autres cas, ça prend toujours beaucoup de temps pour rassembler les preuves. Je ne vais donc pas me prononcer sur une question juridique qui est devant la CIJ. Il faut se concentrer sur ce qu’il se passe. Et ce qu’on voit, ce sont des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Il y a des crimes de guerre. Des possibles crimes d’atrocité.\",\"Est-ce que vous arrivez à garder espoir ?\",\"Ça m’a toujours frappé que l’écrivain Stephen Zweig se soit suicidé en 1942, après avoir écrit le Monde d’hier, un livre qu’il faut d’ailleurs relire aujourd’hui. S’il avait attendu seulement deux ans de plus, il aurait vu naître un monde totalement différent de celui dans lequel il vivait quand il s’est donné la mort. Nous qui avons une responsabilité internationale, il est de notre devoir de rester déterminés à poursuivre cette tâche coûte que coûte et on verra, je le crois – ce sont les leçons de l’histoire – la lumière finalement émerger… Même s’il fait très sombre en ce moment.\"}" + ], + [ + "18", + "18", + "V3THEIGVXBDADLDXUKJZTRLLUQ", + "2024-10-07 09:18:14", + "https://www.liberation.fr/societe/familles/proces-pour-maltraitance-dans-une-creche-people-baby-six-et-douze-mois-avec-sursis-requis-20240924_V3THEIGVXBDADLDXUKJZTRLLUQ/", + "Procès pour maltraitance dans une crèche People & Baby : six et douze mois avec sursis requis – Libération", + "La demande d’un troisième renvoi a été rejetée, mais l’audience s’est finalement tenue à huis clos. Des parents accusent une ancienne directrice et une ex-infirmière de cette crèche de Villeneuve-d’Ascq d’avoir violenté leurs enfants.", + "article", + "Elsa Maudet, envoyée spéciale à Lille (Nord)", + "Familles", + "A la barre", + "True", + "{\"Six et douze mois de prison avec sursis ont été requis contre l’ex-directrice et une ancienne infirmière de la crèche Baby City de Villeneuve-d’Ascq (Nord), lors d’une audience qui s’est finalement tenue à huis clos, ce lundi 23 septembre, au tribunal correctionnel de Lille. Les deux femmes, âgées aujourd’hui de 48 et 35 ans, étaient respectivement jugées pour maltraitances sur trois et huit jeunes enfants. Le procès se déroulait dans un contexte particulier, cinq jours après la sortie des Ogres. Dans ce livre enquête, le journaliste Victor Castanet se penche, près de trois ans après les Fossoyeurs, sur les conséquences du fonctionnement low cost des crèches privées, en particulier au sein du groupe People & Baby. Groupe auquel Baby City appartient.\",\"L’enjeu de l’audience était d’abord de savoir si elle allait se tenir. Après deux renvois, en mai 2023 puis en janvier dernier, pour des demandes de supplément d’information, la défense en a demandé un troisième, arguant cette fois de la trop forte pression médiatique, alors que Victor Castanet consacre un passage important de son livre à cette affaire, dans laquelle des parents assurent que les deux ex-salariées de Baby City ont empoigné, enfermé dans le noir et affamé leurs enfants, entre septembre 2019 et mai 2021. Le journaliste a d’ailleurs été au cœur des argumentations de la défense.\",\"«J’estime qu’aujourd’hui, l’heure est grave, a posé Me Blandine Lejeune, avocate de l’ancienne directrice. Parce que ces femmes sont la cible, depuis la sortie d’un livre qui les présente comme des ogresses, de torrents de boue. Et chaque fois que M. Castanet, qui a l’honneur d’être présent aujourd’hui, s’exprime, elles sont présentées comme coupables. Le problème, c’est qu’elles sont dévastées.» Puis d’invoquer l’anxiété, les troubles du sommeil et de l’humeur ou la perte de confiance en elle dont sa cliente serait victime. «L’état de santé de Mme G. ne semble pas compatible avec l’exposition publique, a-t-elle résumé. Elle n’est pas en état d’assurer sa défense.»\",\"«Pourquoi on a “Mediapart” qui s’en mêle ?»\",\"L’avocate a ensuite dénoncé «une véritable chasse à courre» dont les prévenues seraient la cible depuis la sortie du livre les Ogres. «Je ne souhaite pas assister à une espèce de mise à mort. Il faut extraire ce procès de la promotion d’un livre», a-t-elle réclamé, avant de lancer à la présidente : «Ce n’est pas possible que vous soyez le projecteur de la promotion d’un livre. 60 pages sur [ma cliente], pas un seul élément à décharge ! Jamais on ne nous a contactées, jamais !»\",\"Interrogé sur ce point à la sortie de l’audience, Victor Castanet répond : «Je ne donne pas les noms de famille des personnes, mon sujet c’est le système, comment réagit le siège. Là, ce qui est signifiant, c’est de voir que ces faits ont pu durer si longtemps et concerner neuf enfants et que, pendant un an et demi, il n’y a pas eu de remontées d’information, de système d’alerte.» Le procès portait, lui, bien sur la responsabilité des deux ex-salariées et non sur celle du groupe.\",\"Dans la salle, Me Fatima En-Nih, avocate de l’ancienne infirmière, a embrayé : «Je me demande pourquoi ça prend de telles proportions. Pourquoi on a Mediapart qui s’en mêle, pourquoi on a de grands quotidiens ? Je ne sais pas où notre pays va, mais c’est une horreur.» Puis de se lancer dans une comparaison douteuse avec… la lapidation. L’avocate a entrepris de présenter l’histoire du film les Hirondelles de Kaboul, adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra, dans lequel un jeune homme participe à une lapidation, emporté par l’élan populaire. «Nous en sommes là. Je pensais que la lapidation, on en avait terminé avec ça», a-t-elle lâché, avant de demander que l’audience se tienne «loin des jets de pierre que nous connaissons aujourd’hui», donc à une date ultérieure, une fois l’intérêt médiatique prétendument retombé.\",\"«Il est temps de juger cette affaire»\",\"«Ça fait six jours qu’elles sont anxieuses, a rétorqué Me Alexandre Schmitzberger, avocat de parties civiles, au sujet des prévenues. Les victimes, ça fait 1 215 jours qu’elles sont anxieuses et qu’elles attendent.» Plusieurs enfants font l’objet d’un suivi psychologique. Johanna Guilbert racontait récemment à Libération que son fils et sa fille prenaient peur lorsque quelqu’un crie, qu’ils ne voulaient jamais éteindre les lumières ou encore que son cadet avait refusé de retirer son manteau pendant un an.\",\"«Il n’est pas question ici de lapidation, de vengeance, de récupération médiatique par les uns, par les autres, a poursuivi Me Patrick Lambert, avocat de parties civiles. Cette affaire était déjà médiatisée lors des précédentes audiences et le sera tout autant à la suivante.» Même son de cloche du côté de la procureure, qui s’est opposée à la demande de renvoi : «L’intérêt suscité par ce sujet d’actualité restera le même dans les jours et semaines à venir.»\",\"A l’issue de vingt-cinq minutes de délibération, la présidente a annoncé le refus du renvoi, affirmant que le tribunal était «bien entendu comme toujours en mesure de faire la part des choses», «imperméable» à toute pression extérieure. «Aujourd’hui, il est temps de juger cette affaire.» C’est alors qu’un administrateur ad hoc, qui représentait quatre enfants dont les parents n’étaient pas à l’audience, a pris tout le monde de court en demandant finalement un huis clos. Demande immédiatement acceptée par la présidente, l’affaire portant sur des mineurs. La presse, venue en nombre, comme les spectateurs, ont dû quitter les lieux, laissant la justice se faire à l’abri des regards. «C’est une première victoire qu’on puisse enfin s’intéresser au fond», a réagi Me Schmitzberger dans la foulée. A l’issue de l’audience, Me Florent Mereau, avocat de parties civiles, a indiqué à l’AFP que «ce qui a été pointé, c’est le manque de formation, peut-être la fatigue». La décision a été mise en délibéré au 7 octobre.\"}" + ], + [ + "19", + "19", + "Z3WQ6BXPKRATPCGSKMROOOMQ44", + "2024-10-12 16:56:12", + "https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-direct-guerre-au-proche-orient-une-nouvelle-salve-de-missiles-du-hezbollah-dans-le-nord-disrael-20241012_Z3WQ6BXPKRATPCGSKMROOOMQ44/", + "Guerre au Liban : malgré «beaucoup de dégâts» infligés par Israël, les Casques bleus refusent de quitter leurs positions – Libération", + "Malgré l’accentuation de la pression internationale, Israël continue son offensive au Liban. Des membres de la Finul ont été une nouvelle fois visé vendredi par des tirs de Tsahal.", + "article", + " LIBERATION", + "Moyen-Orient", + "L'essentiel", + "False", + "{\"En résumé :\",\"Que se passe-t-il depuis une semaine à Jabalia ? Encerclée par l’armée israélienne, la ville du nord de l’enclave est le théâtre de bombardements et de combats d’une grande violence depuis plusieurs jours. De nombreux civils seraient pris au piège. Trente personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées, dans la seule journée de vendredi, à Jabalia, selon les autorités gazaouies. Dans cette ville du nord de Gaza, les combats et les bombardements n’ont pas cessé depuis le 6 octobre 2024. La ville, qui était déjà une des zones les plus détruites, est encerclée depuis plusieurs jours par les forces israéliennes. Tsahal avait ordonné dimanche l’évacuation de tout le nord de l’enclave, mais une grande partie des habitants sont encore sur place. Depuis six jours, de nombreuses images rapportent des violents bombardements, y compris sur un hôpital.\",\"320 projectiles tirés par le Hezbollah depuis le début de Yom Kipour. L’armée israélienne a annoncé que le Hezbollah libanais avait tiré environ 320 projectiles depuis le Liban vers Israël durant Yom Kippour, jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil samedi. «Pendant tout le weekend de Yom Kippour, environ 320 projectiles tirés par l’organisation terroriste Hezbollah ont traversé la frontière du Liban vers Israël», a-t-elle indiqué dans un communiqué.\",\"Selon Al Jazeera, 8 personnes ont été tuées à Gaza dans une nouvelle série de frappes de l’armée israélienne. Une nouvelle vague de frappes aériennes a été menée par Tsahal sur une maison d’habitation dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, selon une information partagée par Al Jazeera. La chaîne cite des sources médicales qui indiquent que ce nouveau bilan qui porte à 30 le nombre de morts dans les attaques d’aujourd’hui survenues dans l’enclave palestinienne.\",\"Selon le New York Times, Yahya Sinwar a tenté de convaincre le Hezbollah et l’Iran de se joindre à l’attaque du 7 octobre. Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a tenté de convaincre le Hezbollah et l’Iran de se joindre à l’attaque du 7 octobre, selon un article du New York Times publié ce samedi. Il cite des procès-verbaux de dix réunions secrètes qui montrent que le Hamas a commencé à planifier l’attentat, surnommé «le grand projet», dès l’automne 2022, mais qu’il l’a retardé en raison des efforts déployés pour recruter le Hezbollah et l’Iran. Selon le rapport, un haut responsable du Hamas a rencontré un général iranien de haut rang au Liban en juillet 2023 pour demander l’aide de Téhéran dans l’attaque de sites sensibles en Israël pendant l’assaut. Le compte rendu note que l’Iran soutenait le plan, mais qu’il avait besoin de plus de temps pour s’y préparer.\",\"Du carburant a finalement été livré à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza. Après des jours d’avertissement face aux stocks qui s’amenuisaient, le carburant, énergie nécessaire pour faire fonctionner les équipements de sauvetage, est finalement arrivé à Gaza. Selon Fares Afana, qui dirige les services d’urgence dans le nord de la bande de Gaza, un camion-citerne est entré ce samedi dans le complexe hospitalier. Vendredi à CNN, le docteur Hussam Abu Saifiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan situé dans le nord de l’enclave, avait assuré que les patients risquaient de mourir si le gouvernement israélien continuait de s’opposer aux livraisons de carburant dans la zone, tout en précisant qu’il y avait eu «de nombreuses tentatives pour faire entrer du carburant, mais que l’armée israélienne l’avait empêché».\",\"Les villages libanais de Maaysra et Barja ciblés par les raids de Tsahal. Le ministère de la Santé libanais a précisé que neuf personnes avaient été tuées ce samedi après-midi lors de raids menés par l’armée israélienne sur deux villages au nord et au sud de Beyrouth. Des zones situées hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien. Une «frappe ennemie israélienne sur Maaysra», village chiite de la montagne à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a tué «cinq personnes et en a blessé 14 autres», a indiqué le ministère dans un communiqué. «Quatre personnes ont été tuées et 14 autres blessées» par ailleurs dans une «frappe ennemie israélienne» sur Barja, village sunnite situé dans la région du Chouf, au sud de la capitale.\",\"Au Liban, les plus d’un million de déplacés entre accueil et méfiance. Fuyant le Sud-Liban et la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah et sous le feu quotidien de l’aviation israélienne depuis une quinzaine de jours, près de 1,2 million d’habitants, selon les chiffres officiels, se sont déversés dans le reste du pays. Ils se sont réfugiés où ils pouvaient, en fonction de leurs moyens et, parfois, de l’accueil pas toujours bienveillant de leurs compatriotes. Un exode massif en quelques jours «comme si toute la population du centre de Londres était déplacée», compare Maureen Philippon, du Norwegian Refugee Council (NRC) à Beyrouth, une ONG très impliquée dans l’action humanitaire au Liban ces dernières années. Ces déplacés sont visibles partout. Dans la capitale et à travers tout le pays. Ils se sont installés là où ils ont pu, là où on les accueille et surtout selon les moyens dont ils disposent. Le reportage de notre journaliste Hala Kodmani, envoyée spéciale à Beyrouth, est à lire ici. \",\"La Jordanie appelle à un embargo sur les armes à destination d’Israël. La Jordanie a appelé ce samedi les pays à imposer un embargo sur les armes à Israël afin de le contraindre à mettre fin à la guerre à Gaza et au Liban. Cet appel fait suite à ceux de la France et de l’Espagne. Le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, a écrit sur son compte X qu’Israël «n’aurait pas été en mesure de lancer toutes ces agressions [...] s’il n’y avait pas eu l’impunité avec laquelle la communauté internationale continue de lui fournir, et les armes que de nombreux pays continuent de lui envoyer».\",\"Le Liban fait état de neuf morts dans des raids israéliens sur deux villages. Plus tôt ce samedi, Tsahal avait enjoint les habitants de 23 villages du Sud Liban à évacuer leur domicile et les zones situées au nord de la rivière Awali, qui coule de l’ouest de la vallée de la Bekaa en direction de la Méditerranée. Un communiqué publié par les autorités libanaises annonce que neuf personnes ont été tuées lors de raids menés par les soldats israéliens. Selon le ministère de la Santé du Liban, au moins 2 255 personnes ont été tuées et 10 524 blessées au Liban depuis le début des frappes israéliennes.\",\"L’Iran assure riposter à toute nouvelle attaque de l’Etat hébreu. Selon CNN, l’Iran a informé les États-Unis et certains pays du Moyen-Orient qu’il riposterait à toute nouvelle attaque d’Israël, «contrairement à certaines fausses nouvelles», a affirmé ce samedi à la chaîne américaine une source à Téhéran au fait des derniers échanges diplomatiques.\",\"Les Brigades al-Qassam annoncent avoir frappé un char israélien à Jabalia. Dans un message publié sur Telegram, la branche armée du Hamas a annoncé avoir mené une attaque sur des positions israéliennes dans le centre de Jabalia au moyen d’obus de mortier. Les Brigades al-Qassam affirment avoir touché un char Merkava israélien à l’aide d’une roquette Yassin 105. Ces roquettes, développées par le Hamas depuis 2004, doivent leur nom au Cheikh Yassine, chef spirituel du mouvement tué par l’armée israélienne en mars 2004. Conçue comme une arme antichar, cette ogive est de plus en plus utilisée durant ce conflit en «charge tandem» pour mieux perforer les blindages.\",\"En Israël, les sirènes d’alerte retentissent au nord et au sud. Alors que 15 roquettes ont été tirées du Liban vers Israël dans l’après-midi ce samedi dans une nouvelle salve du Hezbollah, un communiqué publié sur Telegram par Tsahal indique que des tirs ont été également effectués au niveau du sud du pays, notamment autour de la ville d’Ashkelon. Selon plusieurs médias arabes, le Hezbollah a ciblé une base militaire israélienne dans la vallée de Zevulun dans le nord d’Israël.\",\"Des frappes israéliennes menées dans la nuit à Gaza ont fait 19 morts. Selon des médecins cités par Reuters, une série de frappes israéliennes survenues dans la nuit de vendredi à samedi ont fait au moins 19 morts dans la zone de Jabalia. Située dans le nord de l’enclave, cette zone abrite le plus important camp de réfugiés de Gaza. L’armée israélienne a publié ce samedi de nouveaux ordres d’évacuation pour deux quartiers situés à la limite nord de la ville de Gaza, déclarant que le secteur était une «zone de combat dangereuse».\",\"Le cinquième Casque bleu blessé au Liban a été touché par une balle vendredi soir. Un nouveau Casque bleu a été blessé dans le sud du Liban, a annoncé ce samedi la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), et il a été touché par une balle à «l’origine pas encore déterminée». Selon le communiqué de la Finul, «le Casque bleu a été opéré à l’hôpital de Naqoura pour qu’on lui retire la balle». Jeudi et vendredi, la Finul, qui compte 10 000 hommes dans le sud du Liban, avait annoncé que quatre de ses membres, Indonésiens et Sri-Lankais, avaient été blessés, dont deux au moins du fait d’une attaque des troupes israéliennes.\",\"Deux blessés en Israël après des tirs de roquettes. Selon le journal israélien Haaretz, deux personnes ont été légèrement blessées par une roquette qui a atterri à Jadeidi-Makr, une ville proche d’Acre dans le nord d’Israël, lors du dernier tir de barrage en provenance du Liban. Un bâtiment industriel de la zone a également été endommagé. Les sirènes d’alerte retentissent dans plusieurs villes du nord du pays.\",\"La Force intérimaire des Nations unies annonce un cinquième soldat blessé au Liban. La Finul a refusé de se replier cinq kilomètres plus au nord en territoire libanais, comme le lui réclamait l’armée israélienne qui l’a visée depuis à plusieurs reprises provoquant un tollé international, affirme samedi son porte-parole à l’AFP. «Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la Ligne bleue, de la frontière jusqu’à cinq kilomètres de la Ligne bleue […] mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone», explique Andrea Tenenti, porte-parole de la force qui compte 10 000 Casques bleus. Avant d’annoncer qu’un nouveau Casque bleu a été blessé dans le sud du Liban. Il s’agit du cinquième en deux jours. La Finul a également mis en garde contre un conflit «régional» à l’impact «catastrophique pour tous».\",\"Selon Erdogan, Israël représente «la menace la plus concrète pour la paix régionale et mondiale». La Russie, la Syrie et l’Iran devraient prendre des mesures plus efficaces pour protéger l’intégrité territoriale de la Syrie, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, interrogé sur la récente attaque israélienne contre Damas. «Israël est la menace la plus concrète pour la paix régionale et mondiale», a ajouté le président turc dans une interview accordée aux médias de son pays. «Il est essentiel que la Russie, l’Iran et la Syrie prennent des mesures plus efficaces contre cette situation, qui représente la plus grande menace pour l’intégrité territoriale de la Syrie», selon un compte rendu de l’entretien publié par la présidence. Une attaque aérienne a tué 13 personnes à Damas mardi soir, les autorités syriennes rejetant la responsabilité sur Israël. Israël n’a pas revendiqué chaque attaque, mais a admis avoir mené des centaines de raids sur des cibles en Syrie.\",\"Exit les bipeurs à bord des avions iraniens. L’Aviation civile iranienne a de facto interdit aux passagers de transporter à bord des bipeurs et talkies-walkies, a annoncé samedi l’agence de presse Isna, après la vague d’explosions au Liban mi-septembre de ces petits boîtiers, imputée à Israël. «Tout appareil de communication, à l’exception des téléphones, est banni à bord […] et des vols cargo», a rapporté l’agence, citant le porte-parole de l’Aviation civile iranienne, Jafar Yazerlo. Le 17 septembre, des explosions simultanées de bipeurs utilisés par le Hezbollah, mouvement islamiste libanais pro iranien, ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés au Liban.\",\"La Finul refuse de quitter ses positions. Alors que l’armée israélienne avait exhorté les membres de la Finul de quitter le sud du Liban, la Force des Nations Unies répond ce samedi après-midi que ses hommes ne quitteront pas la zone. Selon une déclaration du porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, «beaucoup de dégâts» ont été observés autour des positions de la Finul dans le sud du pays.\",\"Deux drones interceptés par l’aviation israélienne. L’armée de l’air israélienne a déclaré avoir intercepté deux drones qui se dirigeaient vers Israël depuis le Liban. Selon Tsahal, les drones n’ont pas pénétré en territoire israélien et il n’y a pas eu de victimes.\",\"Au moins 35 roquettes tirées depuis le Liban. L’armée israélienne a précisé qu’environ 35 roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction de villes de la Galilée occidentale des banlieues de Krayot, non loin d’Haïfa. Certaines ont été interceptées et d’autres ont atterri dans des zones sans habitation, a déclaré l’armée israélienne.\",\"Le Hezbollah revendique une attaque de drone contre une base militaire d’Haïfa. Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé ce samedi avoir lancé des drones la veille contre une base militaire à Haïfa, grande ville portuaire du nord d’Israël. Dans un communiqué, la formation pro iranienne a précisé que ses combattants avaient lancé à 20 heures vendredi (19 heures heure de Paris) «une escadrille de drones d’attaques sur la base de défense aérienne de Kiryat Eliezer dans l’Ouest d’Haïfa».\",\"Près de 20 morts dans des frappes nocturnes sur Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Des frappes israéliennes sur Gaza ont tué au moins 19 personnes dans la nuit de vendredi à ce samedi, ont indiqué des sources médicales dans l’enclave palestinienne., tandis que les forces israéliennes continuent à s’enfoncer dans la zone de Jabalia, où des milliers de personnes sont prises au piège, selon les organisations humanitaires internationales. Tsahal continue de pilonner Jabalia, qui se trouve dans le nord de la bande de Gaza et qui constitue le plus grand camp de réfugiés «historique» de l’enclave.\",\"L’opération dans cette zone a commencé il y a une semaine et l’armée israélienne avait alors déclaré qu’elle visait à lutter contre les militants du Hamas qui menaient des attaques et à empêcher le Hamas de se regrouper. Les autorités sanitaires palestiniennes estiment à environ 150 le nombre de personnes tuées à Jabalia au cours de la semaine écoulée.\",\"Le président du Parlement iranien s’est rendu sur le site de la frappe survenue jeudi à Beyrouth. Mohammad-Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien, s’est rendu ce samedi sur le site d’une frappe israélienne meurtrière qui a eu lieu jeudi à Beyrouth, en compagnie de deux députés du Hezbollah pro iranien, a rapporté un photographe de l’AFP. Selon une source proche du mouvement islamiste libanais, l’attaque, qui a fait au moins 22 morts, visait le chef de l’appareil sécuritaire du Hezbollah, Wafic Safa, dont le sort est toujours inconnu. Cette frappe est la plus meurtrière dans le centre de la capitale depuis le début de la guerre ouverte le 23 septembre entre Israël et le Hezbollah.\",\"L’armée israélienne demande aux équipes médicales de ne pas entrer en contact avec le Hezbollah. Dans un nouveau communiqué publié sur X, le porte-parole de Tsahal pour les médias arabes enjoint les travailleurs de santé d’éviter d’utiliser des ambulances dans cette zone, assurant qu’elles sont utilisées par les combattants du Hezbollah. «Nous demandons aux équipes médicales d’éviter tout contact avec les membres du Hezbollah et de ne pas coopérer avec eux», a-t-il déclaré, menaçant de «prendre les mesures nécessaires à l’encontre de tout véhicule transportant des individus armés».\",\"Tsahal enjoint les habitants de plusieurs villages libanais à évacuer la zone. Dans un message posté sur X Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne pour les médias arabes, alerte les habitants d’une série de villages libanais tels que Aita Al-Shaab ou encore Ramiyah : «Quiconque se trouve à proximité des membres du Hezbollah, de ses installations ou de ses armes met sa vie en danger. Résidents, vous devez quitter votre domicile et vous déplacer immédiatement au nord de la rivière Auli. Pour assurer votre sécurité, vous devez évacuer sans délai. Attention : Il vous est interdit de vous diriger vers le sud, car tout mouvement vers le sud présente un danger pour votre vie.» Au total, 22 localités sont concernées par cet appel à évacuer.\",\"Washington assure travailler «sans relâche» pour le cessez-le-feu. L‘émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein a déclaré vendredi que Washington travaillait «sans relâche» pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, en guerre ouverte depuis trois semaines. «Nous voulons que tout le conflit prenne fin», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision libanaise LBCI depuis Washington. «Nous travaillons sans relâche sur ce sujet».\",\"Le Nicaragua annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Le Nicaragua rompt ses relations diplomatiques avec Israël, a annoncé vendredi la vice-présidente Rosario Murillo, qualifiant le gouvernement israélien de «fasciste» et de «génocidaire». Le gouvernement a précisé dans un communiqué que la rupture des relations était due aux attaques d’Israël contre les territoires palestiniens.\",\"Un nouveau bilan de 42 175 morts à Gaza. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé samedi un nouveau bilan de 42 175 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste il y a plus d’un an. Au cours des dernières 24 heures, 49 personnes ont été tuées, précise le communiqué du ministère, ajoutant que 98 336 personnes ont été blessées depuis le début du conflit.\",\"Macron demande une nouvelle fois à cesser les exportations d’armes. Au sommet du Med9, qui réunit les pays méditerranéens de l’UE, Emmanuel Macron a de nouveau formulé vendredi l’appel «à cesser les exportations d’armes qui sont utilisées sur ces théâtres de guerre», soit à Gaza et au Liban, pour mettre fin aux conflits. Le chef de l’Etat est aussi revenu sur les tirs israéliens ayant blessé deux Casques bleus dans le sud du Liban : il a jugé «tout à fait inacceptable» que ces soldats de l’ONU soient «visés délibérément par les forces armées israéliennes». «Nous le condamnons. Nous ne le tolérons pas et ne tolérerons pas que cela se reproduise.» Position similaire de la cheffe du gouvernement d’Italie, Giorgia Meloni : «Le quartier général de la Finul et deux bases italiennes ont été atteints par des coups […] tirés par les forces israéliennes. Ce n’est pas acceptable et cela viole ce qui a été établi» par les résolutions de l’ONU.\",\"Le mouvement islamiste libanais annonce une nouvelle salve de missiles. Le Hezbollah a indiqué ce samedi matin avoir tiré des «missiles» sur une base militaire israélienne près d’Haïfa, la grande ville du nord d’Israël. Dans un communiqué, la formation pro iranienne a précisé avoir bombardé avec «une salve de missiles une base située au sud d’Haïfa, y ciblant une usine de matériaux explosifs». Le Hezbollah a revendiqué la veille une attaque de drones explosifs contre une base aérienne à Haïfa.\",\"Le Hezbollah enjoint les Israéliens à s’éloigner des sites militaires du nord du pays. Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a enjoint vendredi les Israéliens de s’éloigner des sites militaires dans des zones résidentielles du nord du pays. «L’armée de l’ennemi israélien se sert des maisons (...) comme centres de rassemblement pour ses officiers et soldats» dans plusieurs régions du nord d’Israël et «dispose de bases militaires» dans les principales villes du nord comme «Haïfa, Tibériade, Acre» notamment, a déclaré le Hezbollah dans un message diffusé en arabe et en hébreu. Le parti met en garde «les habitants qui se trouveraient près de ces rassemblements militaires afin de préserver leur vie».\"}" + ], + [ + "20", + "20", + "TUR55MJTKRA7TNJOOP62XW7NIM", + "2024-10-09 18:54:22", + "https://www.liberation.fr/culture/livres/fugue-a-deux-en-mode-ecossaise-20240925_TUR55MJTKRA7TNJOOP62XW7NIM/", + "Fugue à deux en mode écossaise – Libération", + "Deux adolescents qui fuient le diktat familial se rencontrent en liberté, dans un roman de Emmanuelle Pirotte.", + "article", + "Maïa Sieurin", + "Livres", + "Mercredi pages jeunes", + "True", + "{\"Comme les deux faces d’une même pièce, Trinity et Terrence luttent contre les pères. Elle, la jeune rom anglaise et rebelle, essaie tant bien que mal de se défaire du carcan familial. Lui, de l’autre côté de la ville, celui des bien nés, subit aussi une autorité parentale abusive. Par un heureux hasard, leur chemin se croise. Autrice de Loup et les hommes (Cherche Midi, 2018), Rompre les digues (Philippe Rey, 2021) et Flamboyant crépuscule d’une vieille conformiste en janvier dernier (Cherche-Midi), Emmanuelle Pirotte passe pour la première fois au roman jeunesse. Dans Au bord du monde, elle y fait le portrait délicat d’une jeunesse corsetée, en quête de liberté et de grands espaces.\",\"«Plus tard, j’aimerais faire le même métier que mon père et mon frère : vendeuse de chevaux. Mais chez nous, c’est pas un métier de fille», se désole Trinity. Elle résiste et continue de se rendre à l’école alors que son père voulait qu’elle arrête dès ses 12 ans. Le coup de grâce ne tarde malheureusement pas à tomber : «What the fuck ? Mariage, il a dit ? C’est quoi, cette blague ?», s’épouvante-t-elle. Son «gros cousin Taylor» est l’homme désigné pour devenir son époux. Ni une ni deux, elle se coupe les cheveux, rassemble son cheval et son chien, et s’enfuit avec sa caravane. Terrence, lui, endure une violence physique. Après avoir été exclu du lycée alors qu’il se défendait face à Jack O’Brian, un camarade belliqueux, son père le séquestre dans sa chambre durant plusieurs jours. Il trouve le moyen de s’évader et marche jusqu’au Trinnacle, une formation rocheuse à flanc de falaise, entre Manchester et Sheffield. Il y rencontre une jeune fille, «Trinity, comme une incantation contre le dégoût de vivre, comme un mantra, Trinity. Plus forte que la mort».\",\"Grandes plaines\",\"Jusqu’ici les deux adolescents étaient séparés, chacun dans un chapitre, désormais leurs voix s’entremêlent. Celle de Trinity, impétueuse, irrévérencieuse et celle de Terrence, plus réservée, «posh» (chic en français), à l’image de leurs milieux respectifs. Leurs différences s’effacent progressivement et les deux compagnons de fortune poursuivent leur chemin ensemble, le long des grandes plaines écossaises. Pour eux, c’est «Le temps de l’aventure. […] Celui de l’incertitude mais de la foi absolue, le temps de suivre les nuages, le vent.» Le temps de l’amour et des découvertes également. Mais à peine acquise, cette liberté totale est rapidement menacée. Lorsque les autorités apprennent qu’ils fuient ensemble, les propos racistes dont les «gypsies» font l’objet fusent vite. «On ne m’a rien épargné, c’est moi qui suis responsable de tout, moi, l’ingérable, la rebelle, la fugueuse, la petite garce de pikey [gitane, ndlr]», s’agace Trinity. La nasse se resserre autour des fugitifs. Les pères veulent retrouver le pouvoir sur leurs enfants, reprendre leur place. Quelle direction prendre alors, une fois parvenu Au bord du monde ?\",\"Emmanuelle Pirotte, Au bord du monde. L’école des loisirs, 144 pp., 13,50 €. A partir de 13 ans.\"}" + ], + [ + "21", + "21", + "YGI5VTCGIJFDNOA5C4G5BOITH4", + "2024-10-07 20:06:45", + "https://www.liberation.fr/checknews/les-retraites-sont-ils-vraiment-plus-aises-que-les-gens-qui-travaillent-comme-laffirme-eugenie-bastie-20240926_YGI5VTCGIJFDNOA5C4G5BOITH4/", + "Est-il vrai qu’en France, les retraités vivent désormais mieux que les «gens qui travaillent»? – Libération", + "Relayant un discours dans l’air du temps, la journaliste du «Figaro» Eugénie Bastié s’étonne, sur Europe 1, qu’une «génération entière vive en moyenne, mieux que les autres». Une affirmation contredite par les données de l’Insee.", + "article", + "Luc Peillon", + "CheckNews", + "CheckNews", + "True", + "{\"Les retraités, nouveaux nantis de la société ? Alors que le déficit public pourrait dépasser cette année les 6 % de PIB, bien au-dessus des prévisions initiales, les yeux se tournent désormais vers les pensionnés, accusés de bénéficier d’un niveau de vie supérieur à celui des actifs occupés. Après la mise à l’index des sans-emploi, qui gagneraient plus que ceux qui en ont un, c’est donc au tour des retraités d’être présentés comme privilégiés.\",\"Sur Europe 1 mardi 24 septembre, l’éditorialiste du Figaro, Eugénie Bastié, a ainsi déclaré : «Est-il normal qu’une génération entière vive en moyenne, mieux que les autres ? Rappelons quelques faits : c’est la première fois de l’histoire de France que ceux qui ne travaillent plus sont plus riches que ceux qui travaillent. Les retraités ont un niveau de vie supérieur à l’ensemble de la moyenne de la population.»\",\"En France, ceux «qui ne travaillent plus» sont-ils vraiment «plus riches que ceux qui travaillent», le terme «riche» semblant s’entendre dans sa bouche comme se rapportant au revenu et non au patrimoine (elle parle ensuite de «niveaux de vie») ?\",\"Selon le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) publié en juin, qui relaye les données de l’Insee, les retraités ont, en 2021 (derniers chiffres disponibles), un niveau de vie usuel moyen de 2 188 euros mensuels, contre 2 489 euros pour les actifs occupés. Autrement dit, «ceux qui ne travaillent plus» ont un niveau de vie inférieur de 12 % à «ceux qui travaillent».\",\"Dans sa chronique, Eugénie Bastié parle ensuite de «l’ensemble de la population». Or même par rapport à cette catégorie, les retraités conservent un niveau de vie légèrement inférieur (2 188 euros mensuels contre 2 218 euros, soit 1,3 % de moins).\",\"En intégrant les loyers imputés (qui recouvre, selon l’Insee «le service de location que se rendent à eux-mêmes les propriétaires de leur logement : à savoir les loyers que les propriétaires auraient à payer s’ils étaient locataires du logement qu’ils habitent»), les retraités regagnent du terrain, puisqu’ils sont beaucoup plus souvent propriétaires de leur logement que les non-retraités.\",\"Ils bénéficient ainsi d’un niveau de vie supérieur de 5 % à celui de l’ensemble de la population (niveau de vie relatif). Mais restent encore en dessous des actifs («ceux qui travaillent»), dont le niveau de vie relatif est, lui, supérieur de 7,6 % à celui de l’ensemble de la population.\",\"De fait, le niveau de vie relatif des retraités, pour différentes raisons (dont l’amélioration des carrières des femmes), a très fortement progressé ces dernières décennies, «de 30 points entre 1970 et le milieu des années 90, où il est devenu équivalent à celui de l’ensemble de la population», rappelle le COR dans son rapport.\",\"Mais depuis 2017, cet indicateur (hors loyers imputés) est en baisse, «notamment parce que les ménages actifs ont bénéficié de mesures visant à augmenter les revenus du travail (augmentation de la prime d’activité, exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires, etc.) et de la baisse du chômage», selon les rapporteurs.\",\"Depuis son pic à 106 % du niveau de vie de l’ensemble de la population en 2014, il est ainsi redescendu, comme évoqué plus haut, à 98,7 % en 2021 (même si cette baisse est aussi liée au changement de méthode de l’enquête «Revenus fiscaux»).\",\"Ce décrochage, par ailleurs, devrait se poursuivre, et atteindre 83 % en 2070. Il retrouverait alors «des valeurs comparables à celles qu’il avait connues dans les années 80». Sauf à très court terme, en raison de la forte inflation de ces dernières années, mais aussi de la réforme d’avril 2023, qui a acté une revalorisation du minimum contributif.\"}" + ], + [ + "22", + "22", + "S2FVMMUVK5BS3HK5YN7PNU2LZE", + "2024-10-08 14:55:51", + "https://www.liberation.fr/culture/jeux-video/ubisoft-appel-a-la-greve-le-15-octobre-chez-le-geant-du-jeu-video-20240926_S2FVMMUVK5BS3HK5YN7PNU2LZE/", + "Ubisoft : appel à la grève le 15 octobre chez le géant du jeu vidéo – Libération", + "Les salariés de l’entreprise française, en proie à des difficultés économiques, sont appelés ce jeudi 26 septembre à faire grève pour trois jours pour protester contre un retour en présentiel «forcé».", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Jeux vidéo", + "Contestation", + "False", + "{\"Ubisoft à nouveau dans la tourmente. Plusieurs syndicats ont appelé ce jeudi 26 septembre les employés de l’éditeur français de jeux vidéo à faire grève dès le 15 octobre, pour trois jours. Ils veulent protester contre un retour en présentiel «forcé», selon le terme employé par le syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), Solidaires Informatique et la CFE-CGC.\",\"Ils dénoncent la décision prise mi-septembre par le groupe d’imposer au moins trois jours de présence par semaine au bureau. Celui-ci avait expliqué ce choix dans un courriel envoyé à ses salariés en soulignant que «la créativité est stimulée par les interactions interpersonnelles, les conversations informelles et la collaboration autour d’une même table».\",\"Avec la généralisation du télétravail au moment du confinement, «nombre de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie de famille, logement, parentalité…) et ne peuvent simplement pas revenir aux conditions précédentes» a rétorqué le STJV dans un communiqué.\",\"«La conséquence de sa décision sera la perte d’emploi de nos collègues, la désorganisation des productions et l’augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent» a-t-il averti. Pour Marc Rutschlé, délégué syndical Solidaires Informatique à Ubisoft Paris, cette décision «tombe de nulle part et les salariés sont très inquiets». Contacté, Ubisoft n’a pas souhaité réagir.\",\"Des difficultés économiques\",\"Cet appel à la grève survient au lendemain de l’annonce d’Ubisoft de la baisse de ses objectifs financiers pour l’année, car l’éditeur français de jeux vidéo est en crise. Reflet d’un lancement «plus faible que prévu» de son jeu «Star Wars Outlaws» ainsi que du report de trois mois de «Assassin’s Creed Shadows», le nouvel événement du jeu vidéo star d’Ubisoft.\",\"L’entreprise traverse aussi une période difficile en Bourse, où son action a perdu plus de la moitié de sa valeur (environ 60 %) depuis le début de l’année.\",\"Dans ce contexte, les syndicats demandent l’ouverture «d’une véritable négociation» sur le télétravail, ainsi qu’une augmentation des salaires, sujet qui avait causé un mouvement d’ampleur en février au sein d’Ubisoft. Selon eux, près de 700 employés avaient cessé le travail le 14 février pour demander notamment des hausses de salaire, menant à l’une des plus importantes mobilisations du secteur.\"}" + ], + [ + "23", + "23", + "ZASS6FXGGVGCHFSSZKZXQ4AG2U", + "2024-10-10 09:12:49", + "https://www.liberation.fr/sciences/espace/dans-le-ciel-doctobre-une-mini-lune-et-une-belle-comete-20240926_ZASS6FXGGVGCHFSSZKZXQ4AG2U/", + "Dans le ciel d’octobre, une belle comète à voir à l’œil nu, et une mini-lune autour de la Terre – Libération", + "Ces jours-ci, la comète Tsuchinshan-Atlas pourrait nous éblouir, pendant qu’un petit astéroïde, capturé par la gravité de la Terre, en fait le tour (de loin) pendant 53 jours avant de poursuivre son chemin.", + "article", + "Camille Gévaudan", + "Espace", + "Espace", + "True", + "{\"Il va y avoir un sacré trafic autour de la Terre ces prochains jours. Alors qu’un petit astéroïde va entrer en orbite autour de notre planète et y rester quelque temps avant de poursuivre son chemin, une belle comète vient frôler le Soleil et nous promet peut-être quelques belles séances d’observation du ciel.\",\"L’astéroïde qui va s’inviter en orbite terrestre répond au doux nom de 2024 PT5 et a été découvert très récemment : ce sont les frères Carlos et Raúl de la Fuente Marcos, professeurs à l’université Complutense de Madrid, qui l’ont repéré début août grâce aux observations d’un télescope situé en Afrique du Sud. Ce caillou de 10 mètres de long a fait l’objet d’une attention particulière, comme tous les astres surpris en train de foncer vers la Terre… Mais en observant son déplacement sur quelques jours et en calculant sa trajectoire, il s’est vite avéré qu’il ne posera aucun danger de collision avec notre planète.\",\"Point lumineux dans les télescopes\",\"En revanche, il passera assez près de nous pour être capturé par la gravité terrestre. Techniquement, 2024 PT5 deviendra alors «une mini-lune du 29 septembre jusqu’au 25 novembre», concluent les astronomes espagnols dans leur étude, publiée dans la revue spécialisée Research Notes of the American Astronomical Society. Aucune chance de pouvoir l’admirer à l’œil nu à côté de notre «vraie» Lune : l’astéro��de est trop petit. Il apparaîtra sous forme d’un point lumineux dans les télescopes assez puissants qui sauront à quel endroit précis du ciel pointer.\",\"Il sera aussi bien plus éloigné de nous que la Lune-avec-un-grand-L : en 53 jours, l’astéroïde n’aura le temps de boucler qu’un seul tour de Terre. Puis, «après avoir terminé son épisode de mini-lune, 2024 PT5 s’approchera de la Terre à 1 kilomètre par seconde, atteignant une distance minimale de 0,012 unité astronomique le 9 janvier 2025», ont calculé les astronomes. C’est-à-dire que l’astéroïde frôlera la Terre à 0,012 fois la distance Terre-Soleil, soit environ 1,8 million de kilomètres. Pour comparaison, notre fidèle Lune nous colle aux basques à 384 000 kilomètres en moyenne. L’astéroïde s’éloignera ensuite de nous pour de bon, en suivant de nouveau une orbite héliocentrique (centrée sur le Soleil).\",\"C’est loin d’être la première fois qu’un astéroïde est temporairement piégé en orbite autour de la Terre. Les chercheurs madrilènes rappellent notamment l’exemple de 2022 NX1, un petit astre qui a endossé le rôle de mini-lune terrestre en 1981 puis en 2022, au fil de son long parcours elliptique autour du Soleil.\",\"Une belle comète à partir du 10 octobre\",\"Pour pousser des «oh !» et des «ah !» en levant ses jumelles vers le ciel nocturne, c’est plutôt du côté des comètes qu’il faudra chercher. La comète C /2023 A3, surnommée Tsuchinshan-Atlas (du nom de l’observatoire qui l’a découverte en Chine et du programme d’observation sud-africain qui l’a aussi repérée en parallèle), compte aussi rendre une visite rapprochée à la Terre sur sa grande course autour du Soleil.\",\"Depuis mi-septembre, elle s’approche et a déjà été immortalisée par quelques astrophotographes entraînés. Elle apparaissait des derniers jours au petit matin, quelques dizaines de minutes avant le lever du Soleil, assez basse sur l’horizon et surtout depuis l’hémisphère Sud de la Terre. Tsuchinshan-Atlas va passer au plus près du Soleil ce vendredi 27 septembre. Un moment toujours dangereux pour les comètes, ces astres de roche et de glace qui risquent de s’évaporer en approchant trop près des rayons de notre étoile, et /ou de se disloquer sous l’effet des forces de marée.\",\"Si Tsuchinshan-Atlas survit à son survol du Soleil, elle devrait être encore plus spectaculaire à son retour vers la Terre à partir du 10 octobre. Vers le 12 ou le 13 octobre, elle pourrait même être assez brillante pour être visible à l’œil nu, le soir depuis l’hémisphère Nord.\",\"Les paris sont ouverts sur la magnitude – c’est-à-dire la luminosité apparente – qu’atteindra la comète. Plus ce chiffre est bas, et plus l’astre brille dans le ciel nocturne et est observable facilement. Vega, deuxième étoile la plus brillante de l’hémisphère nord, a par exemple une magnitude de 0. Et quand on voit bien la planète Jupiter au milieu de la nuit, elle atteint une magnitude de -2,7.\",\"Et Tsuchinshan-Atlas alors ? «Si cette comète a tant fait parler d’elle au printemps, c’est que les observations à ce moment-là laissaient prévoir un pic de magnitude à 0», explique sur son site l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), qui dépend de l’Observatoire de Paris. Mais les prévisions ont été revues à la baisse. Selon les estimations de l’IMCCE, «le pic de magnitude, prévu environ au passage proche de la Terre le 12 octobre, sera autour de 2.4 ! Si c’est bien le cas, ce sera assez brillant pour pouvoir l’observer à l’œil nu, à condition bien sûr d’avoir un ciel assez sombre, loin de la ville.»\",\"Quant à savoir si la comète présentera aux observateurs une belle double queue de poussière et de gaz, c’est un jeu de devinettes encore plus difficile, rappelle l’IMCCE : «La visibilité du nuage de glaces et de poussières (la coma) qui entoure le noyau, ainsi que celle des queues de poussière et de gaz, dépendent de l’activité de la comète, c’est-à-dire le taux de production des différents volatiles émis à sa surface. Cela peut donc dépendre de la composition de la comète, des caractéristiques physiques de sa surface et de son intérieur…» C’est donc bien plus incertain que d’admirer au télescope un astéroïde, «dont c’est simplement la surface que l’on observe.»\"}" + ], + [ + "24", + "24", + "2AZTSRRBUNBHNNHU5DCMRGG6WY", + "2024-10-09 14:49:02", + "https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/monsieur-barnier-vous-voulez-faire-de-la-sante-mentale-la-grande-cause-nationale-de-2025-chiche-20240926_2AZTSRRBUNBHNNHU5DCMRGG6WY/", + "Monsieur Barnier, vous voulez faire de la santé mentale la «grande cause nationale» de 2025 ? Chiche ! – Libération", + "Bruno Falissard, spécialiste de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, réagit à l’annonce du Premier ministre : au moment où le taux de suicide augmente chez les plus jeunes, le mot «psychiatrie» a disparu du vocabulaire politique.", + "article", + "Bruno Falissard", + "Tribunes", + null, + "True", + "{\"Le Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé lors de son interview au JT de France 2 du 22 septembre qu’il souhaitait faire de la santé mentale la grande cause nationale de 2025. Quelle bonne idée de s’occuper de la santé mentale des Français. Il est vrai que ça ne va pas bien fort dans ce domaine. Santé publique France nous l’a rappelé il y a quelques mois : le taux de dépression augmente régulièrement depuis 2005 et ce dans toutes les classes d’âge, avec une accélération sensible depuis 2017, en particulier chez les jeunes femmes. Tout le monde est d’accord là-dessus, et c’est d’ailleurs une constatation internationale.\",\"Curieusement, il y a beaucoup moins de communication sur l’évolution du taux de suicide dans les dernières décennies. Vers la fin du XXe siècle, le taux s’élevait à 20 pour 100 000 habitants. Depuis, il est descendu très régulièrement pour se stabiliser à 12 pour 100 000 habitants ces toutes dernières années. Ces données sont réputées fragiles, mais elles sont confirmées par l’évolution du nombre de tentatives de suicide estimées à partir du système national des données de santé (SNDS) : une diminution régulière depuis les années 2010, à une exception près, celle des jeunes et des jeunes femmes en particulier. Chez ces dernières, depuis 2015-2017, les tentatives de suicide ont quasiment été multipliées par 2 et le nombre de suicides a lui aussi augmenté, dans des proportions nettement moindres heureusement.\",\"Des données épidémiologiques paradoxales\",\"Comment interpréter des données épidémiologiques aussi paradoxales ? Nous en sommes incapables à ce jour. La diffusion d’actions de prévention, l’amélioration du soin expliqueraient la diminution des suicides et des tentatives de suicide chez les plus âgés, mais quid de l’augmentation de la dépression ? Pour les plus jeunes, pourquoi une telle dégradation et pourquoi en si peu de temps ? Crise climatique ? Réseaux sociaux ? Pression scolaire ? Multiples conflits armés ? Violences sexistes ? Effet paradoxal de #MeToo ? Autant de pistes suggérées qui ne font que résumer notre ignorance.\",\"Soyons lucides, nous ne savons pas ce qui est en train de se passer et, pire, nous ne savons même pas de quoi nous parlons.\",\"Nous sommes incapables de dire que tout ne va pas plus mal quand, effectivement, tout ne va pas plus mal. La réalité épidémiologique est à l’évidence bien plus complexe. Qui plus est, nous sommes incapables d’utiliser les bons mots pour qualifier ce que nous vivons. A propos de «santé mentale», savez-vous ce que signifie ce terme ? La réponse est simple, car personne ne comprend réellement de quoi il en retourne. Pour l’OMS il s’agit de «se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et de contribuer à la vie de [sa] communauté». Curieuse définition qui intéressera visiblement autant notre nouveau ministre de l’Economie que notre nouvelle ministre de la Santé. Les psychiatres de l’association européenne de psychiatrie ont, quant à eux, proposé «état dynamique d’équilibre interne». Pourquoi pas, mais sans rapport avec la définition de l’OMS, alors de quoi parle-t-on ?\",\"Curieusement encore, au moment où l’on pointe l’intérêt de la santé mentale sans savoir de quoi il s’agit, au moment où le taux de suicide augmente chez les plus jeunes, le mot psychiatrie a disparu du vocabulaire du politique et de l’administration. On préférera, à la place, la douceur de la santé mentale ou le sérieux du neurodéveloppement. Sans trop savoir d’ailleurs ce que signifie ce dernier concept. Décidément, nous ne savons pas ce qui est en train de se passer et nous ne savons vraiment pas de quoi nous parlons.\",\"Il n’y aura pas de solution miracle\",\"Alors, monsieur le Premier ministre et madame la ministre de la Santé, profitons de votre toute nouvelle arrivée pour aborder la question de la psychiatrie et de la santé mentale de nos concitoyens avec sérieux et humilité. Oui, il se passe quelque chose, tous les acteurs de terrain vous le diront, mais, non, il n’y aura pas de solution miracle qui sortira de ces réunions où tout le monde fait semblant d’aborder les vrais problèmes et où seules les actions de communication sont réellement à l’agenda.\",\"Il nous faut avant tout comprendre. Comprendre ce que vivent nos jeunes, comprendre ce que nous leur offrons comme soin, à l’école, dans le secteur social, médico-social, sanitaire. Comprendre pourquoi ces différents acteurs ont tant de mal à communiquer les uns avec les autres. Comprendre quelles sont les marges de manœuvre pour faire bouger un tel environnement, avec pragmatisme et rationalité, mais loin des fantasmes simplistes conduisant à des décisions imposées à des soignants, des patients et leurs familles incrédules devant l’absurdité des situations qu’ils et elles sont amenés à vivre.\",\"Vous pouvez compter sur nous monsieur le Premier ministre, madame la ministre de la Santé, le moment est trop important pour ne pas œuvrer ensemble. Mais faisons le vraiment. Chiche ?\",\"Vous souhaitez publier une tribune dans Libération ? Pour connaître nos conseils et la marche à suivre, ainsi que l’adresse à laquelle nous envoyer vos propositions, rendez-vous dans la section «Proposer une tribune» en bas de cette page puis écrivez à idees@liberation.fr.\"}" + ], + [ + "25", + "25", + "AKDZ7PAIQVBN5OENKR5AQ6YGNI", + "2024-10-08 14:55:28", + "https://www.liberation.fr/culture/jeux-video/silence-on-joue-ubisoft-dans-la-tourmente-le-vaillant-petit-page-thank-goodness-youre-here-20240927_AKDZ7PAIQVBN5OENKR5AQ6YGNI/", + "Silence on joue ! Ubisoft dans la tourmente, «le Vaillant Petit Page», «Thank Goodness You’re Here» – Libération", + "Cette semaine, l’actualité mouvementée de l’éditeur français, un livre pour enfants dont on peut sortir, un bijou british, le retour du photographe de zombies et de la balle orange.", + "article", + "Erwan Cario", + "Jeux vidéo", + "Podcast", + "False", + "{\"Silence on joue ! c’est l’émission hebdo de jeux vidéo de Libération. Avec Erwan Cario et ses chroniqueur·euse·s, Patrick Hellio, Julie Le Baron et Marius Chapuis.\",\"\",\"Pour suivre les publications de Silence on joue ! vous pouvez vous abonner au flux du podcast sur votre application préférée, ou sur Apple Podcast, Podcast Addict, Deezer ou Spotify. Vous pouvez aussi nous suivre sur la chaîne YouTube de l’émission, et nous avons maintenant une chaîne Twitch. Pour retrouver toutes les émissions, c’est par ici.\",\"Pour commenter cette émission, donner votre avis ou simplement discuter avec notre communauté, connectez-vous au serveur Discord de Silence on joue !\",\"Cette semaine, on commence par évoquer l’actualité d’Ubisoft. Le fleuron français du jeu vidéo ne semble pas très serein en ce moment après la contre-performance de Star Wars Outlaws, et le report à février 2025 du prochain Assassin’s Creed. On poursuit par l’absurde génial du petit commercial de Thank Goodness You’re Here et de ses aventures palpitantes dans la ville de Barnsworth. On continue avec les trouvailles du Vaillant Petit Page, héros multitâche d’un livre pour enfants, qu’on attendait peut-être un peu trop. On termine avec le retour des zombies du tout premier Dead Rising qui fait peau neuve, et par notre détour annuel par la NBA.\",\"Jérémie Kletzkine, dans sa chronique jeux de société, nous parle de The Manhattan Project.\"}" + ], + [ + "26", + "26", + "M4RJIWTMK5BVPAWNFEHGXZSLRY", + "2024-10-11 14:14:17", + "https://www.liberation.fr/economie/medias/dix-articles-qui-nous-ont-reconfortes-cette-semaine-des-femmes-philosophes-des-ados-qui-rougissent-et-un-labo-les-pieds-dans-leau-20240928_M4RJIWTMK5BVPAWNFEHGXZSLRY/", + "Dix articles qui nous ont réconfortés cette semaine : des femmes philosophes, des ados qui rougissent et un bébé hippopotame – Libération", + "L’actualité est sinistre, oui, mais il y a malgré tout des raisons d’espérer. «Libération» vous le prouve avec 10 articles embrassant une information réjouissante et curieuse.", + "article", + " LIBERATION", + "Médias", + "Ça va mieux en le lisant", + "False", + "{\"Il est des rencontres marquantes, des initiatives inspirantes, des nouvelles réconfortantes. Libération les raconte. Elles prouvent que partout et malgré tout, on peut s’amuser, innover, se cultiver, espérer. Il ne faut surtout pas s’en priver.\",\"A Roscoff, un labo les pieds dans l’eau\",\"La commune du Finistère abrite depuis 1872 une station biologique marine de pointe qui planche aussi bien sur le retour de la langouste rouge que sur les effets du réchauffement climatique. Lire le reportage.\",,\"Dans le désert de Nazca, l’IA a permis de découvrir 300 nouveaux géoglyphes en six mois, soit presque autant qu’en un siècle\",\"Des scientifiques japonais se sont aidés de l’intelligence artificielle pour identifier les mystérieux motifs immémoriaux à moitié enfouis dans la poussière du désert péruvien. Lire l’article.\",,\"Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 3,6 % en France au premier semestre 2024\",\"Le niveau des rejets de CO2 et autres polluants est le plus bas jamais atteint ces dernières années, relève le bilan trimestriel publié jeudi 26 septembre. La production d’énergies est le premier secteur concourant à ces bons résultats. Lire l’article.\",,\"«Ceux qui rougissent» : les ados font éruption sur Arte\",\"La série de Julien Gaspar-Oliveri est un récit intime et bouillant sur l’adolescence à travers la préparation d’une pièce de fin d’année. Lire la critique.\",,\"The Kiffness, auteur d’une parodie virale d’une tirade raciste de Donald Trump : «Tout le monde aime les chats et les chiens»\",\"L’artiste sud-africain a parodié en musique des propos xénophobes tenus par l’ancien président américain contre les migrants haïtiens de la ville de Springfield, qu’il a accusés, à tort, de manger les animaux de compagnie des habitants. Il était de passage à Paris ce mercredi 25 septembre pendant une tournée européenne percutée par le succès de son nouveau tube. Rencontre.\",,\"Soyez humble : c’est bon pour apprendre et s’entendre avec les autres\",\"Plusieurs études montrent que l’humilité intellectuelle est corrélée à une plus grande connaissance générale, à davantage de curiosité et à une plus grande ouverture d’esprit. Un article glané dans le Washington Post et traduit par Libé.\",,\"Philosophie : les femmes enfin en pleines Lumières\",\"Le recueil de Laurence Devillairs et Laurence Hansen-Løve, «Ce que la philosophie doit aux femmes », répertorie les pierres apportées par les femmes à l’édifice philosophal pendant les siècles où elles ont été invisibilisées. Lire l’article.\",,\"Moo Deng l’hippopotame et les bébés animaux nous rendent gagas ? Laissons-les tranquilles\",\"S’il n’y a rien de mal à s’émouvoir d’animaux mignons ou célèbres, il vaut mieux, pour leur santé, les laisser vivre en paix plutôt que d’en faire un souvenir photoshopé ou viral. Le billet de Florian Bardou.\",,\"A quoi bon lire des classiques s’il n’en reste rien ? par Géraldine Mosna-Savoye\",\"Quand lire coûte, en temps et en attention, peut-on se permettre de prendre le risque d’une expérience comme celle de se relire un classique tel que «le Rouge et le Noir», qui ne se révèle ni réjouissante ni agaçante, mais simplement vide ? s’interroge la journaliste. La chronique de Géraldine Mosna-Savoye.\",,\"Dans le bassin minier, l’imaginaire fertile des terrils\",\"Inscrites en 2012 au patrimoine mondial de l’Unesco, les terres des corons entretiennent leur héritage avec une fierté retrouvée et une envie de dépasser les idées reçues. Lire le reportage.\",}" + ], + [ + "27", + "27", + "WLTP7ZAZ7JFUDJG2LNO5E7APZA", + "2024-10-09 14:34:17", + "https://www.liberation.fr/lifestyle/mode/bonnegueule-le-slip-francais-maison-standards-la-mode-masculine-francaise-se-remettra-t-elle-de-la-crise-20240929_WLTP7ZAZ7JFUDJG2LNO5E7APZA/", + "BonneGueule, Le Slip français, Maison Standards… La mode masculine française se remettra-t-elle de la crise ? – Libération", + "Après l’entreprise Maison Standards, c’est au tour de BonneGueule d’être placée en redressement judiciaire. Des difficultés qui témoignent de la crise du secteur de l’habillement et de la complexité à trouver un modèle viable.", + "article", + "Julien Marsault", + "Mode", + "Habillement", + "True", + "{\"Croix de bois, croix de fer, jamais de soldes ou j’irai en enfer. Il y a quelques années, c’était encore l’un des mantras de l’entreprise de mode masculine BonneGueule, spécialisée dans le vestiaire «casual chic», moyen de gamme. L’argument de vente est astucieux : puisque nos chemises, pantalons et vestes de costume sont fabriqués en Europe tout en étant vendus moins cher que la concurrence, à quoi bon les brader ? Puis, en 2023, apparaissent leurs premières «ventes archives».\",\"Aujourd’hui, de nombreux articles de la marque sont à nouveau en promotion. Et pour cause, il faut renflouer les caisses : l’entreprise a été placée en redressement judiciaire à la rentrée. Plus tôt dans l’année, c’était au tour de la marque aixoise OIly Gan ou encore Maison Standards cet été. Autre icône du secteur, la marque Le Slip français vit elle aussi des jours difficiles avec une activité en perte de vitesse. «Un combat au bord du précipice» titrait même les Echos en mai, citant le fondateur de la marque, Guillaume Gibault. Certains de ses sous-vêtements made in France seront désormais vendus 25 euros au lieu de 50 pour «booster les ventes».\",\"Une situation qui témoigne des difficultés rencontrées par plusieurs acteurs de la mode masculine en France, notamment dans le moyen de gamme. Des difficultés telles que BonneGueule s’est dégotée fin 2023 un nouveau patron, Louis de Saint Michel. Aux côtés de Benoît Wojtenka – l’un des deux cofondateurs – c’est à lui que revient la mission de remonter la pente. «On va revenir vers nos fondamentaux, ce que l’on faisait très bien auparavant, c’est-à-dire l’e-commerce et même viser à l’international», résume le chef d’entreprise, qui concède vouloir réduire les coûts de fonctionnement et augmenter des marges jugées «trop faibles». C’est-à-dire fermer certaines de ses neuf boutiques et envisager un plan de départ d’une partie des salariés.\",\"«Jean ultime» et «pull parfait»\",\"Crise générale du secteur de l’habillement, management calamiteux, système de vente en ligne inadaptée et déploiement trop rapide sur le territoire : pour lui, les raisons de cette chute sont multiples. Il y a quelques années encore, BonneGueule était pourtant vue comme une entreprise au modèle innovant, au même titre que d’autres marques de prêt-à-porter pour homme comme Asphalte ou Octobre Editions. Leur point commun ? Proposer une ligne de vêtements plutôt classique et fonctionner en tant que DNVB (Digital Native Vertical Brand), c’est-à-dire une marque créée en ligne qui vend directement ses produits aux consommateurs, sans intermédiaire. Avec une stratégie marketing souvent axée sur la qualité supposée des vêtements, leur durabilité, quitte à en faire des tonnes.\",\"Asphalte se targue par exemple de «viser le meilleur rapport qualité-prix-impact du marché» en fonctionnant sous forme de précommande pour des produits au design basique mais à la dénomination bien caractéristique : «le jean ultime», «le pull parfait», ou encore «les sneakers solides». Le public visé ? Des CSP + qui aiment s’habiller simplement et en avoir pour leur argent.\",\"Une fois la machine lancée, la tentation de s’agrandir et d’ouvrir des boutiques physiques est grande. Asphalte vient par exemple tout juste d’ouvrir son premier magasin à Paris, dans le quartier du Sentier (IIe arrondissment). Mais le risque de se planter est toujours présent. «Il est nécessaire de faire très attention quand on est une DNVB et que l’on souhaite aller vers le retail [le commerce de détail, ndlr], juge Louis de Saint Michel. Il faut se développer avec parcimonie, faire des essais en ayant une mentalité de pauvre car tout ça coûte très cher.»\",\"A quelques rues de la boutique d’Asphalte se trouve celle d’une autre jeune marque de prêt-à-porter pour homme : Drapeau noir. En parallèle de son activité de blogueur mode, Boris Cornilleau y travaille plusieurs jours par semaine en tant que vendeur. Celui-ci connaît bien le paysage de la mode masculine française, collaborant régulièrement avec des marques du même genre en leur apportant son expertise et de la visibilité. Lui n’est pas surpris de la situation. «Beaucoup de DNVB sont arrivées soi-disant en pratiquant un bon prix, avec un discours de rupture mais ont complètement cassé le marché, estime le créateur du blog Borasification. La réalité, c’est qu’elles ne margent pas assez pour tenir sur le temps long. Et quand tu prends un peu de recul sur les produits, tu te rends compte que c’est toujours la même logique : levées de fonds, investisseurs, course au chiffre.»\",\"«Tout l’écosystème est exsangue»\",\"Du côté de Drapeau noir, l’entreprise s’est exprimée publiquement fin septembre sur Instagram en réponse aux difficultés économiques du secteur et pour rassurer sa clientèle. En résumé : restons petits et indépendants, jusqu’ici tout va bien. Un discours que tient aussi Boris Cornilleau et qui rejoint celui du patron de BonneGueule. Pour lui, il est tout à fait possible d’avoir une équipe réduite, de produire de façon responsable tout en étant rentable.\",\"Le blogueur spécialisé avance cependant un argument supplémentaire sur les difficultés vécues par les DNVB : en période d’inflation, quitte à dépenser 150 euros dans une chemise, autant aller vers des marques offrant une réelle plus-value stylistique, avec une identité forte. «Par contre, si t’as besoin d’un bête tee-shirt blanc et que t’as pas trop de sous, tu vas plus facilement aller chez Uniqlo qu’acheter du made in France. […] Je ne suis sûrement pas objectif, mais je préfère nettement avoir une nébuleuse de petites marques indépendantes avec un univers à elles que des entreprises qui cherchent à capter le maximum de clients et de chiffres d’affaires.»\",\"Les sites et boutiques multimarques sont aussi nombreux à mettre la clé sous la porte. A Paris, c’est par exemple le cas de L’Exception, à la recherche d’un repreneur après douze ans d’existence. «Tous nos concurrents sont dans une situation compliquée : MatchesFashion est en liquidation, Farfetch a été revendu à vil prix au coréen Coupang, Smallable comme WeTheNew sont en redressement judiciaire, déclare sur LinkedIn son fondateur, Régis Pennel. Tout l’écosystème est exsangue. Le business model multimarques de mode est arrivé à la fin d’une époque.»\",\"Une chute précipitée par le rapide développement du marché de la seconde main, trusté par la célèbre plateforme lituanienne Vinted. En même temps, parfait ou pas, à quoi bon payer 150 euros pour un pull si on peut se procurer le même pour trois fois moins cher en quelques clics ?\",\"Droit de réponse de Louis de Saint Michel, directeur général de la société Bonnegueule :\",\"Dans son article paru en ligne le 29 septembre 2024 et intitulé «Bonne Gueule, Le Slip Français, Maison Standard… La mode masculine française se remettra-t-elle de la crise ?», Monsieur Julien Marsault informe de la mise en redressement judiciaire de la société Bonnegueule, dont je suis le nouveau directeur général, et évoque la crise du secteur. Cité à plusieurs reprises par le journaliste, auquel j’avais accordé une interview, je souhaite revenir sur certains passages de l’article et exercer mon droit de réponse. BG GROUP – Bonnegueule 226 rue Saint Denis 75002 Paris SIRET : 79067487300142 SAS BG Group – SAS au capital de 7 966,40€ - RCS de Paris 790674873 Siège social : 226 rue Saint Denis, 75002 Paris Celui-ci met en question la qualité des produits de la marque, dont la «stratégie marketing [serait] souvent axée sur la qualité supposée des vêtements, leur durabilité, quitte à en faire des tonnes». Les vêtements fabriqués et vendus par Bonnegueule sont de bonne qualité, nous apportons un soin particulier à la sélection des matières premières et fabriquons en Europe. Les notations de nos produits et boutiques, notamment une note moyenne de 4,8 sur Google basée sur plus de 600 avis, attestent en tant que de besoin, du sérieux et de la qualité de nos produits. L’article énonce aussi que Bonne Gueule «s’est dégotée fin 2023 un nouveau patron» sousentendant un recrutement hasardeux et une gestion inconstante, voire enfantine – comme l’utilisation de l’expression «croix de bois, croix de fer» qui démarre l’article. Dans les faits, il en est autrement. Ma nomination représente l’aboutissement de deux années de recherche intensive par Bonnegueule. Avant d’être nommé, j’ai participé à 14 entretiens et ai présenté un business case devant le conseil d’administration de l’entreprise et les investisseurs. Dans la seconde partie de l’article, des propos qualifiant le management de mes prédécesseurs de «management calamiteux», me sont attribués. Lors de mon entretien avec l’auteur de l’article, j’ai simplement évoqué une succession de managers de transition ayant mené des actions court-termistes.\"}" + ], + [ + "28", + "28", + "DCY4O24FUBAZZB3KOTIMMBA6MY", + "2024-10-08 08:57:49", + "https://www.liberation.fr/forums/il-faut-savoir-quelle-agriculture-on-defend-20240930_DCY4O24FUBAZZB3KOTIMMBA6MY/", + "«Il faut savoir quelle agriculture on défend» – Libération", + "Cofondateur de l’association Générations futures et ancien président de la branche française de Greenpeace, François Veillerette milite pour une agriculture respectueuse de l’environnement.", + "article", + "Didier Arnaud", + "Forums & événements", + "Rencontre", + "False", + "{\"Alimentation, consommation, sobriété énergétique… En partenariat avec le musée des Arts et Métiers, à l’occasion de l’exposition «Empreinte carbone, l’expo!», retour à travers l’histoire des techniques et des innovations sur les moyens d’inventer un développement durable.\",\"François Veillerette, enseignant de formation, est le cofondateur de Générations futures. Née en 1996, sous le nom du Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures, l’association travaille sur les questions de pollution chimiques, de santé environnementale, les ressources en eau ou la biodiversité. «J’ai passé ma jeunesse en Haute-Marne puis suis arrivé en Picardie, où régnait l’agriculture intensive sur de grandes surfaces. Tout cela m’a un peu choqué. J’ai alors rencontré Georges Toutain, agronome dans un village voisin. Un Monsieur très écolo qui avait travaillé sur des systèmes réduisant les pesticides en Afrique du nord», se remémore François Veillerette. Les deux hommes fondent alors ce qui allait devenir Générations futures.\",\"«Je faisais des trajets dans des déserts agricoles pour découvrir qu’il n’y avait plus beaucoup d’arbres, après s’ensuivait la pollution de l’eau… Avec internet, qui nous a donné accès aux données scientifiques, on a pu réaliser les conséquences de cette dégradation de l’environnement : l’impact sur la santé, le rôle des perturbateurs endocriniens», poursuit François Veillerette, par ailleurs président (entre 2002 et 2005) de la branche française de Greenpeace.\",\"«Une prise de conscience a aussi eu lieu sur les effets des pesticides. Personne ne rigole plus avec la qualité de l’eau. L’agriculture bio s’est développée pour parvenir à dix pour cent de l’agriculture générale. Elle est sortie de la marge mais les limites du système intensif ont peu évolué. On constate un échec des plans qui devaient réduire l’usage des pesticides, note le militant qui, en 2007, a fait partie des spécialistes des questions environnementales participant au Grenelle de l’Environnement. Les difficultés sont toujours devant nous. On est dans le dur pour faire évoluer les choses. Les événements climatiques extrêmes vont être de plus en plus fréquents. Il faudrait payer les agriculteurs à un prix rémunérateur.»\",\"Mais le monde agricole est multiple. Rien à voir entre un petit agriculteur et un gars qui a plusieurs centaines d’hectares et va gagner très bien sa vie. Entre un petit éleveur du Cantal, et un semi-industriel qui vit avec les subventions européennes.\",\"«Le problème principal reste le revenu. Le syndicalisme agricole dominant veut faire oublier ces dichotomies, conclut François Veillerette, ferme partisan des exploitations agricoles à taille humaine, des circuits courts et de la relocalisation de l’économie. Il faut savoir quelle agriculture on défend, celle des fermes moyennes partout ? C’est un choix politique à faire. Le RN, lui, surfe sur ce malaise et fait son nid en campagne. Il y a un sentiment de déclassement de l’agriculture de proximité et de qualité. Il faudrait changer le système de production vers du moins intensif. Bref il y a encore du travail sur la planche !»\"}" + ], + [ + "29", + "29", + "FHFB7Z3XYBH25LO7XDGHAEQ7N4", + "2024-10-11 15:28:59", + "https://www.liberation.fr/economie/deja-sous-pression-stellantis-secroule-en-bourse-20240930_FHFB7Z3XYBH25LO7XDGHAEQ7N4/", + "Déjà sous pression, Stellantis s’écroule en Bourse – Libération", + "L’entreprise de Peugeot, Citroën ou Fiat poursuit sa dégringolade et annonce ce lundi des marges et flux de trésorerie encore moins que bons que prévus. Carlos Tavares, le PDG, ne résistera pas à la situation du groupe.", + "article", + "Damien Dole", + "Economie", + "Automobile", + "False", + "{\"Les nuages continuent de s’amonceler dans le ciel de Stellantis. Ce lundi 30 septembre, le géant de l’automobile annonce une chute de sa marge opérationnelle courante, désormais prévue entre 5,5 % et 7,0 % pour l’exercice 2024, alors qu’elle était initialement envisagée à «deux chiffres». Le flux de trésorerie disponible industriel, qui devait être positif, devrait désormais être compris entre -5 et -10 milliards d’euros. L’objectif de ces prévisions ajustées, selon la firme : «Corriger les problèmes de performance en Amérique du Nord, ainsi que la détérioration de la dynamique du secteur automobile mondial», expose-t-elle dans un communiqué ce lundi matin. De quoi donner du boulot au PDG, Carlos Tavares, alors que Stellantis a lancé sa succession, dont le mandat s’achève début 2026.\",\"Accumulation de problèmes pour l’entreprise\",\"Concrètement, ces annonces doivent notamment traduire une baisse des ventes en Amérique du Nord de plus de 200 000 véhicules au second semestre 2024 (contre 100 000 selon les prévisions antérieures) par rapport à la même période de l’année précédente, ainsi qu’une multiplication des promotions sur les véhicules sortis en 2024. La situation tendue en Amérique du Nord est responsable à elle seule des deux tiers de la réduction de la marge opérationnelle courante. Résultat : l’action Stellantis a sombré de plus de 14 % à Paris à 10h30, au plus bas depuis octobre 2022.\",\"Hormis les résultats en Amérique du Nord, qui seraient la principale raison du couperet qui va s’abattre sur la tête de Carlos Tavares – même si un porte-parole qualifiait ce processus de succession de démarche «normale» –, le groupe des marques Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, Lancia ou encore Opel accumule les problèmes. Sur l’électrique, les modèles de Peugeot actuels et futurs peinent à convaincre face à ceux d’autres marques, notamment de Renault. En Italie, secrétaire général du syndicat Uilm, Rocco Palombella, a promis «une grève historique, comme il n’y en a pas eu depuis plus de quarante ans» dans les usines du groupe, les représentants des salariés protestant contre la chute de la production et le «désengagement» du constructeur. Parmi les rares rayons de soleil pour la boîte : l’association avec le constructeur chinois Leapmotor pour assembler le véhicule chinois en Europe de l’Est, espérant ainsi contourner les restrictions d’aides et les taxes contre les voitures du pays asiatique.\",\"Le secteur craint des amendes de l’UE\",\"Stellantis n’est pas la seule boîte européenne dans la panade. En fin de semaine dernière, Volkswagen a fait état de ventes et prévisions financières en baisse, alors qu’elle a annoncé devoir fermer deux usines en Allemagne, après avoir sonné le glas de son site Audi à Bruxelles. Tesla, de son côté, peine à enrayer la chute de ses ventes, en particulier en Europe. Les groupes BMW, Mercedes, eux pour leur recul en Chine, et Volvo ont également abaissé leurs prévisions de bénéfices le mois dernier. Et plus généralement, sur le Vieux Continent, les ventes de voitures neuves dégringolent, avec un secteur électrique à la peine. Le secteur craint également les probables milliards d’euros d’amendes que l’UE pourrait leur infliger en raison de règles plus strictes en matière d’émissions de CO2 l’an prochain. Pas de quoi consoler la direction de Stellantis, ni de rassurer ses salariés.\"}" + ], + [ + "30", + "30", + "BPNRZFZPAVA3HPUOXUKXEUR5RY", + "2024-10-10 14:56:12", + "https://www.liberation.fr/international/amerique/au-mexique-claudia-sheinbaum-face-au-defi-de-linsecurite-20241001_BPNRZFZPAVA3HPUOXUKXEUR5RY/", + "Au Mexique, Claudia Sheinbaum face au défi de l’insécurité – Libération", + "La militarisation du pays par le président Andrés Manuel Lopez Obrador n’a pas endigué les cartels. La nouvelle présidente, investie ce mardi 1er octobre, hérite d’un pays malade d’une justice gangrenée par la corruption.", + "article", + "Diego Calmard", + "Amérique", + "Investiture", + "True", + "{\"Des affrontements entre cartels et militaires en pleine rue. Des citoyens couchés derrière le comptoir d’un bar pour éviter une balle perdue. La nuit qui tombe, puis les premiers rayons du soleil ; des corps gisant sur le bitume, certains mutilés, d’autres une balle dans la tête. Des véhicules blindés qui patrouillent, et des commerces qui ferment. Tel est le paysage des rues de Culiacán, la capitale du Sinaloa, où la guerre intestine au sein du cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants du pays, a fait près d’une centaine de morts et des dizaines de disparus en ce mois de septembre. Et c’est aussi l’un des principaux défis qui attend la nouvelle présidente, Claudia Sheinbaum, qui sera investie ce mardi 1er octobre.\",\"«Désormais, les cartels se fichent des victimes collatérales et de rafaler des commerces, observe Marcos Vizcarra, journaliste à Espejo, un média du Sinaloa. A Culiacán, de nombreux parents n’envoient plus les enfants à l’école et un couvre-feu officieux a été établi.» Comme dans les Etats de Guerrero et du Chiapas, dans le sud du pays.\",\"Extorsion de commerces, contrôle de pans entiers de l’économie comme la production d’avocats dans le Michoacán, traite de migrants et évidemment trafic de drogue : si la pauvreté a reculé sous son mandat, la violence des cartels, qui fait toujours plus de 30 000 morts par an, restera comme l’échec majeur des six ans de présidence d’Andrés Manuel Lopez Obrador (dit Amlo). «La circulation d’armes à feu et la consommation de drogue générées par la proximité avec les Etats-Unis restent la cause majeure de cette violence», estime Mónica Serrano, doctorante en sécurité au Colegio de México, un centre académique. Amlo laisse donc un chantier titanesque pour sa dauphine, assez largement élue le 2 juin, en partie grâce à l’immense popularité de son mentor.\",Militarisation,\"La disparition de la police fédérale au profit d’une garde nationale, signifiant la militarisation de la sécurité publique, n’aura jamais permis d’effacer l’insécurité, ressentie par 73,6 % des Mexicains, selon l’Institut national de statistique et de géographie. «La création de la garde nationale a affaibli les polices et les ministères publics qui ont perdu un tiers de leur budget», regrette Francisco Rivas, directeur de l’Observatoire national citoyen.\",\"Fidèle à son mentor, Sheinbaum poursuivra la même stratégie. En entretien avec Libé, elle déclarait, juste avant son élection, vouloir aussi «affronter les causes et renforcer le système de justice. D’abord, il faut faire de la prévention, s’assurer qu’aucun jeune n’ait à rejoindre un groupe criminel». Une référence à la politique sociale d’Amlo, qui a permis à cinq millions de Mexicains de sortir de la pauvreté. «Ensuite, il faut réduire l’impunité qui est encore très forte. C’est une réalité, au Mexique, il n’existe pas d’accès à la justice.» Car, selon l’organisme Impunité zéro, 99,1 % des délits restent impunis.\",\"La réforme de la justice votée par le Congrès – contrôlé à 73 % par le parti présidentiel, Morena – verra les citoyens élire juges et magistrats. Une réforme conspuée par l’opposition et jugée populiste par la plupart des observateurs. «Le crime organisé voudra influencer les votes comme il le fait déjà avec les élus locaux», redoute Mónica Serrano. Mais Sheinbaum a aussi annoncé vouloir réformer les ministères publics des Etats, infiltrés par le crime organisé.\",\"L’impuissance des autorités\",\"Pour Arturo Avila, député de Morena, «il y aura un paquet de réformes aux lois procédurales qui permettront aux juges d’être plus rapides et cela évitera la corruption. On évitera ainsi les longues procédures qui maintiennent de nombreux Mexicains dans un vide judiciaire». «Si les moyens ne sont pas mis en œuvre et restent dévolus à la garde nationale, il n’aura pas beaucoup de marge de manœuvre, tempère Rivas. Les ministères publics ont besoin de meilleures technologies, les juges et les policiers locaux de meilleures formations, et le pouvoir fédéral doit être en mesure de collaborer avec les gouvernements locaux au-delà des couleurs politiques, ce qui n’était pas le cas sous Amlo.»\",\"Sheinbaum vante son bilan à la mairie de Mexico (2018-2023) où les délits ont reculé. «Elle est parvenue à démanteler plusieurs cellules locales du crime organisé», indique Mónica Serrano, grâce à une stratégie incarnée par son secrétaire à la Sécurité, Omar Garcia Harfuch, promu au même poste au niveau fédéral. Mais alors que la violence faisait rage dans le Sinaloa, un général mexicain a constaté l’impuissance des autorités quant à la sécurité de la population : «Elle ne dépend pas de nous, elle dépend des groupes antagonistes. Qu’ils cessent de s’affronter et qu’ils laissent la population en paix pour qu’elle vive tranquillement.» Le pays ne semble jamais avoir été autant à la merci du crime organisé. Sheinbaum fait face à une montagne.\"}" + ], + [ + "31", + "31", + "NWGRYEOIQ5ADRDRXYZCU5C3VDA", + "2024-10-12 14:52:40", + "https://www.liberation.fr/forums/climat-libe-tour-2024-inscrivez-vous-a-letape-de-marseille-20241001_NWGRYEOIQ5ADRDRXYZCU5C3VDA/", + "Climat Libé Tour 2024 : inscrivez-vous à l’étape de Marseille ! – Libération", + "La cinquième étape 2024 du «Climat Libé Tour» à Marseille est dédiée à l’écologie populaire. Rencontres, débats, performance, food court engagé, dj sets… Rendez-vous le 18 octobre à la Citadelle de Marseille et le 19 octobre au Mucem.", + "article", + "['Aurore Coulaud', 'Maud Benakcha', 'Yoann Duval']", + "Forums & événements", + "Programme", + "False", + "{\"Jeunesse, biodiversité, justice, décolonialisme… Toute l’année, Libé informe sur les enjeux de l’urgence écologique à travers une série d’événements gratuits et grand public. L’objectif : trouver des solutions concrètes au plus proche des territoires. Cinquième étape du Tour 2024 : Marseille, le samedi 19 octobre (entrée libre sur inscription). Un rendez-vous réalisé avec le soutien de la ville de Marseille, le Mucem et la Citadelle de Marseille, et en partenariat avec le Crédit Coopératif, l’Ademe, le groupe VYV, le groupe SOS, Asics, la Fondation Jean-Jaurès, Greenpeace, Oxfam, la Forêt des Possibles, le Lierre, Médiatransports, Pioche ! Magazine, Vert, le média et BFM Marseille. Entrée gratuite sur inscription.\",\"«Il n’est pas toujours facile d’expliquer à des gens qui ont 20 euros pour finir le mois en quoi l’écologie est un outil de lutte contre les injustices et contre les discriminations. Parce que leur priorité, c’est effectivement la survie. Mais il est essentiel de garder à l’esprit que notre modèle actuel, productiviste, agricole… tue les paysans, détruit l’environnement et pose des problèmes de santé aux plus vulnérables. L’écologie, c’est à eux qu’elle s’adresse en priorité.» Ce sont les mots de l’ancien député écologiste Noël Mamère dans une interview donnée à Libération en février 2024. Comment faire pour que l’écologie parle aussi bien aux riches qu’aux pauvres ? Comment articuler la revendication de dignité des plus modestes avec les combats environnementaux ? Quelle responsabilité porte la gauche dans cette lutte ? Comme le dit si bien le slogan des écologistes : «Nous n’avons qu’un seul monde.» Et c’est la raison pour laquelle il se doit d’être solidaire.\",\"Les 18 et 19 octobre venez rencontrer et débattre avec Salomé Saqué, journaliste, DJ Djel (Djellali El-Ouzeri), DJ du célèbre groupe de rap marseillais Fonky Family, Yohanne Lamoulère, photographe marseillaise, Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Isabelle Sorrente et Penda Diouf, écrivaines, Malcom Ferdinand, chercheur, Clément Sénéchal, auteur, ancien responsable du plaidoyer chez Greenpeace, (LA) HORDE et le Ballet national de Marseille, pour une performance extraite du spectacle Room with a view, Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, Laetitia Dosch, comédienne, Flore Vasseur, autrice et réalisatrice, Rachid Laïreche, journaliste à Libération, Fatima Mostefaoui, militante, Hadrien Bels, auteur, et Amine Kessaci, président de l’association Conscience en lien avec les jeunes des quartiers Nord de Marseille… et tant d’autres.\",\"Entrée sur inscription.\",\"Vendredi 18 octobre à la Citadelle de Marseille\",\"De 9 h 30 à 16 heures. Le Parlement Génération Transition avec Oxfam et la Forêt des Possibles. C’est l’une des identités du Climat Libé Tour : le Parlement Génération Transition continue fort de ses apprentissages, pour une deuxième saison. Ce sont cinq classes, près de 120 jeunes de CM1 et CM2 que nous attendons pour débattre le 18 octobre de 9 h 30 à 15 h 30. Sur toute une journée, trois classes d’élèves de primaire sont attendues pour dialoguer avec les journalistes de Libération, les membres d’Oxfam et des élus. Thème ? La nature en ville. En présence de Rachid Laïreche, journaliste au service société de Libération, et Christine Juste, adjointe à la mairie de Marseille.\",\"De 9 h 30 à 13 h 30. Session professionnelle dédiée aux acteurs publics avec Libération, l’Ademe et le Lierre. On parle beaucoup d’écologie populaire et de transition écologique et solidaire. Qu’est-ce que cela veut réellement dire ? Quelles nouveautés se cachent derrière ces grands discours ? La formation vise à donner corps à ces concepts et à montrer qu’ils portent en eux des solutions concrètes pour nos services publics et une ville /société plus juste, sobre et inclusive. Ces solutions, parfois portées par la société civile, sont à notre portée et peuvent inspirer le travail quotidien des agents publics. Rencontre animée par le Lierre et Libération, en lien avec la mission «100 Villes, Marseille 2030, vers la neutralité carbone».\",\"La soirée d’ouverture du Climat Libé Tour avec le Ballet national de Marseille\",\"De 18 heures à 23 heures. Le Climat Libé Tour lance son food court écoresponsable et solidaire, co-organisé avec l’association Festin et la Communauté Ecotable. Un food court engagé investit la terrasse et la cour Demi-Lune de la Citadelle avec des stands de restaurateurs marseillais écoresponsables et solidaires à travers des propositions 100 % locales et végétariennes. Dégustez la cuisine de chefs marseillais engagés dans la transition sociale et environnementale : les Beaux Mets, Regain, Mouné et Encore un morceau. Les stands boissons seront assurés par : l’Abri (vin), Zoumai (bière) et Tisse (kombucha marseillaise). Préventes à 20 euros comprenant 3 assiettes donnant accès à la Citadelle le temps de la soirée (inclus 2 assiettes salées et 1 assiette sucrée et l’accès à la programmation de 18 heures à 23 heures dont la performance de (LA) HORDE et des dj sets). Billetterie.\",\"Dès 20 heures. Ne ratez pas (LA) HORDE avec un extrait de sa première pièce chorégraphique Room with a view et ses 13 danseurs et danseuses du Ballet national de Marseille. Cette pièce phare du répertoire prendra une dimension nouvelle et singulière en plein air dans l’environnement unique de la Citadelle de Marseille. Entre sa bâtisse fortifiée et l’horizon de la rade de Marseille, la Citadelle résonne remarquablement avec la dramaturgie de Room with a view. Il sera question de jouer avec les différents niveaux de son architecture particulière, de ses perspectives et de son atmosphère. Le format performatif, par la proximité qu’il instaure avec le public, permettra aux spectateurs d’apprécier pleinement la technicité des mouvements des danseurs, tout en décuplant l’énergie et l’émotion transmises.\",\"Suivi de deux DJ sets. De 21 à 22 heures, Curtis et de 22 à 23 heures, Douce Sœur.\",\"Entrée sur inscription.\",\"Samedi 19 octobre au Mucem\",\"De 10 h 45 à 11 heures. Mot d’accueil avec Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération, et Christine Juste, adjointe au maire de Marseille.\",\"De 11 à 12 heures. Quartiers populaires : rends-moi mon image ! Depuis dix ans, la photographe Yohanne Lamoulère arpente les rues de Marseille et pose son regard sur les mutations de sa ville. Comment photographier Marseille en 2024 ? De quelle façon raconter la vie et les habitants des quartiers populaires ? Quels récits et imaginaires permettent de sortir des stéréotypes ? Quelle place pour l’écologie dans ces représentations ? Dialogue avec DJ Djel (Djellali El-Ouzeri), DJ du célèbre groupe de rap marseillais Fonky Family, Yohanne Lamoulère, photographe marseillaise et Cheyreen Gherab. Rencontre animée par Camille Paix, journaliste à Libération.\",\"De 12 à 13 heures. A quoi tenons-nous vraiment ? A l’aune des catastrophes climatiques, ce thème inspiré du célèbre philosophe Bruno Latour a pour objectif de nous recentrer sur l’essentiel, l’irremplaçable. Alors que l’individualité et l’abondance règnent en maître, de quoi avons-nous vraiment besoin pour nous nourrir, nous loger, nous éduquer, nous cultiver, nous soigner ? Comment vivre dans une société qui refuse de penser le manque ? La bifurcation sociale et écologique est-elle compatible avec une croissance sans limite ? Est-il trop tard pour l’introspection ? Débat avec Corinne Morel-Darleux, autrice, Laetitia Dosch, dramaturge et comédienne, et Hadrien Bels, auteur. Rencontre animée par Aurore Coulaud, journaliste spécialisée dans les questions d’Environnement à Libération.\",\"De 14 h 30 à 15 h 30. Climat, injustices, démocratie : s’engager n’est-il qu’une affaire de jeunes ? Angoissés par les conséquences du réchauffement climatique et d’un avenir incertain, portés par Greta Thunberg et la Génération Climat, des jeunes citoyens en quête de sens n’hésitent plus à s’engager et raconter leur prise de conscience, leurs doutes et leurs rêves. La jeunesse n’attend plus qu’on lui donne la parole, elle la prend. Mais qu’en est-il de leurs aînés ? Ont-ils autant connaissance et conscience des enjeux du climat et de biodiversité qui pèsent sur nos sociétés ? Comment unir les forces transgénérationnelles ? Echanges entre Salomé Saqué, journaliste, Flore Vasseur, autrice et réalisatrice et Amine Kessaci, président de l’association Conscience, en lien avec les jeunes des quartiers Nord de Marseille. Débat animé par Jonathan Bouchet-Petersen, éditorialiste politique à Libération.\",\"\",\"De 15 h 30 à 16 h 30. L’écologie peut-elle être populaire ? Les habitants des quartiers populaires sont à la fois les premiers concernés et les premières victimes des conséquences du réchauffement climatique : accès au logement, aux soins, à une alimentation saine et durable. Comment susciter l’intérêt de tous les Français pour les enjeux environnementaux ? Comment faire comprendre que l’écologie est un outil de lutte contre les injustices et les discriminations ? De quelle façon s’adresser aux plus précaires et répondre à leurs besoins ? Banlieues et ruralité, même combat ? Quelle responsabilité porte la gauche à l’heure où le Rassemblement national cherche à promouvoir une «écologie du bon sens» tournée justement vers ces mêmes classes ? Dialogue avec Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et Fatima Mostefaoui, du collectif Pas sans nous. Débat animé par Jonathan Bouchet-Petersen, éditorialiste politique à Libération.\",\"De 16 h 30 à 17 h 30. La justice peut-elle sauver la nature ? A l’heure où la protection de la biodiversité demeure essentielle tant pour notre santé que dans la lutte contre le réchauffement climatique, comment s’assurer de préserver au mieux notre nature et les espèces qui l’habitent ? La justice a-t-elle les moyens humains et financiers pour agir ? L’écologie peut-elle réellement se passer de la contrainte pour atteindre la justice ? Débat avec Clément Sénéchal, auteur et ancien activiste chez Greenpeace, Sébastien Mabile, avocat spécialiste du droit de l’environnement, avec un témoignage de Vanessa Godier, avocate dans la coopérative Arca sur la question des scrubbers, ces filtres à air qui polluent la mer Méditerranée.\",\"De 17 h 30 à 18 h 30. La nouvelle écologie sera-t-elle décoloniale ? Impérialisme, extractivisme, racisme… Pour le chercheur Malcom Ferdinand, les inégalités écologiques et matérielles actuelles ne sont que le continuum de l’histoire coloniale. Comment se défaire des inégalités, des injustices et des dominations héritées des colonisations modernes ? Comment faire entendre et asseoir définitivement le rôle essentiel des peuples autochtones dans la préservation des conditions de vie sur terre et la lutte contre le réchauffement climatique ? Comment réussir enfin à «faire monde» ensemble ? Dialogue entre Isabelle Sorente, écrivaine, Malcom Ferdinand, chercheur, et Penda Diouf, écrivaine. Rencontre animée par Aurore Coulaud, journaliste spécialisée dans les questions d’Environnement à Libération.\",\"Entrée sur inscription\"}" + ], + [ + "32", + "32", + "GORDMTE47FA5FEUA3U76M5VPOY", + "2024-10-09 14:52:47", + "https://www.liberation.fr/international/europe/sante-mentale-desinformation-lue-demande-des-explications-a-youtube-snapchat-et-tiktok-sur-leurs-algorithmes-20241002_GORDMTE47FA5FEUA3U76M5VPOY/", + "Santé mentale, désinformation : l’UE demande des explications à YouTube, Snapchat et TikTok sur leurs algorithmes – Libération", + "L’UE a annoncé ce mercredi 2 octobre vouloir examiner le fonctionnement des systèmes de recommandation de trois plateformes, YouTube, Snapchat et TikTok.", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Europe", + "Réseaux sociaux", + "False", + "{\"Le 21 février 2019, João, un Brésilien de 19 ans, s’est suicidé en direct sur TikTok. Il était 15 h 23 et 280 personnes ont vu la scène. La diffusion du corps de l’adolescent a continué pendant une heure et demie, avant que la plateforme n’agisse. Un drame qui n’a rien d’un cas isolé. Face à la récurrence de contenus «nuisibles» diffusés par YouTube, Snapchat et TikTok, la Commission européenne, qui souhaite empêcher que ces contenus atteignent les mineurs, a réclamé aux plateformes des informations sur leurs algorithmes qui participent, entre autres, à la circulation de la haine en ligne et la désinformation.\",\"L’exécutif européen a donc exigé de ces trois groupes qu’ils fournissent «davantage d’informations sur la conception et le fonctionnement de leurs systèmes de recommandation». L’outil propose aux usagers un flux personnalisé de contenus, adapté selon les vidéos et les chaînes ou comptes suivis par l’utilisateur sur ces plateformes. Mais cet algorithme est perméable et aléatoire, puisqu’il propose aussi des contenus qui ne sont pas désirés et appréciés par l’utilisateur.\",\"Des risques pour la santé mentale et les processus électoraux\",\"A travers cette demande, la Commission européenne appelle TikTok, Snapchat et YouTube à «évaluer et atténuer adéquatement les risques» liés aux contenus qui y circulent. Parmi ces risques, on peut nommer les atteintes à la santé mentale des utilisateurs. En particulier sur le réseau social chinois. Dans un rapport publié en novembre 2023 intitulé «Poussé·e·s vers les ténèbres», l’ONG Amnesty International avait établi que l’algorithme de TikTok avait tendance à proposer aux utilisateurs atteints de dépression ou d’anxiété des contenus renforçant leur mal-être.\",\"En outre, la plateforme chinoise est également interpellée par l’UE pour atteinte à la démocratie et sa perméabilité aux risques d’ingérence. TikTok est prié de fournir plus d’informations sur les moyens mis en œuvre pour «éviter la manipulation de son service par des acteurs malveillants» et «atténuer les risques pour les élections, le pluralisme des médias et le discours civique». D’après NewsGuard, 20 % des vidéos circulant via TikTok sur des sujets d’actualité comme l’invasion russe en Ukraine, les fusillades dans des écoles aux Etats-Unis ou encore les vaccins contre le Covid étaient fausses ou trompeuses.\",\"YouTube et Snapchat doivent, quant à eux, expliquer «leur rôle dans l’amplification de certains risques», notamment dans les atteintes aux processus électoraux et au discours civique, et les mesures prises pour atténuer l’influence de leurs algorithmes dans la promotion de discours de haine. En juin 2023, YouTube avait annoncé qu’elle arrêtait la suppression de vidéos promouvant de fausses informations sur la présidentielle américaine de 2020, dont certaines assuraient que la défaite de Donald Trump relevait d’un truquage. La plateforme s’était défendue ainsi : «La capacité à débattre de façon libre d’idées politiques, même celles qui sont controversées ou basées sur des hypothèses fausses, est essentielle au fonctionnement d’une société démocratique, en particulier en pleine saison électorale.»\",\"Un délai de six semaines\",\"La requête formulée par la Commission est possible grâce au règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne. Entré en vigueur le 17 février 2024, il permet d’encadrer les activités des plateformes pour lutter, entre autres, contre la désinformation et la haine en ligne.\",\"A ce stade il ne s’agit pas d’une mise en cause, mais c’est la première étape dans une procédure qui peut conduire à l’ouverture d’une enquête formelle. Voire à terme, à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées à la réglementation. YouTube, Snapchat et TikTok doivent fournir ces informations à la Commission avant le 15 novembre, puis «sur la base de l’évaluation des réponses, la Commission déterminera les prochaines étapes». Mais ce n’est pas la première fois que les systèmes de recommandation de contenus préoccupent l’Union européenne. Diverses procédures ont déjà été ouvertes à l’encontre de TikTok, AliExpress, Facebook et Instagram.\"}" + ], + [ + "33", + "33", + "XFBX7NDGN5CMPL3OU5ZXFF6YCE", + "2024-10-08 08:33:14", + "https://www.liberation.fr/environnement/climat/marseille-se-reveille-les-pieds-dans-leau-apres-de-fortes-pluies-20241008_XFBX7NDGN5CMPL3OU5ZXFF6YCE/", + "Marseille se réveille les pieds dans l’eau après de fortes pluies – Libération", + "Des pluies diluviennes se sont abattues en région Provence Alpes Côte d’Azur tôt ce mardi 8 octobre. Les images de Marseille inondée sont impressionnantes.", + "article", + " LIBERATION", + "Climat", + "Précipitations", + "False", + "{\"Le Sud-Est sous l’eau, Marseille les pieds dedans. Entre 15 et 30 millimètres de pluie sont tombés depuis le début de la nuit de lundi à ce mardi 8 octobre dans le sud-est de la France, alors que Météo France a placé les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse en vigilance jaune «pluie inondation» et «orages» pour ce mardi 8 octobre. «On est dans le gros des précipitations actuellement [à 8 heures ce mardi matin, ndlr], pose l’antenne Météo-France d’Aix-en-Provence. On en a encore pour deux à trois heures avant que cela ne se calme.»\",\"Conséquence de ces cumuls de pluie : l’eau déborde, notamment à Marseille, où plusieurs quartiers sont inondés, comme le rapporte la Provence. Les images et vidéos partagées sur les réseaux sociaux ce matin sont impressionnantes.\",\"Les précipitations ont pris de court les usagers des trams et métros, fortement touchés par les intempéries.\",\"Sur le réseau social X, le maire de Marseille Benoît Payan appelle à la prudence : «Suite aux intempéries qui ont touché Marseille cette nuit et certains services publics, l’ensemble des agents de la ville et les marins pompiers sont à pied d’œuvre pour un retour à la normale. J’invite les Marseillaises et les Marseillais à la prudence lors de leurs déplacements.»\"}" + ], + [ + "34", + "34", + "VYEPVCBK4ZCV7D3SW35GZ2Y5DM", + "2024-10-07 16:06:59", + "https://www.liberation.fr/forums/sur-les-terrains-postglaciaires-des-alpes-ou-renait-la-vie-cest-une-ile-deserte-on-est-darwin-20241002_VYEPVCBK4ZCV7D3SW35GZ2Y5DM/", + "Sur les terrains postglaciaires des Alpes où renaît la vie : «C’est une île déserte, on est Darwin !» – Libération", + "Avec le réchauffement climatique, les glaciers rabotés révèlent une nouvelle vie sauvage. Une manne pour des scientifiques-observateurs que Libération a accompagnés.", + "article", + "François Carrel", + "Forums & événements", + "Climat Libé Tour : reportage", + "False", + "{\"En 2024, Libé explore la thématique de la transition écologique lors d’une série de rendez-vous gratuits et grand public. Objectif : trouver des solutions au plus près des territoires. Troisième étape de notre seconde édition : Grenoble, les 4 et 5 octobre. Un événement réalisé en partenariat avec la métropole de Grenoble et avec le soutien du Crédit coopératif, le groupe Vyv, l’Agence de la transition écologique (Ademe), la Fondation Jean-Jaurès, Oxfam, Greenpeace, le magazine Pioche ! et Vert le média.\",\"Voilà deux heures que Jean-Baptiste Bosson remonte le haut vallon des Rousses, slalomant entre les myrtilliers chargés de fruits bleus. Le gras alpage des Veys, loin en dessous, royaume des tarines, vaches dont le lait donne le beaufort, n’est plus visible. Ici, le terrain a été façonné, été après été, par les moutons. «Ces sols vieux de 11 000 ans ont été profondément transformés par la civilisation pastorale alpine», explique le glaciologue. Soudain, à 2 800 mètres d’altitude, un vallon suspendu se révèle. Une zone postglaciaire !\",\"Au fond, un petit lac, des névés, là, une timide végétation, ici, une mare, plus haut des champs de blocs clairs, sur lesquels aucun lichen n’a encore poussé. Jean-Baptiste Bosson jubile : «On bascule en zone non domestiquée, dans un écosystème parmi les plus sauvages et les plus récents des Alpes !» De son œil de géomorphologue, il scanne la zone : «Ici, en 1850, il devait y avoir plus de 40 mètres d’épaisseur de glace ; un glacier de 300 mètres de long sur 500 de large. Il a totalement disparu au début des années 1980.»\",\"«Chaque zone est une aventure»\",\"L’écologue Chloé Chabert dégaine son carnet, sa loupe et son filet à papillons. Sa mission : répertorier les espèces végétales et animales sur une série de secteurs que le scientifique géolocalise au GPS. Le glacier disparu a tout raboté : les sols sont ténus, sableux, argileux. «Chaque zone est une aventure, confie la naturaliste. Il y a l’excitation de la découverte : j’ai fouillé les archives, il n’y a pas la moindre trace de ce site.» Jean-Baptiste Bosson se marre : «C’est une île déserte, on est Darwin !» Plus sérieux, il poursuit : «On fait une photographie large du site, avec un rôle d’alerte. Certaines des espèces pionnières sont très communes, d’autres sont protégées, et nous sommes même tombés, il y a peu, sur des papillons très rarement observés dans les Alpes.»\",\"Chloé Chabert ratisse, observe, note. La beauté est partout : saxifrage, myosotis, délicate linaria alpina mauve et orange, androsace alpina – protégée –, campanule… Sans oublier l’étonnant silène acaule, qui pousse sur lui-même. Juste au-dessus, sur une crête, deux bouquetins immobiles, comme statufiés, observent les chercheurs ; un aigle royal vient tournoyer. Deux espèces protégées. «C’est fou de pouvoir observer un écosystème en train de se développer, à l’abri de l’homme», souffle l’écologue. Vite dit : derrière un caillou, une boîte de sardine vide, récemment abandonnée. Chasseur ? Randonneur ? Jean-Baptiste Bosson grimace : «Sapiens ne tarde jamais à laisser sa trace…»\",\"Cette journée de terrain, c’est le quotidien du programme Ice and Life, coordonné par l’association Marge sauvage créée par Bosson et développé avec l’université Savoie Mont-Blanc, le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie et des laboratoires suisses. Une dizaine de chercheurs sont en train de répertorier et d’étudier tous les terrains postglaciaires des Alpes. La tâche est immense : 65 % des surfaces glaciaires de la fin du XIXe siècle ont déjà disparu, laminées par le réchauffement climatique. Pour la France seule, cela représente 900 zones, couvrant plus de 400 km². «Le défi d’Ice and Life, c’est d’observer et de raconter ces marges sauvages pour mieux les connaître et les préserver… voire les sanctuariser. Mais ça, ça fait peur à tout le monde !»\",\"Trouver «un consensus» de préservation de ces espaces\",\"Bourg-Saint-Maurice, géré par une municipalité citoyenne à la fibre écolo, a pourtant décidé de s’engager avec Marge sauvage, grâce au soutien financier du programme Erable du ministère de la Transition écologique. La commune de la Haute-Tarentaise n’a plus que trois glaciers. Deux sont condamnés dès la prochaine décennie. «Ces glaciers qui fondent, ça nous prend aux tripes, lâche Guillaume Desrues, le maire. Nous devons les protéger, comme nous devons prendre soin des marges libérées qui sont une richesse absolue.»\",\"Le premier glacier, celui du Varet, est perché sous l’aiguille Rouge, tout en haut du domaine skiable de la station des Arcs. Il est parcouru par une piste de ski qui nécessite, pour faire face au retrait glaciaire, de lourds travaux d’aménagement : «Avec tous les acteurs, nous sommes arrivés à une décision unanime : on ne va pas continuer à s’acharner. Des pelleteuses sur un glacier moribond, ça n’a plus de sens», expose le maire. Dès l’hiver 2027-2028, le téléphérique de l’aiguille Rouge, doté d’un espace d’information sur les glaciers, ne donnera plus accès qu’à une zone de ski libre, non aménagée, réservée aux experts.\",\"A l’autre bout de la commune, loin de la station, le glacier des Lanchettes et celui des Glaciers, ainsi que leurs marges postglaciaires, font l’objet d’une concertation. C’est une zone courue par les alpinistes et les randonneurs, les futures pelouses pourraient intéresser les producteurs de Beaufort… «Nous devons arriver à un consensus sur les modalités de gestion et de préservation de ces espaces, trouver le bon curseur», résume Guillaume Desrues. Le résultat de cette opération pilote devrait être annoncé lors du premier festival national des glaciers, organisé par Marge sauvage sur la commune en mars prochain : «Ce sera un moment de fête, de célébration de ces glaciers qui sont le premier émerveillement de nos enfants», promet Jean-Baptiste Bosson.\"}" + ], + [ + "35", + "35", + "F5TBC6SGHRGRFJGZXZYG73I2C4", + "2024-10-08 04:09:43", + "https://www.liberation.fr/societe/sante/cancers-maladies-cardio-neurovasculaires-accidents-de-quoi-meurent-les-francais-20241008_F5TBC6SGHRGRFJGZXZYG73I2C4/", + "Cancers, maladies cardio-neurovasculaires, accidents : de quoi meurent les Français ? – Libération", + "Un rapport dévoilé ce mardi analyse les grandes causes de mortalité sur le territoire national en 2022. Les tumeurs qui affectent l’appareil respiratoire sont les plus meurtrières.", + "article", + "Nathalie Raulin", + "Santé", + "Bilan", + "True", + "{\"De quoi meurt-on en France ? Dans un rapport dévoilé ce mardi, la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (Drees), l’Inserm et Santé publique France ont décortiqué de façon exhaustive les volets médicaux des certificats de décès enregistrés en 2022, pour identifier les grandes causes médicales de mortalité. Une analyse indispensable pour identifier les grandes tendances épidémiologiques et guider la politique publique en santé.\",\"Le premier constat est sombre, mais attendu. Sous l’effet du vieillissement des générations fournies de l’après-guerre, on meurt de plus en plus en France. En 2022, 673 190 personnes sont décédées, plus qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant marquées par l’épidémie de Covid. Une fois corrigé l’effet démographique, le taux de mortalité retrouve toutefois son niveau de 2021, soit 886,6 décès pour 100 000 habitants. Aucun signe donc d’une dégradation majeure de la santé publique. Reste que la baisse tendancielle du taux de mortalité corrigé observée de 2015 à 2019 est révolue.\",\"Les cancers les plus meurtriers\",\"Pour éclairer les autorités sanitaires, les chercheurs s’appliquent à quantifier l’impact des différentes pathologies dans le bilan macabre. Comme chaque année depuis 2005, les cancers sont les plus meurtriers (avec 171 630 décès). Ils contribuent de surcroît à réduire significativement l’espérance de vie, l’âge médian des patients décédés étant de 75 ans, contre 83 ans toutes causes confondues. Les tumeurs qui affectent l’appareil respiratoire (trachée, bronches, poumons), sont les plus meurtrières (30 896 victimes). Viennent ensuite les cancers du côlon, du rectum et de l’anus (16 975 décès), puis les tumeurs du sein (12 963 décès) et du pancréas (12 931 décès). Le taux de mortalité par tumeur poursuit sa baisse dans la majorité des régions en 2022, mais se stabilise dans les Hauts-de-France et augmente en Ile-de-France, dans les Pays-de-la-Loire et en Occitanie.\",\"Deuxième grande cause de mortalité identifiée : les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque, etc.), qui comptent pour 20,8 % des décès (140 173 morts). Ces pathologies touchent au premier chef des personnes âgées. Il s’agit même de la cause de mortalité la plus fréquente des plus de 85 ans. L’épisode Covid semble avoir marqué un arrêt des progrès dans la prise en charge : «Comme en 2021, cette mortalité est plus élevée tous sexes et tous âges confondus que ce que suggérait la prolongation des tendances d’avant la crise sanitaire», précise le rapport.\",\"Les personnes âgées particulièrement vulnérables\",\"Les maladies respiratoires (hors Covid) pointent à la troisième place des causes de décès. En 2022, le nombre de morts dues à ces pathologies est de 45 071, en forte hausse par rapport à l’année précédente. Selon les chercheurs, deux épidémies de grippe saisonnière et une circulation active d’autres virus respiratoires (notamment le virus respiratoire syncytial) pourraient expliquer l’hécatombe, les personnes âgées étant particulièrement vulnérables aux infections respiratoires. A contrario, entre vaccination massive de la population et progression de l’immunité collective, le nombre de morts dus au Covid-19 (41 291) diminue de près d’un tiers par rapport à 2021.\",\"Les problèmes de santé ne sont pas seuls à tuer. Nombre de décès sont ainsi attribuables à des «causes externes», relève le rapport. Ainsi, la mortalité due aux accidents (44 800 victimes) augmente dans toutes les classes d’âge. Néanmoins, le phénomène touche au premier chef les plus de 85 ans, exposés aux chutes et accidents domestiques. Effet de la limitation de vitesse à 80 km/h ? Si les décès par accidents de la route contribuent toujours fortement au bilan macabre, c’est dans une mesure moindre qu’avant la crise sanitaire.\"}" + ], + [ + "36", + "36", + "ZFZG6QOFBRFE3BL4VCI72HFQKQ", + "2024-10-07 12:24:09", + "https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/le-gouvernement-barnier-a-oublie-les-quartiers-populaires-20241003_ZFZG6QOFBRFE3BL4VCI72HFQKQ/", + "Le gouvernement Barnier a oublié les quartiers populaires – Libération", + "Souvent appelés voyous ou racailles par la droite ou l’extrême droite, les habitants de ces quartiers sont désormais ignorés par le pouvoir en place : aucun ministère de la Ville ne leur est dédié, dénonce un collectif d’une centaine d’élus", + "article", + "Un collectif d'élus de gauche", + "Tribunes", + null, + "False", + "{\"Aucun cap, aucune ambition politique, des budgets en berne… et aucun ministre pour les quartiers populaires. Sur 41 membres du nouveau gouvernement, la politique de la ville n’apparaît nulle part. Pas même un mot du Premier ministre pour les habitant·es des quartiers populaires lors de son discours de politique générale. Il ne peut pas s’agir d’une simple omission. C’est une volonté. Un choix qui laisse tous les acteurs de la politique de la ville choqués.\",\"Parfois qualifiés de voyous, de racailles, voire animalisés par l’extrême droite et la droite qui parlent d’ensauvagement d’une partie de la société, les habitant·es des quartiers populaires n’ont cessé d’être stigmatisés ces dernières années. Ils sont maintenant ignorés.\",\"Plusieurs alertes ont pourtant été lancées : par les habitant·es, par les associations ou par les élu·es. Et trop de drames se sont produits. A la suite des révoltes urbaines de l’été 2023 ayant fait suite à la mort de Nahel Merzouk, la seule réponse du gouvernement a été répressive et autoritaire, ignorant totalement la demande de justice et d’égalité qui s’exprimait alors. L’ordre républicain au lieu de la promesse républicaine. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, la République est loin de «donner à chaque jeune les mêmes chances de réussir, quel que soit son lieu de naissance, son nom ou son milieu social», à rebours des engagements du président de la République.\",\"Le désengagement de l’Etat pour la politique de la ville\",\"Dans ce contexte de mépris, et alors que les inégalités sociales et environnementales s’accentuent et frappent de plein fouet les plus fragiles, le silence du gouvernement est assourdissant. En ne désignant pas de ministre pour s’occuper de ces enjeux cruciaux, le message est clair : les habitant·es des quartiers populaires sont secondaires.\",\"Une tendance qui s’inscrit dans la durée. Le désengagement de l’Etat pour la politique de la ville étant à l’œuvre depuis 2017, avec le détricotage des services publics et une baisse continue du soutien aux associations et structures qui agissent chaque jour sur le terrain. Face à cette situation, les élu·es locaux et le monde associatif sont restés mobilisés, portant à bout de bras une action publique forte, indispensable dans les quartiers populaires. Mais l’inquiétude est immense actuellement. La composition du gouvernement est loin de représenter le vote des quartiers populaires, abîmant un peu plus la démocratie. Les budgets sont encore annoncés à la baisse, les emplois adultes-relais sont gelés ou supprimés, l’horizon semble encore s’assombrir pour les plus fragiles d’entre nous.\",\"Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, les habitant·es des quartiers populaires méritent notre attention et notre solidarité nationale. L’égalité des devoirs mais aussi l’égalité des droits doivent tout autant exister pour tous et toutes partout sur nos territoires. Soyons fidèles à notre devise nationale. Il est temps de prendre la mesure de l’urgence sociale qui se joue dans les quartiers. Les élus locaux, les associations, les habitant·es ont besoin d’un soutien clair et affirmé.\",\"Signataires :\",\"Mélody Tonolli Adjointe à la maire de Paris en charge des quartiers populaires Olivier Faure Premier secrétaire du PS Marine Tondelier Secrétaire nationale Les Ecologistes - EE-LV Fabien Roussel Secrétaire National du PCF Lucie Castets Candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Première ministre Eric Coquerel Député de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain Députée de Seine-Saint-Denis Ian Brossat Sénateur Daniele Obono Députée de Paris François Ruffin Député de Picardie Fatiha Keloua-Hachi Députée de Seine-Saint-Denis Emmanuel Grégoire Député de Paris Danielle Simonnet Députée de Paris Stéphane Troussel Président du département de Seine Saint Denis Léa Balage El Mariky Députée de Paris Ali Rabeh Maire de Trappes Colombe Brossel Sénatrice Eric Piolle Maire de Grenoble Sabrina Sebaihi Députée des Hauts-de-Seine Yannick Jadot Sénateur\",\"Pour la liste complète des signataires, cliquez ici\",\"Vous souhaitez publier une tribune dans Libération ? Pour connaître nos conseils et la marche à suivre, ainsi que l’adresse à laquelle nous envoyer vos propositions, rendez-vous dans la section «Proposer une tribune» en bas de cette page puis écrivez à idees@liberation.fr.\"}" + ], + [ + "37", + "37", + "ZGPFATVT4ZFJZMX7LDXE3VS7RM", + "2024-10-07 14:31:19", + "https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/de-beyrouth-je-ne-suis-pas-capable-de-parler-20241003_ZGPFATVT4ZFJZMX7LDXE3VS7RM/", + "De Beyrouth, je ne suis pas capable de parler – Libération", + "L’écrivain franco-palestino-libanais Jadd Hilal-Giuliani raconte les liens douloureux qui l’attachent à la ville où «sa famille a perdu sa famille».", + "article", + "Jadd Hilal", + "Tribunes", + null, + "True", + "{\"Ce sont parfois des générations entières qui nous crient dans le ventre. Ce cri, je l’ai entendu sans le comprendre. C’était le 30 juillet. Le jour de l’attentat contre Fouad Chokr, dans la banlieue sud de Beyrouth.\",\"Je me promenais au bord de l’eau, dans un petit village de pêcheurs, en Corse. Mon épouse m’a dit : «Tu as entendu ce qui s’est passé ?» Je n’avais pas entendu. J’étais ailleurs, j’en avais besoin. J’avais fui enfin, étouffé par les dangers que je vivais, que je vis encore, car je fais partie moi aussi de ces Arabes qu’on méprise à tout va, de ces Palestiniens dont la communauté internationale, les médias, les institutions donnent les preuves chaque instant d’une vie dispensable, de ces Libanais que l’on regarde sombrer aujourd’hui dans le gouffre sans aide aucune.\",\"Je fuyais, oui, mais tout m’a rattrapé. Je me suis assis au bord de l’eau, le souffle court, les yeux mouillés, la gorge nouée. Je n’ai pas su quoi dire, comment m’expliquer. Il n’y avait pas de raison, c’était un membre du Hezbollah, l’attaque avait été «ciblée», rien ne présageait une suite, j’étais à des milliers de kilomètres de là, en sécurité. Ma famille aussi habitait soit hors du Liban soit dans des quartiers qui n’étaient pas concernés. Alors ?\",\"«Mais là, c’est Beyrouth.» Ce sont les mots que j’ai prononcés, les seuls. Et puis je me suis tu à nouveau. J’ai regardé les vagues pendant que la phrase faisait le chemin dans ma tête. Voilà pourquoi ce poids sur mes épaules.\",\"Beyrouth. Beyrouth, où mon grand-père palestinien s’est suicidé en 1972 sous la pression des renseignements israéliens. Beyrouth, que ma grand-mère a été obligée de quitter avec la guerre dans les années 70 alors qu’elle réussissait enfin à reconstruire un chez-elle après la Nakba. Beyrouth, où Israël, avec Sabra et Chatila, a brisé ce foyer qu’elle s’était acharnée à rebâtir, où elle a connu la famine, a commencé à ressentir cette peur qu’elle a gardée toute sa vie, à se séquestrer pour ne pas être enlevée par des Israéliens, à craindre les voisins, à dormir avec un couteau sous son oreiller. Beyrouth, que ma mère a dû abandonner aussi alors qu’elle y vivait ses meilleures années, 68, la révolution. Beyrouth, que mes tantes et mon oncle durent toutes et tous fuir où cela leur était possible, aux quatre coins du monde. Beyrouth, que ma sœur fut obligée de quitter à son tour en 2006 sous les bombardements israéliens. Beyrouth, où ma famille perdit sa famille.\",\"«Une histoire qui se répète sans fin»\",\"C’est tout cela qui s’est écrasé sur mes épaules. Un demi-siècle de deuils, de séparations, de ruptures, d’exils, de retours impossibles, et d’une histoire qui se répète sans fin. On dit souvent que nous autres Libanais vivons carpe diem comme si c’était une philosophie qu’on se donnait, comme si nous n’en souffrions pas, comme si ce n’était pas l’inconnu, l’angoisse d’un avenir incertain qui nous obligeaient à penser au jour le jour car nous ne savons jamais si l’on est à l’abri ou non, jusqu’à quand et comment sera demain.\",\"C’est tout cela, oui, qui m’est tombé dessus. Sur le sable, j’ai regardé les vagues aller et venir. Je ne disais toujours rien. J’aurais voulu crier mais je ne disais rien. J’avais la bouche trop pleine du cri des autres. J’aurais pu hurler : «Combien ? Combien de gens comme moi passeront leur vie à souffrir des injustices passées ?» Moi seul, je vivais de l’intérieur les douleurs d’une dizaine de personnes, de ma grand-mère, de mon grand-père, de ma famille, qu’en était-il des autres ? De tous les petits enfants de la Nakba ? De tous les enfants de la répression israélienne au Liban depuis les années 70 ? Combien en fallait-il pour qu’on les entende ?\",\"«Je ne parle plus ni aux Libanais ni du Liban»\",\"J’aurais pu crier sur cette plage. Mais je ne disais rien, non. J’ai serré les poings, essayé encore, rien n’est sorti. Peut-être que je ne savais pas par où commencer, de qui parler, par où finir, peut-être qu’il y avait trop. Trop de choses à dire. Trop d’injustices et de colères pour trouver les bons mots.\",\"Depuis, c’est ainsi. Des collègues, des amis, ma famille me parlent du Liban, me soutiennent et leur amour, leur attention, me bouleversent. Mais je ne sais pas quoi répondre, les cris sont trop nombreux à l’intérieur pour que je les distingue. Alors le silence s’installe et la gêne aussi. Je m’en veux de glacer l’ambiance, je finis par soupirer et désamorcer d’une blague. Les discussions repartent pendant que mes mains tremblent dans mes poches.\",\"A force, je fuis. Je ne parle plus ni aux Libanais ni du Liban. Je me retire des réseaux sociaux, je ne lis plus la presse. Je sais que je ne devrais pas, qu’il faut être solidaire mais je n’y arrive pas. J’étouffe à chaque fois que j’essaie, à chaque fois qu’on me demande ce que je pense, ce que je ressens. Par message, au téléphone, en personne. On m’en veut bien sûr et je le comprends. J’aimerais m’excuser mais voilà, même cela, je n’en suis pas capable sans parler de Beyrouth, et de Beyrouth, je ne suis pas capable de parler.\",\"Ce n’est que depuis peu que j’y parviens un peu, par touches. Que je me risque doucement, tout doucement. Je me tâte encore pour trouver les mots. A mes proches, je commence à balbutier. Je sens que l’histoire sera longue, qu’il y a quelque chose d’effrayant à se tenir là sur son seuil, que les voix seront trop nombreuses, les secrets trop enfouis, les drames trop vifs, mais pour la première fois je me dis que cela peut valoir le coup. Qu’au moins, j’apprends à la raconter cette histoire. A en donner le bon début, le bon milieu, la bonne fin, les bons héros, les bons antagonistes, les bons mots. J’apprends aussi que plus je la raconte, moins je vais mal.\",\"Et un jour peut-être, j’irai même bien qui sait ? Je retournerai à la mer. Je m’assiérai sur le sable, je regarderai les vagues en silence, leur va-et-vient. Et je ne parlerai pas. Seulement cette fois-ci, je l’espère, ce ne sera plus parce que j’ai trop à dire, mais parce que j’ai tout dit.\",\"Dernier ouvrage paru : le Caprice de vivre (Elyzad, 2023).\",\"Vous souhaitez publier une tribune dans Libération ? Pour connaître nos conseils et la marche à suivre, ainsi que l’adresse à laquelle nous envoyer vos propositions, rendez-vous dans la section «Proposer une tribune» en bas de cette page puis écrivez à idees@liberation.fr.\"}" + ], + [ + "38", + "38", + "UBVFCLZ6OZCP5DAAYCBW2CDPJI", + "2024-10-08 12:55:04", + "https://www.liberation.fr/international/europe/royaume-uni-les-ambitions-mediatiques-de-paul-marshall-un-vincent-bollore-a-langlaise-20241003_UBVFCLZ6OZCP5DAAYCBW2CDPJI/", + "Royaume-Uni : les ambitions médiatiques de Paul Marshall, un Vincent Bolloré à l’anglaise – Libération", + "L’ultra-fortuné financier a consolidé ses positions médiatiques en s’offrant en septembre l’hebdomadaire de droite «The Spectator». Très conservateur, il se donne pour mission de réformer la société britannique.", + "article", + "Juliette Démas", + "Europe", + "Profil", + "True", + "{\"Si le nom de Paul Marshall fait régulièrement partie des classements des personnes les plus riches et des principaux philanthropes du Royaume-Uni, l’homme est longtemps resté discret, à l’écart des préoccupations du grand public. Du moins, jusqu’à ce qu’il ne se lance dans une entreprise de transformation du paysage culturel et médiatique britannique ces dernières années, en investissant massivement dans deux organes de presse orientés à droite : GB News et UnHerd.\",\"En septembre, Marshall a ajouté un nouveau titre de choix à sa collection : pour 100 millions de livres (environ 120 millions d’euros), il a pu s’offrir The Spectator, hebdomadaire conservateur et eurosceptique lancé en 1828, qui affirme être le plus ancien magazine en langue anglaise publié sans interruption. Une transaction dont se félicite le rédacteur en chef nommé après son arrivée, Michael Gove, ancien ministre et tête pensante du Brexit, dont Marshall avait soutenu la campagne pour prendre la tête du parti conservateur en 2016.\",\"Partage de publications anti-islam\",\"L’investisseur, qui n’est pas impliqué dans la gouvernance du média, a promis l’indépendance des structures éditoriales, avec un nouveau conseil d’administration qui devrait inclure des membres du parti conservateur. Marshall est aussi en lice pour le rachat du très influent quotidien de droite The Daily Telegraph, dont l’acquisition le ferait devenir un des principaux magnats des médias britanniques. Préoccupant, car selon l’organisation antiraciste Hope Not Hate, Marshall a aimé et repartagé plusieurs publications anti-islam invitant notamment aux «expulsions de masse» et évoquant une «guerre civile». Des propos pour lesquels Michael Gove l’a défendu, dénonçant une «attaque personnelle» sur «un philanthrope distingué».\",\"Paul Marshall, qui affirme que foi et philanthropie sont intimement liées, fait aussi partie d’une des branches les plus influentes de la Church of England : la Holy Trinity Brompton, berceau du programme évangélique Alpha à l’origine de millions de conversions dans le monde, qui s’est récemment opposée au projet de généraliser les bénédictions de mariages des couples homosexuels.\",\"Ambition plus culturelle que politique\",\"Fils d’un cadre d’Unilever aux Philippines, il a suivi le parcours classique des élites anglaises : école privée, diplôme d’Oxford, et premiers pas dans la sphère politique auprès de ce qui deviendra le parti libéral-démocrate. Après une tentative ratée de se faire élire aux élections de 1987, il a fait carrière à la City, et cofondé un des principaux fonds d’investissement spéculatifs d’Europe, Marshall Wace LLP, qui gère actuellement plus de 60 milliards d’euros d’actifs.\",\"Toujours proche des cercles politiques, Paul Marshall a d’abord co-édité le Orange Book, un des textes fondateurs du recentrement du parti libéral-démocrate autour de principes économiques libéraux, et s’est impliqué dans les inégalités d’accès à l’éducation. Son ambition est plus culturelle que politique : il a fondé un think tank de centre droite, et investi 100 000 livres (120 000 euros) dans la campagne pour le Brexit, moment qui marche son rapprochement avec le parti conservateur, auquel il versera plus tard un demi-million de livres.\",\"En 2017, Paul Marshall fondait le site UnHerd, qui s’adresse «aux personnes qui n’ont pas peur de penser pour elles-mêmes» et tendait, pendant la pandémie de Covid-19, à partager des théories anti-confinement ou antivax, tout en couvrant de près les guerres culturelles. En 2021, il était aussi au cœur du lancement de la chaîne populiste GB News, sorte de Fox News qui offre aux députés de la droite et de l’extrême droite une plate-forme et de généreux salaires pour animer leurs propres émissions, tout en multipliant les scandales. Celle-ci a en commun avec UnHerd de vouloir se poser en alternative à ce que ses fondateurs perçoivent comme biais de centre gauche et anti-Brexit dans la couverture de l’actualité. Des ambitions qui évoquent, de notre côté de la Manche, celles du magnat Vincent Bolloré et de son groupe médiatique aux accents réactionnaires.\"}" + ], + [ + "39", + "39", + "WYEBGIAY5JAUFLB4GH6IXVYP34", + "2024-10-10 16:53:48", + "https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/guerre-au-proche-orient-larmee-libanaise-riposte-contre-tsahal-pour-la-premiere-fois-depuis-le-7-octobre-20241003_WYEBGIAY5JAUFLB4GH6IXVYP34/", + "Guerre au Proche-Orient : l’armée libanaise riposte contre Tsahal pour la première fois depuis le 7 Octobre – Libération", + "Jusqu’ici resté attentiste dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah, Beyrouth a annoncé jeudi avoir répondu à des tirs de Tsahal qui ont tué déjà deux de ses soldats dans le sud du pays.", + "article", + "Adèle Gaillot", + "Moyen-Orient", + "Liban", + "False", + "{\"Ce jeudi 3 octobre, l’armée régulière libanaise a annoncé avoir riposté pour la première fois depuis le 7 Octobre à des tirs israéliens : «Un soldat a été tué après que l’ennemi israélien a visé un poste militaire dans la région de Bint-Jbeil dans le sud, et le personnel militaire a répondu aux tirs», a indiqué l’armée dans un communiqué. Cela fait suite à la mort d’un premier soldat, le matin même, dans une frappe de drone israélien lors d’une «mission de secours dans le village de Taybeh».\",\"Dès mardi, un communiqué officiel évoquait déjà un «redéploiement» stratégique des troupes libanaises dans le sud du pays, après l’annonce par Israël du lancement d’opérations terrestres «limitées» contre des positions du Hezbollah. Depuis l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël, il y a bientôt un an, la milice chiite libanaise a ouvert un front contre l’Etat hébreu et pilonne sans relâche sa frontière nord. Depuis deux semaines, relocalisant ses forces de Gaza vers le Liban, l’armée israélienne bombarde les positions du «parti de Dieu» et opère des frappes ciblées contre ses leaders militaires – éliminant au passage son grand chef, Hassan Nasrallah, vendredi 27 septembre.\",\"Mais jusque-là, l’armée régulière du Liban n’était pas directement impliquée dans le conflit, et jouait profil bas. D’autant que dans le Sud-Liban, le Hezbollah agissait en maître du jeu, fort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes surentraînés et financés par l’Iran. Les quelque 50 000 soldats de l’armée régulière libanaise ne réagissaient pas, en dépit de la violation de l’intégrité territoriale du pays par Israël. Mais les premières incursions terrestres, cette semaine, ont ravivé les douloureux souvenirs de 2006, lors de la dernière guerre entres les deux Etats.\",\"Fragilités économiques et structurelles de l’armée\",\"Coincée entre deux feux, l’armée libanaise se trouve dans une situation bien fragile. Miroir d’un Etat en lambeaux et surtout funambule : depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), elle est soumise à de délicats équilibres confessionnels et politiques. Dirigée par un commandant maronite secondé d’un chef d’état-major druze, elle dispose aussi d’un conseil militaire est composé d’officiers chrétiens et musulmans. Une bonne entente entre les différents groupes politiques et confessionnels, fondement de la Constitution libanaise, est donc nécessaire à son efficacité.\",\"Le manque de réaction de l’armée régulière s’explique aussi par des fragilités économiques structurelles. Sous-équipée, elle dépend presque exclusivement des Etats-Unis pour son armement. Elle a aussi subi de plein fouet la crise économique qui touche le pays depuis 2019 : les coupes budgétaires ont drastiquement réduit les salaires des soldats, provoquant une hémorragie massive des effectifs par démission ou désertion. La perfusion financière américaine a certes permis d’empêcher son délitement complet, remontant ses effectifs de moins de 30 000 hommes à environ 50 000. Mais cette aide a encore accru l’influence des Etats-Unis, qui refusent aussi de la voir trop puissante : «L’Occident ne souhaite pas que le Liban puisse un jour représenter une menace pour Israël», disait en août à la RTBF Elena Aoun, chercheuse à l’université de Louvain. Et c’est pourtant Israël, en progressant dans le sud du pays, qui l’oblige aujourd’hui à réagir.\"}" + ], + [ + "40", + "40", + "DXW7WX7ALVFBZNPFU6QKHEH3G4", + "2024-10-10 14:55:33", + "https://www.liberation.fr/international/amerique/au-mexique-la-nouvelle-presidente-claudia-sheinbaum-annonce-une-serie-de-mesures-pour-les-droits-des-femmes-20241003_DXW7WX7ALVFBZNPFU6QKHEH3G4/", + "Au Mexique, la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum annonce une série de mesures pour les droits des femmes – Libération", + "Deux jours après son investiture, l’ancienne maire de Mexico a dévoilé ce jeudi 3 octobre un ensemble de réformes qui seront soumises au Parlement, où son parti est largement majoritaire.", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Amérique", + "Avancées", + "False", + "{\"Egalité salariale, soutien financier aux femmes de plus de 60 ans, parité dans l’administration publique… La nouvelle présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a annoncé ce jeudi une série de réformes constitutionnelles pour renforcer les droits des femmes, deux jours seulement après son investiture. «En tant que première femme présidente [de l’histoire du Mexique], notre obligation est de protéger les femmes», a déclaré Claudia Sheinbaum lors de sa conférence de presse quotidienne, en présence des femmes de son cabinet. Toutes les lois du pays devront prendre en compte «les particularités des femmes et leurs droits humains», a-t-elle ajouté.\",\"Les mesures seront soumises au Parlement, où le Mouvement pour la régénération nationale (Morena, gauche) au pouvoir dispose de la majorité des deux tiers qui lui permet de modifier la Constitution. Des livrets seront distribués aux femmes dans tout le pays l’année prochaine pour les informer de leurs droits, en espagnol et dans les langues indigènes, a poursuivi l’ancienne maire de Mexico. «Malheureusement, parfois une femme qui fait l���expérience de la violence n’a pas conscience qu’elle subit des violences», a aussi déclaré la nouvelle présidente de 62 ans, qui répète que «le temps des femmes et de la transformation» est venu.\",\"Physicienne de formation, désormais à la tête du plus grand pays hispanophone au monde (129 millions d’habitants), Claudia Sheinbaum a remporté l’élection présidentielle du 2 juin avec près de 60 % des voix en promettant de continuer les réformes de son prédécesseur et mentor Andres Manuel Lopez Obrador, qui a installé la gauche au pouvoir en 2018. Celui-ci a terminé son mandat unique de six ans prévu par la Constitution avec un taux de popularité de 70 %.\"}" + ], + [ + "41", + "41", + "QOFNZRU2TVES7GMVVPMZ5LSI2E", + "2024-10-08 11:30:45", + "https://www.liberation.fr/culture/cinema/apichatpong-weerasethakul-au-centre-pompidou-jai-toujours-voulu-que-les-images-soient-libres-20241004_QOFNZRU2TVES7GMVVPMZ5LSI2E/", + "Apichatpong Weerasethakul au centre Pompidou : «J’ai toujours voulu que les images soient libres» – Libération", + "Le cinéaste thaïlandais expose ses installations vidéo au musée parisien, jusqu’au 6 octobre. Une traversée onirique et envoûtante, qui s’accompagne d’une rétrospective intégrale de ses films.", + "article", + "Luc Chessel", + "Cinéma", + "Interview", + "True", + "{\"Projetés sur un écran vertical de verre transparent, deux globes oculaires, séparés de leurs orbites, flottent dans l’obscurité environnante avant de se multiplier en mille yeux libres de leur danse, décuplés dans l’espace tout autour, sur le sol et sur les murs. Leur propriétaire, au maquillage aveugle d’un gore minimaliste, les cherche en vain, errant en surimpression parmi les rais de lumière. C’est Solarium, une des installations d’Apichatpong Weerasethakul présentées à l’Atelier Brancusi du centre Pompidou. Un regard fou et libre, multiple, séparés du vivant qui le poursuit sans cesse ? Oui, c’est bien celui, prolixe-génial, de l’artiste et cinéaste thaïlandais né en 1970, l’auteur de Tropical Malady (2004) et Syndromes And a Century (2006), de Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives, palme d’or à Cannes en 2010, ou plus récemment de Memoria (2021). Les fantômes qui hantent son travail comme une figure fondamentale viennent autant du passé que du futur, de la technologie que de la mémoire, pôles d’une œuvre qui tend toujours au dytique ou au dédoublement, entre le primitif et le contemporain. Il est venu de Chiang Mai pour mettre sur pied et présenter une traversée très complète de son travail dans différents espaces du musée parisien jusqu’au 6 janvier, trouvant le temps de nous rencontrer dans le rush des derniers réglages.\",\"Vous présentez au centre Pompidou tous vos films courts et longs, une performance en réalité virtuelle, et une exposition pensée pour l’occasion. Un livre sur votre œuvre paraît aussi, Homes, qui contient un long entretien rétrospectif et des documents de travail. Qu’est-ce que ça vous fait, de regarder en arrière ?\",\"Tout réunir au même endroit et en même temps m’est inhabituel, parce que je fais beaucoup de choses. Mais j’ai le sentiment d’une conversation entre elles, d’un dialogue toujours en cours. Je vois qu’elles se ressemblent, qu’elles partagent une idée similaire de la lumière, par exemple. Qu’elles relèvent du désir de documenter la vie, la mienne et celle de mes amis, des personnes qui m’entourent. En cela, mon travail d’il y a dix ou quinze ans et celui d’aujourd’hui ne me semblent pas si différents.\",\"Comment décririez-vous «Particules de nuit», l’exposition que vous présentez dans l’Atelier Brancusi ?\",\"Comme l’espace était limité, je me suis concentré sur des installations récentes, la plupart des vidéos datent de ces dernières années. Elles parlent d’une simple façon de regarder. Regarder la nature, regarder le mouvement, la matière elle-même. Elles partagent peut-être une certaine qualité de rêve, dans un espace intermédiaire qui serait entre la réalité et la fiction. Elles pourraient être une seule œuvre. Je fais sans cesse la même chose, avec des variations mineures.\",\"Le fil reliant toutes ces formes, qui de l’extérieur semblent si diverses, inventives et nombreuses, c’est avant tout votre vie ?\",\"Oui, ou plutôt une projection d’elle. Ce sont comme de petits satellites de la vie. Ils tournent autour d’elle sans exister eux-mêmes. Comme des fantômes qui flottent dans l’espace. C’est ce que j’aime avec les images en mouvement. J’adore le dispositif de projection. J’aime l’obscurité parce qu’elle est intangible, la lumière apparaît et disparaît. Ce n’est pas un objet, on ne peut pas l’attraper. Vous flottez en naviguant dans les rêves ou dans la mémoire de quelqu’un. Chaque projecteur est comme un petit soleil artificiel qui, en brillant, crée pour vous un peu de vie temporaire.\",\"En arrivant à l’Atelier Brancusi, vous avez donc masqué les verrières et éteint les lumières.\",\"C’est un endroit d’habitude baigné de soleil, d’une belle lumière, qui était plein de la mémoire de l’atelier du sculpteur Brancusi. Cela m’a fait hésiter. Et puis j’ai décidé d’en faire le négatif, comme si on avait fait pivoter le bâtiment à 180 degrés sous la terre, vers le noir. On ne garde que le squelette du bâtiment, comme s’il avait été détourné, piraté par ma mémoire. Celle de quelqu’un qui vient de loin.\",\"Dans la vidéo Fiction (2018), on voit votre main, sous le néon, écrire cette phrase : «J’ai rêvé d’un mélange de film d’horreur et de méditation.» Elle pourrait décrire toute votre œuvre, au cinéma comme dans les autres champs.\",\"J’ai toujours voulu faire un vrai film d’horreur, j’adore les films de genre, j’ai grandi avec ces films de série Z à petit budget. L’installation Solarium, qu’on voit dans l’expo, est inspirée par l’un d’eux, The Sunken-eyed Ghost de Komanchun, avec cet homme qui cherche ses yeux arrachés. Mais c’est un défi immense de faire une autre sorte de film d’horreur. Il faut peut-être que ça vienne des décors, des lieux. Pour moi, Memoria [son long métrage de 2021 tourné en Colombie avec Tilda Swinton, ndlr] est un peu un film d’horreur. Je crois que je suis allé en Colombie dans l’espoir d’y trouver cette dimension. En grandissant en Thaïlande, j’ai toujours pensé à l’Amérique latine comme à un lieu plein d’êtres invisibles. Un animisme qui était le miroir de celui qu’on trouve dans mon pays. Mais en y arrivant, j’ai découvert d’autres choses, comme la situation politique.\",\"Dans Memoria, il y a l’énigme de ce son inexplicable au début, qui réveille Jessica la nuit et l’effraie. Ensuite, tout le processus est de se l’approprier, de le recréer pour en avoir moins peur. Dans votre œuvre, on part du fantastique pour arriver ailleurs ?\",\"C’est ça, c’est peut-être mon problème. Je pars de ce que je trouve mystérieux, mais j’ai un penchant pour la simple observation. Peut-être la simple beauté de regarder tout ce qui m’entoure. C’est ce qui arrive à Jessica dans le film. Elle part de ce son, et elle est détournée par d’autres choses, d’autres sons, un concert de musique, des rencontres…\",\"C’est votre faculté à vous rendre disponible, à faire entrer dans vos films des choses qui sembleraient insignifiantes, ou trop intimes, à d’autres cinéastes, qui fait une de vos singularités.\",\"C’est mon obsession en tout cas. Je mets longtemps à faire des films à cause de ce plaisir que j’ai à faire des recherches, à ne pas tant me soucier du résultat fini, parce que c’est le trajet qui est fascinant. On peut avoir du mal à trouver de l’argent, ça peut prendre du temps, mais ça m’est égal parce qu’en attendant j’imagine, je fais de petites vidéos sur le chemin. Un film n’est pas une seule chose, il est tout ce par quoi il est passé. C’est un univers, disons. J’ai la chance d’avoir le loisir de me rendre disponible à ce qui arrive. Parce que tout est beau, tout vaut la peine d’être contemplé et documenté. Même la violence, même l’oppression, les difficultés politiques que chacun connaît dans son pays. Beau, dans le sens où être conscient de la violence rend toute son importance et sa signification au fait d’être en vie.\",\"Cette façon d’être conscient semble liée à l’autre mot qu’on vous voit écrire dans Fiction, la méditation, que vous pratiquez. Est-ce qu’elle a un impact sur votre travail ? Vous recommandez de la pratiquer ?\",\"Je recommande, bien sûr. Enfin, c’est une chose très populaire maintenant, il y a mille applications, mille types de méditation. Je suis toujours un débutant, même après toutes ces années, parce que je n’y consacre pas tant de temps. Je crois que le principal est d’observer, de façon détendue, en exerçant le moins de contrôle possible, en observant aussi comment vous pensez, comment vous voyez les choses, ce qui vous fait peur. Le but est de voir les choses comme elles sont, ce qui est difficile, parce que par notre éducation nous voyons en permanence le monde à travers les mots, le langage, qui sont un piège, un filtre pour la perception. C’est un processus profond, très personnel aussi.\",\"Dans vos films, on est à la fois plongé dans les choses et conscients du processus, de la fabrication. C’est important pour vous, ce mélange de fascination et de distanciation ?\",\"Je trouve que c’est important d’être conscient de la fiction, c’est-à-dire d’une chose manipulée mais qui est faite avec du temps, au moyen du temps. Dont la matière principale est le temps, la durée. Tout comme j’aime créer la conscience physique, chez la personne qui regarde, d’être assise dans la salle de cinéma, ou d’être dans l’espace d’exposition. Un état de semi-conscience de l’illusion cinématographique. C’est peut-être une façon de demander : qu’est-ce qu’il y a après ? Pour le cinéma ? Maintenant on a la VR, d’autres choses, mais qu’est-ce que le cinéma nous évoque ? Est-ce qu’on a besoin du cinéma ? Mais c’est peut-être une question que je pose pour moi-même, avant tout.\",\"Le cinéma et la VR, ou l’installation, ce sont des médiums différents ?\",\"Oui, c’est totalement différent. Une installation s’appuie sur la respiration de l’espace entier. Alors que le cinéma est un rituel fixe, qui produit de la concentration, une sorte de cérémonie vaudou.\",\"Est-ce difficile parfois de repasser aux contraintes du long métrage de cinéma après la liberté que vous offrent les formes courtes, toutes ces vidéos que vous produisez ?\",\"Je crois que oui. C’est pour ça que j’essaie d’échapper un peu aux structures classiques du récit. Le cinéma a ses propres règles. , qu’elles soient comme nos yeux, ou comme un autre être qui aurait sa propre vie. C’est délicat, il faut prendre soin des émotions qui s’y déploient. Et d’abord de mes propres émotions, puisque je suis le premier spectateur de mes films. Comment faire attention à bien traiter le public est une question assez complexe.\",\"Vous racontez dans le livre Homes que vous demandez à tous vos étudiants pourquoi ils font des films, et qu’ils ont du mal à répondre. Et vous, pourquoi faites-vous des films ?\",\"J’ai moi aussi du mal à répondre, c’est pourquoi je pose la question. Pour moi, le but serait de ne pas faire de films. Donc faire des films, c’est chercher une voie pour sortir de cette dépendance aux films. Cette possibilité de partager ses rêves et ses visions avec d’autres, de les faire apparaître à l’intérieur du cadre, est addictive. Mais une question se pose parfois : pourquoi ce besoin de partager ? C’est ma réponse pour l’instant. Je fais des films pour arrêter d’en faire dans l’avenir.\",\"«Apichatpong Weerasethakul. Des lumières et des ombres» au centre Pompidou jusqu’au 6 janvier 2025.\",\"Homes. Apichatpong Weerasethakul sous la dir. d’Antoine Thirion, éditions de l’Œil /Centre Pompidou, 50 euros.\"}" + ], + [ + "42", + "42", + "WBJI7FFINZHCPC5QZL2NFY6XWE", + "2024-10-07 15:06:35", + "https://www.liberation.fr/societe/michel-blanc-star-incontournable-des-bronzes-est-mort-a-lage-de-72-ans-20241004_WBJI7FFINZHCPC5QZL2NFY6XWE/", + "Mort de Michel Blanc, drôle à en pleurer – Libération", + "Le comédien, révélé avec ses rôles névrosés au sein du Splendid puis installé comme fragile homme de l’ombre du cinéma français, est mort jeudi à 72 ans.", + "article", + "Léo Soesanto", + "Cinéma", + "Disparition", + "True", + "{\"Jean-Claude Dusse, conclusion, sans malentendu. Michel Blanc, décédé subitement, à 72 ans, d’un malaise cardiaque à la suite d’un choc anaphylactique jeudi 3 octobre au cours d’un examen médical, avait légitimement marre qu’on lui agite encore sous le nez son rôle de dragueur foireux frustré dans les Bronzés. Mais, pour citer Michel Drucker vendredi matin sur RTL, s’il «appartenait à la France» (rien que ça) au fil des rediffusions télé, c’est par l’invention d’un corps. Et le propre des grands personnages burlesques, finalement pas si nombreux ici, c’est de bouleverser l’ordre et d’imposer le sien. Blanc-Dusse et ses avatars jusqu’à Marche à l’ombre (1984), c’est ce corps malingre, au cheveu rare luttant pour survivre, sans âge (il a 27 ans dans les Bronzés et en paraît dans le double), finalement sinistre parce que tendu par le malaise comme tous les grands burlesques – on rit des râteaux de Dusse, on se souvient moins que le personnage a confessé une tentative de suicide tragiquement foireuse («avec deux tubes de laxatifs»).\",\"De même, dans les Bronzés et Les bronzés font du ski, Blanc est, par sa seule énergie névrosée, le seul acteur de la troupe du Splendid à pouvoir fonctionner en solo à l’écran (sur un télésiège, apprenant le planter de bâton), sans ping-pong avec ses partenaires. Et il y a cette fameuse moustache bien sûr, comiquement inutile car ni virile ni autoritaire. Il la rasa pour Tenue de soirée (1986) pour montrer qu’il n’avait plus rien à cacher, qu’il devenait un acteur, un vrai, pour faire passer autrement le malaise, mais n’enlevant paradoxalement rien à son opacité inquiète dans son virage vers les rôles dramatiques. Maintenant chauve, après avoir été vieux jeune, il faisait son Benjamin Button en ayant l’air d’un éternel bébé. Je vous trouve très beau, titre blague de la comédie romantique agricole où il se faisait courtiser par les candidates d’une agence matrimoniale. Je vous trouve surtout très curieux, intrigant. Michel Blanc, cœur noir.\",\"L’hypocondrie de ses premiers rôles, c’est bien son enfance, où on lui diagnostique un souffle au cœur. Comme d’autres comiques spécialistes du rythme, (Chaplin, De Funès ou Jerry Lewis), il tâte du piano, pense à être musicien classique mais y renonce car il s’y est pris trop tard. Il naît en 1952 à Courbevoie d’une mère secrétaire-comptable et d’un père déménageur-cadre de logistique. Milieu très modeste, pas du tout d’enfant de la balle, qui le distinguera de ses futurs collègues Clavier, Lhermitte, Jugnot et Chazel, issus de familles aisées, lorsqu’il les rencontre ensuite au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Avant de s’embarquer avec eux sur les planches, son premier vrai gag est, comme il le confiait à Libération, de se faire refouler à 16 ans d’une manifestation en mai 68 sous prétexte qu’un trotskiste dans le cortège le trouve trop «festif». Avec sa bande du Splendid, il déploie dans une ambiance de «kolkhoze collectif», cet humour vachard, misanthrope comme il faut pour ne pas s’aliéner le public et se répandre dans les cours de récréation, en pièces de café-théâtre (Amour, Coquillages et Crustacés en 1977) qui deviennent cartons générationnels au cinéma (les Bronzés en 1978 et ses 2,3 millions d’entrées).\",Métamorphose,\"Blanc est le premier à afficher son indépendance : il ne participera pas à l’écriture de la pièce Le père Noël est une ordure (1979) et n’a qu’une apparition vocale de pervers au téléphone dans son adaptation sur grand écran (1982). L’angoisse autrement. «Ce n’était pas contre mes potes, dira-t-il. Je me demandais : est-ce que j’existe ou est-ce que je suis un septième du Splendid ?» Blanc existera donc en contraste avec des partenaires plus gros bras, le petit format névrosé en duo avec les beaux gosses durs à cuire — Bernard Giraudeau dans Viens chez moi j’habite chez une copine (1981) et Gérard Lanvin dans Marche à l’ombre (1984), sa première réalisation. Après son premier contre-emploi imberbe (et une première nomination aux césars) chez Bertrand Blier dans Tenue de Soirée où il se travestit et succombe aux avances plus que pressantes de Gérard Depardieu, il achève sa métamorphose en tailleur taciturne suspecté de meurtre dans Monsieur Hire (1989) de Patrice Leconte, compagnon de route des Bronzés lui aussi en quête de sérieux dans cette adaptation cireuse de Simenon.\",\"Le voilà donc installé depuis dans un cinéma français, dont il prédisait la mort pour rire dans Grosse Fatigue (1994), en second rôle soudain solide, pilier secret pour ses co-acteurs et leurs personnages, chez André Téchiné (les Témoins en 2007 puis la Fille du RER en 2009) et surtout en éminence grise, directeur de cabinet ministériel écoutant en se faisant des œufs aux plats le discours enflammé de Malraux pour la panthéonisation de Jean Moulin dans l’Exercice de l’Etat (2011) de Pierre Schoeller : des rôles d’autorité mais empathiques, où brillait sans forcer une vie intérieure secrète et parfaitement énigmatique. Michel Blanc n’avait plus forcément besoin de faire passer un mal-être comme acteur puisqu’il pouvait le faire derrière la caméra, avec des titres comme autant de messages personnels : Grosse Fatigue, prototype de film méta français qui reste encore le plus réussi dans nos contrées, est un peu son «Dictateur», une même histoire de sosies, de dédoublement et du vertige qui s’ensuit, où, dans son propre rôle, il doit faire face à un imposteur qui lui pourrit la vie.\",\"Disparition soudaine\",\"Vanité de la célébrité, démultipliée par les scènes tournées au Festival de Cannes, et paranoïa kafkaïenne (les retrouvailles irréelles avec ses compères du Splendid lors d’une scène de déjeuner tiennent plus de Pirandello que du café-théâtre), dans une veine davantage anglo-saxonne que franchouillarde que Blanc poursuivra avec Mauvaise Passe en 1999 (Daniel Auteuil en gigolo à Londres), et surtout Embrassez qui vous voudrez (2002), chassé-croisé sur le désir mélancolique à souhait où il se recompose une autre splendide troupe (Rampling, Dutronc, Podalydès, Bouquet, Viard…). Sa suite Voyez comme on danse (2018) avait été beaucoup moins bien accueillie tandis que Blanc revenait par la petite porte chez les représentants moins reluisants du cinéma comique contemporain hexagonal (Raid Dingue de Dany Boon, Les Tuches 4). «Je fais le plus de choses possibles pour ne pas avoir le temps de penser à la mort, déclarait-il à Paris-Match en 2015. Et pourtant j’y pense. Quand j’arrive à la fin d’un tournage, je me dis souvent : “Voilà, si je disparaissais maintenant, ils pourraient quand même monter le film.” Comme si l’idée du devoir accompli me rassurait.»\",\"Déclaration qui prend tout son sens alors qu’il venait de tourner avec le cinéaste suisse Lionel Baier, le film la Cache encore en post-production. Sa disparition soudaine, il avait encore plein de projets, rappelle en effet que les meilleurs comiques ont le sens du timing parce que ce sont toujours des tragiques faisant la course contre la montre autour du vide qui soudain, comme un gag triste, les avale.\"}" + ], + [ + "43", + "43", + "IYAAHFU3PVFOPAN6XIJDPQ5XLQ", + "2024-10-08 08:46:00", + "https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/a-marseille-une-premier-journee-sans-voiture-dans-les-calanques-pour-proteger-du-surtourisme-20241004_IYAAHFU3PVFOPAN6XIJDPQ5XLQ/", + "A Marseille, une première journée sans voiture dans les Calanques pour protéger du surtourisme – Libération", + "La mairie va tester dimanche 6 octobre l’interdiction d’accès des véhicules à la très populaire côte marseillaise. Pour y accéder, les moyens de transports alternatifs seront renforcés.", + "article", + "[' LIBERATION', ' AFP']", + "Biodiversité", + "Protection de l'environnement", + "False", + "{\"C’est la première fois que l’ensemble des Calanques sera concerné par une telle mesure. La ville de Marseille va expérimenter dimanche 6 octobre une journée «littoral sud apaisé». Concrètement, de 8 heures à 18 heures, les voitures ne pourront pas accéder aux très fréquentées Calanques de la ville. A partir de la première Calanque, celle de Saména, les automobilistes devront rebrousser chemin. Le reste de la côte marseillaise se fera à pied, à vélo ou en bus.\",\"Visant à «offrir une alternative aux problèmes récurrents de circulation et de stationnement anarchique», cette initiative a aussi «pour but de tester des solutions de transport alternatives, d’encourager les mobilités douces et d’inviter le public à (re)découvrir les richesses du littoral Sud», détaille la mairie de gauche, dans un communiqué.\",\"Pour pallier l’absence de voiture, la ville prévoit une capacité des bus augmentée, 500 vélos libre-service, une navette touristique gratuite, des vélos pousse-pousse et des Tuk-Tuk. «Des zones de stationnement seront spécialement aménagées pour les riverains, les commerçants et leurs clients, afin de fluidifier la circulation», ajoute la municipalité. Les riverains des 6e et 8e arrondissements de Marseille, limitrophes au parc national des Calanques, seront toutefois exonérés de cette interdiction.\",\"La journée de dimanche sera l’occasion d’animations proposées aux visiteurs, «telles que des balades commentées, des jeux ou encore des lectures de paysage», a ajouté la mairie de Marseille. L’écoute de podcasts et l’expérimentation de casque de réalité virtuelle seront aussi de la partie.\",\"Avec 3 millions de visiteurs par an, le parc national des Calanques, qui s’étend au sud de Marseille, est confronté, comme plusieurs autres sites naturels en France et dans le monde, à de nombreuses problématiques en lien avec le surtourisme, déréglant la biodiversité censée y être préservée.\",\"Diverses mesures ont déjà été prises pour y faire face. Une expérimentation lancée en avril interdit la circulation automobile le dimanche sur la fameuse «route des Crêtes» entre Cassis et La Ciotat. Elle a été récemment prolongée pour un an. Depuis 2022, l’accès à la calanque de Sugiton, menacée d’érosion, est limité à 400 personnes par jour en été, via un système de réservation en ligne. Auparavant, 2 500 personnes avaient l’habitude de s’entasser dans l’étroit espace rocheux.\",\"Le parc réfléchit aussi à limiter la fréquentation sur les îles du Frioul, face à Marseille, dont la popularité a encore été accrue par le film le Comte de Monte-Cristo depuis sa sortie en juin au cinéma.\"}" + ], + [ + "44", + "44", + "SNYUYV4G5BAODBTQWJBRG5JZKM", + "2024-10-11 15:30:40", + "https://www.liberation.fr/economie/automobile-stellantis-en-mauvaise-position-carlos-tavares-sous-pression-20241004_SNYUYV4G5BAODBTQWJBRG5JZKM/", + "Automobile : Stellantis en mauvaise position, Carlos Tavares sous pression – Libération", + "Habitué aux records, le géant né de la fusion entre PSA-Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler traverse une mauvaise passe, sur fond d’électrification des voitures et de crise du marché. Son patron, Carlos Tavares, serait sur la sellette.", + "article", + "Jean-Christophe Féraud", + "Economie", + "Décryptage", + "True", + "{\"Pilote de rallye à ses heures perdues – on l’a vu récemment au volant d’une version «Veloce» de la toute nouvelle Alfa Romeo Junior électrique dans une course à Caramulo, au Portugal – Carlos Tavares ne peut plus ignorer les voyants rouges qui clignotent de manière inquiétante sur le tableau de bord de Stellantis. Jeudi 3 octobre, le patron du numéro 3 mondial de l’automobile (avec 6,4 millions de véhicules vendus en 2023) derrière Volkswagen (9,2 millions) et Toyota (11,2 millions) a profité d’une visite à l’usine de Sochaux, dans le Doubs, sur les chaînes d’assemblage du Peugeot 3008, pour se livrer à un exercice de communication de crise. Dix jours après un «profit warning» inédit dans l’histoire récente du groupe, celui que l’on surnomme «le Samouraï», tant pour son passé chez Renault-Nissan que pour son caractère sec et tranchant, a tenté de relativiser cette sortie de route. Et de faire bonne figure face aux salariés et au ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, qui l’accompagnait.\",\"Les difficultés actuelles de Stellantis, qui enchaînait les résultats records depuis la naissance du groupe il y a presque quatre ans après la fusion entre PSA-Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler ? A mettre au compte d’une «détérioration globale» du marché automobile qui touche tous les constructeurs et d’un problème de stocks trop important sur le marché américain, où les marques du groupe Chrysler, Dodge ou Ram sont à la peine. La stratégie basée à la fois sur une transition à marche forcée vers la voiture électrique et la chasse au coût ? On n’en change pas, «elle a fait ses preuves», a asséné Tavares, qui estime que les quinze mois qui lui restent à la tête du groupe avant la fin de son premier mandat de directeur général, en janvier 2026, sont «largement suffisants» pour redresser la barre. Mais ce même jeudi, Tavares avertissait dans une interview à Challenges : «On se bat pour survivre», reprenant le terme de «survie» déjà employé par son concurrent Renault face aux syndicats pour légitimer de prochaines coupes dans les effectifs. Mais qu’en est-il vraiment ? Libération a ouvert le capot de cette belle mécanique automobile qui s’est grippée.\",\"Stellantis va-t-il aussi mal que la Bourse le pense ?\",\"Jusqu’à l’an dernier, tout réussissait à l’ancien lieutenant de Carlos Ghosn chez Renault-Nissan, qui a pris la tête de PSA-Peugeot-Citroën en 2014 et mené à bien la fusion avec Fiat-Chrysler. En 2023, le groupe a carrément engrangé un superprofit sans précédent de 18,6 milliards d’euros sur un chiffre d’affaires de 189,5 milliards ! Mais depuis quelques mois, les mauvaises nouvelles se sont accumulées. L’alerte a sonné en juin avec l’annonce de résultats semestriels que Carlos Tavares a lui-même qualifiés de «décevants» : un chiffre d’affaires de 85 milliards d’euros, en baisse de 14 % par rapport au premier semestre 2023, et surtout un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, en baisse de 48 %. En cause, un recul des ventes en Europe (-6 %, notamment sur les blockbusters Fiat 500 et Jeep Renegade). Mais surtout en Amérique du Nord (-18 %), son marché phare. «J’ai été arrogant, je n’ai pas vu venir les problèmes», a reconnu pour la première fois Tavares devant les investisseurs.\",\"Mais les vrais ennuis ont commencé mi-août, quand celui-ci a dû écourter ses vacances pour se rendre au siège américain du groupe à Detroit, dans le Michigan, pour une opération vérité devant les plus hauts cadres. Le tout sous la pression de l’arrière-petit-fils du fondateur de Chrysler, Frank B. Rhodes Jr., mais aussi de l’héritier de Fiat, John Elkann, qui préside Stellantis. On a mieux compris ce lundi 30 septembre, quand Stellantis a émis un lourd avertissement sur ses résultats financiers 2024 : l’objectif de marge opérationnelle a été drastiquement revu à la baisse entre 5,5 % et 7 %, contre une promesse à «deux chiffres» auparavant. L’action a chuté ce jour-là de 14 %. Et jeudi 3 octobre, la dégradation de la note du groupe par Barclays l’a encore fait baisser de 4 %. Depuis le début de l’année, la valorisation de Stellantis a fondu de moitié : à 37 milliards d’euros, avec un plongeon de l’action de 52 % ! Les fonds anglo-saxons ont commencé à se délester de leurs titres sur l’air du «take the money and run». Et ça, les puissants actionnaires qui sont les employeurs de Tavares n’aiment pas, à commencer par les familles Agnelli (14 % du capital) et Peugeot (7 %)…\",\"Comment expliquer cette sortie de route soudaine ?\",\"Lancé dans une course effrénée à la rentabilité, en plein virage électrique et sous pression de la concurrence chinoise à bas coûts, Carlos Tavares a trop promis à ses actionnaires. Sans anticiper suffisamment le retournement du marché automobile sur fond de contexte économique morose, aussi flagrant aux Etats-Unis qu’en Europe. Passé l’euphorie post-Covid, les gens hésitent désormais à acheter des voitures neuves, mais aussi sur le choix technologique, avec l’évolution plutôt à la baisse des primes à l’achat écologique : essence, hybride, tout électrique ? Résultat, le marché automobile européen est resté sur des volumes de vente faibles, avec un total de près de 7,2 millions d’immatriculations depuis le début de l’année 2024. Le marché français des voitures neuves a enregistré, lui, un cinquième mois de baisse consécutif en septembre. Et le rythme de l’électrification cale en Europe (12,6 % des ventes sur les huit premiers mois de 2024, contre 13,9 % un an plus tôt), mais aussi aux Etats-Unis et en Chine.\",\"La concurrence de Tesla et des constructeurs chinois et l’entrée en vigueur en Europe en 2025 de normes de CO2 plus sévères n’arrangent rien. Stellantis a du mal à faire face. «Après deux années de marges à deux chiffres, les constructeurs automobiles européens constatent actuellement que, dès lors qu’il pleut, il pleut des cordes», constate Kevin Thozet, de la société de gestion d’actifs Carmignac. Outre Stellantis, Volkswagen et Mercedes ont récemment annoncé des objectifs de résultats à la baisse au deuxième semestre. Mais en Amérique du Nord, Stellantis s’est retrouvée avec une montagne de voitures invendues et doit impérativement réduire ses stocks de 100 000 unités d’ici début 2025, à coups de promotions. «Ce n’est pas Stellantis qui est [en difficulté], isolée au milieu de l’industrie automobile […], c’est Stellantis, Volkswagen, BMW, Mercedes, et ce n’est probablement pas fini», a plaidé Carlos Tavares à Sochaux, pointant un contexte dans l’industrie «hyper brutal».\",\"Stellantis a-t-il raté sa transition électrique ?\",\"La plupart des grands constructeurs, après avoir été surpris par la percée des Tesla d’Elon Musk, n’ont pas réussi à faire face à l’invasion des voitures électriques chinoises vendues bien moins chères que leurs propres modèles. Après avoir parié sur les véhicules hybrides jusqu’à devenir l’un des leaders du secteur, Stellantis prévoit d’investir plus de 50 milliards d’euros dans l’électrification de sa chaîne de production pour parvenir, d’ici 2030, à 100 % de ses ventes de véhicules électriques à batterie pour les particuliers en Europe, et à 50 % pour les voitures et pick-up aux Etats-Unis. Mais le groupe part de très loin : en 2023, selon les données de CleanTechnica, le chinois BYD est devenu le numéro 1 mondial de la voiture électrique avec une part de marché de 22 % sur le total de 14 millions de véhicules vendus, devant l’américain Tesla (13,2 %) et l’allemand Volkswagen (7,3 %) suivi d’autres chinois.\",\"Stellantis, qui commence tout juste à électrifier sa gamme, n’apparaît même pas dans ce classement malgré les bonnes ventes de sa Fiat 500e (65 000 unités en 2023 en Europe). A Sochaux, Peugeot a lancé la production des versions 100 % électrique de ses SUV 3008 et 5008, à côté des versions hybrides. Et Carlos Tavares s’est félicité d’un carnet déjà plein : le constructeur a enregistré 62 000 commandes de la nouvelle 3008 en Europe depuis juin, dont 25 % sont des versions entièrement électriques. Stellantis va décliner cette stratégie sur toutes ses marques : Citroën, Opel, Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge… Ce pari devrait être payant, mais à quel prix ? Le groupe rechigne à les baisser : la 3008 électrique débute à 44 800 euros, proche de la Tesla Y, quand le modèle équivalent chez BYD s’affiche à 10 000 euros de moins ! Mais les choses pourraient enfin s’arranger pour Stellantis et les autres constructeurs avec le vote, ce vendredi 4 octobre par les Etats membres de l’Union européenne, de droits de douane pouvant aller jusqu’à 35 % sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise, en plus des 10 % de taxe déjà existants.\",\"Faut-il craindre des suppressions d’emplois ou des fermetures d’usines ?\",\"Comme chez Renault, c’est la grande inquiétude des syndicats de Stellantis des deux côtés de l’Atlantique. Fin 2023, l’effectif du groupe avait déjà fondu de 12 %, passant de 272 000 à 242 000 salariés dans le monde. Et la machine à chasser les coûts, mise en place par celui que les cadres considèrent en interne comme un «psychopathe de la performance», n’a pas cessé de tourner depuis. Mais Carlos Tavares prépare de toute évidence les esprits à un choc social sans précédent : «Il y aura des mesures impopulaires à prendre» pour gagner la bataille de l’électrification, a-t-il dit à Challenges, sans exclure la vente de marques de Stellantis et en se refusant à «garantir l’emploi» : «On se bat pour survivre. Notre priorité, c’est de préserver le cash.» Voilà les salariés prévenus : rien n’a encore filtré sur l’ampleur de la saignée, mais ils seront d’autant plus une variable d’ajustement que la production de voitures électriques nécessite moins de monde. Brutal, Tavares ? L’intéressé répond qu’il n’a «pas à rougir d’une méthode qui a donné d’excellents résultats pendant dix ans».\",\"Carlos Tavares est-il sur un siège éjectable ?\",\"Le problème, c’est que la méthode Tavares ne donne plus les mêmes résultats qu’avant, et que le Portugais est aujourd’hui le patron le mieux payé du CAC 40 avec un salaire de 36,5 millions d’euros en 2023 qui a fait scandale. Si ses jours à la tête de Stellantis ne sont pas encore comptés, il semble désormais acquis qu’il ne sera pas reconduit par les actionnaires en 2026. Selon Bloomberg, John Elkann est déjà à la recherche d’un successeur pour Carlos Tavares, mais n’aurait aucun projet de changement immédiat à la tête du constructeur. L’intéressé semble prendre tout cela avec philosophie. «En 2026, la personne que vous avez devant vous aura 68 ans. C’est un âge raisonnable pour prendre sa retraite, dans tous les pays d’Europe», a-t-il dit jeudi 3 octobre à Sochaux, ajoutant : «Mon épouse vous dira que je devrais prendre ma retraite, et je suis un bon époux.» Il est vrai qu’il est plus facile de partir avec un parachute en or massif quand on est déjà multimillionnaire, qu’avec les indemnités de licenciement d’un ouvrier spécialisé.\"}" + ], + [ + "45", + "45", + "PMBTTRISTNDN3P3ANDECQKSEDE", + "2024-10-07 08:50:22", + "https://www.liberation.fr/checknews/le-taux-dexecution-des-oqtf-est-il-de-7-ou-de-20-comme-laffirme-gerald-darmanin-20241004_PMBTTRISTNDN3P3ANDECQKSEDE/", + "Le taux d’exécution des OQTF est-il de 7 %, ou de 20 % comme l’affirme Gérald Darmanin ? – Libération", + "L’ancien ministre de l’Intérieur a contesté, jeudi 3 octobre, la statistique d’une journaliste de France Info. Il a en réalité agrégé éloignements forcés, aidés et spontanés, ce qui n’est pas le cas dans la donnée habituellement mentionnée.", + "article", + "Elsa de La Roche Saint-André", + "CheckNews", + "CheckNews", + "False", + "{\"Depuis le meurtre de Philippine, dont le principal suspect est un Marocain qui faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), le débat porte largement sur leur très faible taux d’exécution. Sur France Info, jeudi 3 octobre, Gérald Darmanin a convenu que ce taux était «très bas», tout en contestant la statistique de la journaliste Salhia Brakhlia, qui mentionnait un taux de 7 %. L’ancien pensionnaire de Beauvau, qui a repris son siège à l’Assemblée, a rétorqué : «Non, on est autour de 20 %. Mais en tout cas, c’est très bas, on ne va pas chipoter.»\",\"Le chiffre évoqué par l’intervieweuse est celui généralement admis, et d’ailleurs abondamment brandi dans les médias ces derniers jours. Il résulte du calcul annuellement opéré par les parlementaires dans leurs rapports sur l’immigration. Etant donné que «les chiffres publiés par le ministère de l’intérieur ne distinguent plus depuis 2013 les mesures d’éloignement selon le type de mesure [OQTF, interdiction du territoire, arrêté d’expulsion, ndlr]», comme le note le contrôleur général des lieux de privation de liberté dans son dernier rapport d’activité, députés et sénateurs sont obligés de construire leurs propres statistiques. A partir de questionnaires soumis à la Direction générale des étrangers en France (DGEF) ou la Direction nationale de la police aux frontières, ils ont obtenu pour chaque année le nombre d’OQTF prononcées d’un côté, et de l’autre le nombre d’OQTF exécutées. En fait, il s’agit plus précisément des OQTF dont l’administration sait avec certitude qu’elles ont été exécutées, c’est-à-dire les éloignements forcés (mis en œuvre par la contrainte, sous escorte policière, par exemple quand un étranger est placé dans un avion pour être renvoyé vers son pays).\",\"Calcul largement imparfait\",\"Ainsi, pour calculer le taux d’exécution, les auteurs des rapports se basent sur le ratio entre OQTF exécutées (par la contrainte) et OQTF prononcées. Au premier semestre 2022, la dernière période dont les données sont disponibles, les 65 076 obligations délivrées se sont soldées par 4 474 renvois effectifs – soit un taux d’exécution de 6,9 %, souvent arrondi à 7 %. Un pourcentage qui s’inscrit dans la droite lignée des taux constatés pour 2020 (6,9 %) et 2021 (6 %), deux années marquées par la pandémie de Covid-19, où les contraintes sanitaires et vaccinales rendaient presque impossibles les éloignements. Après un pic à 22,3 % en 2012, le taux d’exécution des OQTF s’était jusque-là maintenu au-delà des 12 %. Pour rappel, après la loi de 2006 qui a créé l’OQTF, son champ d’application a considérablement été élargi en 2011, jusqu’à remplacer l’ancien dispositif, l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF). Si, entre 2012 et 2017, le nombre d’OQTF délivrées chaque année tournait autour de 80 000, ce chiffre a depuis explosé, jusqu’à atteindre 134 280 en 2022.\",\"A ce propos, prendre le décompte brut des OQTF prononcées par les préfectures françaises comme point de départ du calcul du taux d’exécution pose plusieurs problèmes.\",\"D’abord, une part des mesures, estimée à 17 % par la DGEF, ne peut tout simplement pas être exécutée, «notamment en raison de recours contentieux suspensif, d’absence de notification de la mesure (3 % des OQTF) ou d’abrogation de la mesure par l’administration (11 % des OQTF)», rapportait la Cour des comptes dans un rapport publié en début d’année. Il faudrait donc s’en tenir aux OQTF exécutoires. L’autre limite quand on tient compte de toutes les OQTF prononcées, c’est que «certaines personnes disposent de plusieurs OQTF et sont donc comptées plusieurs fois», alors qu’un seul éloignement sera décompté si la mesure est mise en œuvre.\",\"Du côté des OQTF exécutées, le chiffrage est encore plus périlleux. En premier lieu, un décalage temporel peut exister entre l’exécution de la mesure et sa notification à l’étranger concerné, d’une année voire plus, compte tenu notamment du caractère suspensif des recours judiciaires. Surtout, on l’a dit, ce décompte ne peut être exhaustif puisqu’il intègre uniquement les éloignements forcés. Or, l’étranger peut aussi quitter le sol français sous d’autres modalités, par un éloignement aidé (sans contrainte mais grâce à une aide au retour), ou par un éloignement spontané (sans contrainte et sans aide, on parle alors aussi de «départ volontaire»). Même si «la tendance générale est plutôt au maintien sur le sol national des étrangers ayant reçu une OQTF», la Cour des comptes souligne que «certaines personnes sous OQTF peuvent ainsi continuer leur parcours migratoire vers l’Allemagne ou le Royaume-Uni sans être détectées, tandis que d’autres décideront de rentrer dans leur pays d’origine».\",\"En bref, même s’il demeure l’un des meilleurs indicateurs pour rendre compte de la politique migratoire, le calcul du taux d’exécution est largement imparfait. En schématisant, la masse des OQTF prononcées est globalement gonflée et celle des OQTF exécutées plutôt sous-estimée. D’où un taux tiré vers le bas.\",\"«16,4 % de “taux” d’exécution en 2023»\",\"Pour combler les trous statistiques côté OQTF exécutées, les services du ministère de l’Intérieur ont récemment construit une donnée agrégeant les renvois forcés, les éloignements aidés et les départs volontaires. Car même si les sorties du territoire spontanées ne peuvent être que partiellement recensées, en l’absence d’un système de comptage fiable aux frontières, d’autant plus quand les étrangers repartent par un autre pays de l’espace Schengen, la police aux frontières parvient à en détecter un certain nombre. C’est comme ça que Beauvau a abouti au résultat cité jeudi par Gérald Darmanin, un taux d’exécution des OQTF de 20 %, portant sur le premier semestre 2024.\",\"Dans le détail, l’ancien ministre nous indique que «pour 2023, il y a eu 137 730 OQTF prononcées, pour 22 704 sorties de territoire (forcées, aidées, volontaires), soit un “taux” d’exécution de 16,4 %». Puis, «au premier semestre 2024, il y a eu 13 500 sorties du territoire pour 65 000 OQTF, soit un “taux” de 20 %». Il laisse «taux» entre guillemets car le calcul reste imparfait.\",\"Le 27 août, alors qu’ils étaient encore sous son autorité, les services du ministère ont quand même produit une note, ensuite transmise au Figaro et à CNews, qui vante cette «hausse» du taux d’exécution entre 2023 et 2024 et l’attribue aux effets de la loi immigration entrée en vigueur fin janvier. Auprès de CheckNews, Gérald Darmanin loue notamment «les freins levés au stade de la rétention, de l’assignation à résidence, ou de la libération de détenus en situation irrégulière». Nous n’avons pas pu consulter la note en question, en l’absence de retour du cabinet de Bruno Retailleau, son remplaçant au ministère de l’Intérieur.\",\"Outre le fait que les deux pourcentages ne portent pas sur la même période (les 7 % évoqués par Salhia Brakhlia correspondant à l’année 2022, alors que les 20 % de Gérald Darmanin portent, eux, sur le premier semestre 2024), ils ne sont donc pas calculés de la même manière, la statistique de Gérald Darmanin englobant les sorties de territoire au sens large – d’où un taux plus élevé.\"}" + ], + [ + "46", + "46", + "UHYPJFKFJNHVPHVRFV7OHNDU64", + "2024-10-07 14:26:03", + "https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/presidentielle-en-tunisie-avec-kais-saied-le-retour-de-la-dictature-et-de-la-terreur-20241004_UHYPJFKFJNHVPHVRFV7OHNDU64/", + "Présidentielle en Tunisie : avec Kaïs Saïed, le retour de la dictature et de la terreur – Libération", + "Pour l’avocat et vice-président de la FIDH Alexis Deswaef, la Tunisie est un cas d’école pour tout apprenti dictateur. La magistrature y est dissoute les politiques et la société civile criminalisés, et les médias muselés.", + "article", + "Alexis Deswaef", + "Tribunes", + "Tribune", + "False", + "{\"Je pensais que j’allais débarquer dans un pays en pleine campagne électorale, quelques jours avant la présidentielle de ce dimanche 6 octobre. Il n’en était rien. Il n’y a pas de campagne. Le président Kaïs Saïed a réussi à la rendre superflue. Face à un candidat de complaisance, un candidat en prison, et les autres empêchés de se présenter, sa réélection est assurée. Seul baromètre de son impopularité, le taux de participation. Sauf que l’ISIE, cette «Instance supérieure indépendante des élections», qu’il a transformée en outil de répression de journalistes, arrivera bien à gonfler les chiffres pour gommer cette mascarade d’élection.\",\"Comment la Tunisie en est-elle arrivée là ? La semaine dernière, la FIDH m’a envoyé à Tunis pour rencontrer la société civile, des journalistes, des avocats et des magistrats.\",\"Kaïs Saïed est arrivé au pouvoir en 2019, venant de presque nulle part, élu par défaut, à la faveur d’une classe politique considérée comme médiocre. Depuis, il a tout fait pour progressivement concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. Aujourd’hui, plus de doutes, la dictature est de retour. Voici la feuille de route qu’il a suivie, entre terreur et répression.\",\"Première étape : s’en prendre à la magistrature. Le Conseil supérieur de la magistrature a été dissous et remplacé par un ersatz. Les juges trop dérangeants ont été révoqués, d’autres mutés ou emprisonnés. Pour juger toute personne dont il veut se débarrasser, il a créé des «couloirs de justice», véritables instruments de répression qui obéissent directement au cabinet du ministère de la Justice quand ils ne s’imposent pas à eux-mêmes des jugements. Et si un juge parle publiquement, il est poursuivi en diffamation.\",\"Des juges aux ordres dans un climat de peur\",\"Les avocats doivent travailler dans ce climat de peur. Au moins cinq sont en prison pour avoir exercé leur métier et une vingtaine d’autres sont mis en accusation devant les juges aux ordres. Le pouvoir les instrumentalise pour purger les irrégularités des procédures et prétendre qu’ils valident le «procès équitable».\",\"Deuxième étape : s’attaquer aux responsables politiques. A la suite du coup d’Etat du 25 juillet 2021, le Parlement est mis sur la touche. Après avoir étouffé le pouvoir judiciaire garant de l’Etat de droit, voilà le pouvoir législatif écarté. La séparation des pouvoirs n’existe plus. Il n’y a plus qu’un seul pouvoir, celui du Président. La Constitution a été réécrite par lui à la place de celle de 2014, pourtant très belle.\",\"L’activité politique est criminalisée. Une réunion politique est un «complot contre la sûreté de l’Etat». Les accusés sont jugés comme des terroristes. Détourner les législations antiterroristes pour poursuivre des opposants est un grand classique. De nombreux politiques se retrouvent en prison ou interdits de voyager. Et dix jours avant les élections, le Président fait voter par son Parlement une loi qui retire le contentieux électoral au tribunal administratif pour le confier à la cour d’appel de Tunis, aux ordres. Les règles du jeu sont changées, avant la fin du match.\",\"Troisième étape : criminaliser la société civile. Le but est simple : éliminer leur capacité de mobilisation en réprimant, en terrorisant, en faisant des exemples. Arrêtez quelques responsables d’ONG et les autres se tairont ou s’exileront. Pays pionnier en termes de droits et de libération des femmes, la Tunisie réprime aujourd’hui ses mouvements féministes. Les arrestations se multiplient depuis mai dernier. Même Ben Ali n’avait pas osé s’en prendre ainsi à ces mouvements.\",\"Quatrième étape : museler la presse. Les journalistes critiques sont qualifiés «d’agents de l’étranger». Au moins cinq sont en prison et une quarantaine sous le coup d’un procès. Les autres reçoivent si nécessaire un appel téléphonique pour les avertir : tel propos, tel écrit, n’a vraiment pas plu en haut lieu. Qu’ils fassent très attention. Résultat, l’autocensure et la désertion de la profession. Bien entendu, à côté de cela, le pouvoir abreuve les réseaux sociaux de ses théories du complot pour se dédouaner de tout ce qui ne va pas dans le pays.\",\"Après l’élection, cela se poursuivra de plus belle. La destruction de ce qu’il reste des libertés sur fond d’une situation socio-économique de plus en plus catastrophique est l’horizon à court terme. L’apparente amélioration des finances publiques pour plaire à la communauté internationale, se fait au détriment de la population.\",\"Nous fermons les yeux\",\"La Tunisie est un cas d’école d’un retour de la dictature dans un laps de temps si court. Une leçon pour tout apprenti dictateur : d’abord la magistrature, puis les politiques, les médias, et enfin la société civile. En Tunisie, on est emprisonné pour avoir donné son avis. Et les conditions de détentions sont terribles, tout comme la situation des familles des détenus. «A chaque fois, ils font monter la barre des injustices», me confiait l’épouse d’un opposant en prison.\",\"De mes rencontres, je retiens aussi le sentiment d’échec dans la construction des instances qui consolident une démocratie et un Etat de droit. La situation aurait été différente si les politiques post-révolution avaient pu se mettre d’accord pour créer une cour constitutionnelle. Elle aurait servi de rempart face aux lois liberticides du Président. La Tunisie n’a pas réussi à enraciner les acquis de la révolution.\",\"La responsabilité de la communauté internationale, qui soutient ce régime totalitaire, est indéniable. Tant que la Tunisie freine la migration et que les intérêts économiques européens sont saufs, nous fermons les yeux. Quant au «partenariat stratégique» conclu par la présidente de la Commission européenne avec Kaïs Saïed, il sert surtout à donner une légitimité au nouveau dictateur.\",\"Reste à espérer avec la société civile tunisienne que l’épisode Kaïs Saïed ne soit qu’un soubresaut de l’histoire de la Révolution menée par les Tunisiens et les Tunisiennes. Ils voulaient la démocratie, les droits humains et les libertés fondamentales. Leur combat continue.\",\"Vous souhaitez publier une tribune dans Libération ? Pour connaître nos conseils et la marche à suivre, ainsi que l’adresse à laquelle nous envoyer vos propositions, rendez-vous dans la section «Proposer une tribune» en bas de cette page puis écrivez à idees@liberation.fr.\"}" + ], + [ + "47", + "47", + "ESRPEZYCA5AG7HIXUIVMPHDFVQ", + "2024-10-07 12:32:51", + "https://www.liberation.fr/societe/education/a-leducation-nationale-une-reformite-qui-epuise-et-qui-met-sous-tension-20241005_ESRPEZYCA5AG7HIXUIVMPHDFVQ/", + "A l’Education nationale, une réformite qui épuise et met «sous tension» – Libération", + "Avec une modification du code de l’éducation tous les huit jours en moyenne, selon le chercheur Julien Gossa, l’école change en permanence, sans que l’opinion ne le perçoive.", + "article", + "Elsa Maudet", + "Education", + "Va-et-vient", + "True", + "{\"Dans l’indifférence générale, les élèves de sixième ont perdu une heure d’enseignement par semaine. A la rentrée 2023, la technologie disparaissait au profit d’un soutien en français ou en maths. Mais ce nouveau dispositif, annoncé par Pap Ndiaye lorsqu’il était ministre de l’Education nationale, n’aura tenu qu’un an : en cette rentrée 2024, l’heure de soutien a disparu. Sans être remplacée. Dans un autre genre, en 2021, les concours pour devenir enseignant se tenaient en fin de master 1, échéance décalée à la fin du master 2 en 2022, avant qu’Emmanuel Macron ne décide d’un passage en fin de licence pour 2025. Tout compte fait, rien ne bougera en 2025.\",\"Ces deux exemples illustrent la difficulté à suivre le fil des changements au sein de l’Education nationale. Des va-et-vient qui, sur le terrain, sont parfois source d’épuisement. «Il faut arrêter cet empilement de réformes qui a mis sous pression les personnels, réclame Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Il y a une amertume, on a une réforme aujourd’hui mais dans trois mois, ça sera l’exact inverse.» «Nous sommes assaillis d’injonctions sur ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire», juge Guislaine David, cosecrétaire générale de la SnuiPP-FSU. L’école s’est transformée en objet de communication politique pour des ambitions personnelles.» Le champion récent en la matière aura été Gabriel Attal. Programme de maternelle, enseignement du français et des maths au collège, stages obligatoires en seconde, interdiction de l’abaya… Ses cinq mois et demi à la tête du ministère de l’Education auront été l’occasion pour l’ambitieux trentenaire de s’afficher sur tous les fronts, occupant la scène médiatique avec des annonces qui n’en étaient pas toujours. Sa nouvelle successeuse, Anne Genetet, a assuré qu’elle allait «changer de vitesse».\",\"«On est dans une instabilité et une révolution permanentes, c’est extrêmement fatigant, dénonce Agnès Andersen, proviseure à Bischheim (Bas-Rhin) et secrétaire générale d’ID-FO. Les réformes, depuis 2017, ça n’arrête pas. On est dans une espèce de rouleau compresseur, on n’a même pas le temps de reprendre son souffle que quelque chose de nouveau arrive.» «On a l’impression que c’est toujours du bricolage, qu’on n’a jamais le temps de bien mettre en place les réformes, regrette Emmanuelle Lefèvre, professeure de maths dans un collège marseillais. Ce qui est dérangeant, c’est qu’on ne sait parfois même plus quoi dire aux élèves. En début d’année, les troisièmes demandaient s’ils avaient besoin du brevet pour aller au lycée et pour combien comptait le contrôle continu, on ne savait même pas.»\",\"«On a basculé dans un mode de réformes permanentes»\",\"Mathieu Bernard, personnel de direction depuis quinze ans et actuellement proviseur adjoint dans un lycée parisien, se montre plus nuancé. «A chaque fois que je suis passé dans un établissement, j’ai eu une réforme à mettre en œuvre. C’est le sens de notre métier d’accompagner le changement, l’expliquer, le mettre en place, démarre-t-il. Ce qui a changé, c’est le rythme : avec le ”choc des savoirs” [la réforme qui comprend notamment les “groupes de besoins”, ndlr], on change deux niveaux d’un coup [la sixième et la cinquième cette année, la quatrième et la troisième l’an prochain], il n’y a pas de progressivité dans la mise en place, ça met tout le monde sous tension.»\",\"L’ère Macron est-elle plus instable que les précédentes ? Tout dépend de la façon dont on analyse les choses. «Chaque ministre de l’Education a toujours voulu faire sa réforme, je ne me souviens pas qu’il y en ait eu un qui ait dit “on va la jouer tranquille”, relate Sophie Vénétitay. Ce qui a changé, c’est qu’on a un président de la République qui veut imprimer sa marque et utiliser l’école pour lui.» Prendre de la hauteur historique permet de relativiser. «Dans les sept dernières années, par rapport à bon nombre d’autres époques, il y a eu peu de changements réels. Sous l’époque gaullienne, on a créé le collège pour tous, il y a eu dix plans successifs de transformation des baccalauréats, une multiplication du nombre d’étudiants, la création du bac technologique. Tout ça en dix ans. Ce sont des changements fondamentaux, structurels, et on y est pour l’essentiel toujours, décrypte l’historien de l’éducation Claude Lelièvre. En France, l’école suscite automatiquement beaucoup de discussions clivantes, donc on prend parfois des taupinières pour des montagnes.»\",\"Julien Gossa livre une analyse différente. Ce maître de conférences au laboratoire Sage (Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe) de l’université de Strasbourg a recensé les modifications du Code de l’éducation depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, en 2007. Résultat : sous Macron, «on a basculé dans un mode de réformes permanentes. Evidemment que l’ampleur n’a rien à voir avec ce qu’on a pu faire après-guerre, puisqu’on préparait la massification éducative. Mais aujourd’hui, le but est de remettre en cause les fondements du système, sans en donner l’impression. En moyenne, le Code de l’éducation est modifié tous les huit jours. Un peu d’un côté, un peu de l’autre, en permanence, et de temps en temps il y a de grosses réformes. Par exemple, le gouvernement voudrait supprimer le collège unique, mais il n’ose pas, donc il crée les groupes de niveau. L’idée de la réforme Blanquer était de supprimer le lycée général, mais il a dit : on fait des spécialités. C’est très malin, on ne dit pas qu’on supprime les études communes.»\",,\"«On nous demande toujours de faire plus avec moins»\",\"Les enseignants interrogés par Libération partagent un sentiment commun, ainsi résumé par Romain, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Bobigny (Seine-Saint-Denis) : «Je comprends qu’on veuille tester de nouvelles choses, c’est important de considérer que l’éducation nationale ne doit pas rester figée. Mais ce qui me chagrine, c’est que depuis quelques années, tous les dispositifs qui sont tentés le sont à moyens constants. On a l’impression qu’on nous demande toujours de faire plus avec moins.» «Je ne suis pas du tout contre le fait de faire changer l’école, dit quant à elle Linda (1), enseignante en CP à Paris. Mais le sens dans lequel ça va n’est pas du tout progressiste. Sous couvert de caution scientifique, de modernité, c’est la défense d’une école très passéiste, très autoritaire.»\",\"Les syndicats plaident pour décorréler le temps de l’éducation du temps politique. «Il faudrait prendre des mesures d’urgence, à savoir abroger le choc des savoirs. Ensuite, on se laisse un an pour travailler sur les enjeux structurels : l’éducation prioritaire, le contrôle continu au bac, le grand oral…», demande Sophie Vénétitay. Charge désormais à Anne Genetet de ne pas relever le pied de la pédale de frein.\",\"(1) Le prénom a été modifié.\"}" + ], + [ + "48", + "48", + "HQW7TUOY7NHUVMCLNSDSEY5X4I", + "2024-10-07 09:09:03", + "https://www.liberation.fr/lifestyle/mode/comment-under-armour-est-devenue-la-nouvelle-reference-streetwear-des-jeunes-20241005_HQW7TUOY7NHUVMCLNSDSEY5X4I/", + "Comment Under Armour est devenue la nouvelle référence streetwear des jeunes – Libération", + "La griffe américaine créée à la fin des années 90 et connue pour ses tissus antitranspirants est de plus en plus prisée par les jeunes, notamment dans les quartiers populaires. Au point de concurrencer Nike et Lacoste.", + "article", + "Balla Fofana", + "Mode", + "Mode", + "True", + "{\"Mardi 1er octobre, 17h30, le crépuscule pointe sa truffe froide et humide sur Londres. Harassée entre la grisaille et le crachin, une foule d’une centaine de personnes, compacte et déterminée, se masse devant le Hoxton Docks. Under Armour, la marque de sportswear qui a le vent en poupe, vient de privatiser 900m2 d’une ancienne usine de stockage de charbon. Autrefois terrain de jeux des prolos british, l’endroit résume à lui seul la gentrification du quartier qui jouxte Shoreditch, connu pour ses hipsters, son street art, son armée de jeunes designers et créateurs de tendance qui squattent les bars et boîtes de nuit. Le bunker de la contre-culture ouvre ses portes. Sapés, du crâne aux orteils, avec les articles de la collection Unstoppable, mise à l’honneur ce mardi soir, des influenceurs venus de toute l’Europe se fraient un chemin. Tandis que les appareils photos crépitent, une dame nous alpague en nous montrant un mur décrépit siglé du logo UA, où les cool kids tapent des poses lascives.\",\"Tout doit être instagrammable. A l’intérieur de cette ruche bouillonnante, les abeilles font leur miel des distractions qui leur sont offertes. La DJ tout de rouge vêtue enchaîne les medleys de rap et R&B. Sur un mur trône la question à un million de pounds : «What makes you feel Unstoppable ?» Sur Can’t Tell Me Nothing de Kanye West, les gars en noir ne veulent rien entendre. Les lads se prennent pour Jésus. Ils distribuent des pains de cow-boy à la machine à coups de poing qui encaisse. Elle affiche les scores de leur toute-puissance dans un lettrage sanguinolent. Au milieu des pièces de la dernière collection, d’autres squattent le playground de basket dans un concours de trois points. Au bout d’une demi-heure, la porte du ring de boxe s’ouvre. La foule assiste à un défilé de mannequins qui s’élancent avec les shorts, pantalons cargo, leggings, tee-shirt et sneakers. S’ensuit une table ronde de sportifs sponsorisés par la marque américaine : Anthony Joshua (champion olympique et champion du monde poids lourds de boxe anglaise), Maro Itoje (rugbymen du XV d’Angleterre), Emily Fox (footballeuse d’Arsenal, médaille d’or aux JO 2024 avec la sélection américaine), Eddie Nketiah (footballeur de Crystal Palace) et Erika Lempek (footballeuse de West Ham). Ils ont pour objectif de répondre à la fameuse question, en expliquant ce qui les rend inarrêtables sur et en dehors du terrain. «C’est important pour nous de mettre en valeur notre capacité à innover et de montrer à quel point nous sommes proches de nos athlètes», se félicite Yassine Saidi, le directeur produit d’Under Armour.\",\"«C’est hypé de fou au lycée»\",\"De l’autre côté de l’Eurostar, à Montreuil, à l’est de Paris, des collégiens et des lycéens s’empressent de déserter le bahut sur la pause méridienne. La nuée d’élèves donne à voir un défilé de survêtements dans lequel Under Armour est surreprésenté. Adam, en troisième, vêtu d’une doudoune sans manches noire, de la marque qui a d’abord percé outre-Manche, nous partage son kif. «J’ai commencé à porter des survêts Under Armour à partir de l’an dernier. Ce sont les grands du quartier qui m’ont fait découvrir et puis je voyais beaucoup la marque sur TikTok.» C’est la griffe du moment. Elle trône au magasin Wiss Sports de la ville ou dans les JD Sports comme celui du centre commercial Rosny 2. En entrée de gamme, il est possible de se procurer un ensemble pour 70 euros, les modèles premium plus techniques peuvent dépasser les 200 euros. Le tout essentiellement made in Asia, avec une partie de sa production relocalisée aux Etats-Unis à partir de 2017.\",\"Plus loin, deux élèves de première portent un ensemble jogging gris foncé pour l’un et noir uni pour l’autre. La veste est cintrée, et le froc se porte comme les footeux, bien taillé, près du corps. «Mon préféré, c’est le survêt hybride, s’enthousiasme le jeune homme. Je trouve que c’est de la qualité, tu le gardes longtemps et quand il pleut tes vêtements ne sont pas trempés. C’est hypé de fou au lycée.» Naïla, 17 ans, arbore un tee-shirt rose Under Armour qu’elle porte façon oversize. «Pour moi, c’est la principale alternative à Nike. J’adore leur logo, il est discret et trop stylé.»\",\"L’histoire d’Under Armour commence outre-Atlantique, en 1996, à Baltimore. Kevin Plank est un joueur de football américain à l’université du Maryland. Le rookie rêve d’avoir un tee-shirt moulant qui permettrait aux athlètes de ne pas finir en nage après les entraînements. Storytelling à l’américaine. Imaginés dans le sous-sol de sa grand-mère, ces vêtements qui permettent aux sportifs d’être au sec et confortables font mouche. En 1999, la marque voit du pays grâce au film de foot américain l’Enfer du dimanche, au gros casting (Jamie Foxx, Al Pacino, Cameron Diaz). Vient ensuite le succès dans d’autres sports, notamment la NBA. En 2014, consécration : aux Etats-Unis, la marque au «U» et «A» entrelacés détrône Adidas et obtient le titre de second équipementier le plus vendu derrière le géant Nike. Kevin Plank, qui a occupé le poste de directeur général et de président du conseil d’administration depuis sa création jusqu’à l’exercice 2019, a repris ses fonctions historiques au printemps dernier. «Sur les cinq dernières années, nous avons connu une croissance considérable au Royaume-Uni, notre principal marché en Europe. Les investissements que nous y avons effectués ruissellent sur l’Europe centrale, notamment la France, qui est un marché prometteur pour nous», s’enorgueillit Kevin Ross, le directeur général de la multinationale en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 5,7 milliards de dollars (5,2 milliards d’euros) en 2023, avec un résultat net 257 millions de dollars (233 millions d’euros). Après des années de croissance, Under Armour a révisé ses perspectives pour l’exercice 2025, comme de nombreuses entreprises du secteur à l’instar de Nike, et projette une perte d’exploitation estimée entre 220 et 240 millions de dollars.\",\"«Ça fait street chic»\",\"«La marque est de plus en plus présente dans nos boutiques. Ce qui plaît tout d’abord, c’est la matière des habits : l’élasthanne (matière controversée à cause de ses impacts environnementaux et sanitaires, ndlr). Ce tissu est connu pour son élasticité importante qui la rend plus résistante que d’autres tissus et sa capacité de séchage hors du commun. Cette matière fait sportswear tout en apportant une touche d’élégance. Under Armour, ça fait street chic», commente un manager de l’enseigne britannique JD Sports. L’employé poursuit : «Les couleurs qui ont du succès en magasin et qui sont largement proposées sont les teintes foncées. Elles sont adaptées à l’automne et à l’hiver anglais, là où la marque s’est d’abord imposée, propulsée par des personnalités comme Anthony Joshua, The Rock ou le rappeur Central Cee, garant de l’esthétique drill et South London qui séduit les jeunes Français.»\",\"Originaire de l’Essonne, Abiola Ulrich Obaonrin, fondateur de l’agence de communication Argot et auteur du Guide argot de la dégaine – qui propose une analyse sociologique du style vestimentaire des quartiers populaires – retrace le contexte d’arrivée de la déferlante Under Armour sur le marché français. «La Gen Z va plus sur des marques qui sont spécialisées dans la techwear comme Decathlon, North Face, Salomon ou encore Under Armour. Des rappeurs comme Jul se font, à travers leur chanson et leurs clips, les ambassadeurs de ces marques. L’artiste s’inspire du look des détenus qui optent pour ce qu’ils appellent la paire ou le jogging de promenade, qui n’attire pas la convoitise et t’évite de rentrer en cellule en chaussettes et en caleçon.»\",\"Bien qu’Under Armour soit plébiscité par les 15-25 ans, le patron d’Argot n’oublie pas le rôle prescripteur de ceux qui ont entre 30 et 40 ans, voire plus : «Les premiers à avoir mis la griffe avant le Covid dans les quartiers populaires, ce sont les personnes qui pratiquent un sport de combat comme la boxe, le MMA, le grappling [un sport de lutte, ndlr] et qui y voyaient une alternative plus premium à des marques comme Venum.» «Les films Creed, avec Michael B. Jordan en acteur principal, dans le rôle de jeune boxeur, ont eu une grande influence. A Marseille, ce film nous a touchés. Et quelques années plus tard, j’ai vu les boxers passer à Under Armour, au détriment de marques comme Everlast», détaille Yassine Zekhnini, 26 ans, originaire du 14e arrondissement de Marseille et engagé dans l’encadrement au Football Club Loisirs Malpassé. «Avant, à Marseille, il y avait une domination Nike, Adidas, Asics et du survêtement Lacoste. Mais maintenant Under Armour a pris du galon», affirme-t-il.\",\"«Pas sûr que ça devienne un classique»\",\"Maïda Sahala, assistante sociale de 30 ans, a longtemps été réfractaire avant de se laisser tenter : «Au départ, j’avais une mauvaise image de la marque. Il faut dire qu’en France elle est essentiellement portée par des minots qui ne se cassent pas la tête et s’habillent pour ne pas être nus. Je voyais ça comme une marque sombre destinée seulement aux hommes.» Elle change de perception en février, lors de l’anniversaire de son petit frère, quand ce dernier déballe ses cadeaux : «Au fil de mes recherches sur Internet, je me suis rendu compte qu’il y avait des pièces intéressantes pour les femmes.»\",\"Tous nos interviewés s’accordent sur un point faible de la marque : son incapacité à emballer les foules avec ses baskets. Yassine Zekhnini lance : «Ce qui m’empêche de faire un total look, ce sont leurs sneakers. Elles font trop chaussures de sport, ce n’est pas une paire de tous les jours.»\",\"A l’instar de Yassine Zekhnini, Maïda Sahala n’hésite pas à comparer le succès des survêtements à celui de Lacoste. Même son de cloche chez Dylan, étudiant en BTS à Montreuil : «Lacoste, c’est déjà tuba depuis [has been, ndlr], le futur, c’est UA.» «Vu la hype autour de la marque, c’est le prochain survêt Lacoste. Mais je doute qu’il ait la même longévité. Under Armour a une trend très forte mais pas sûr que ça devienne un classique», tempère Abiola Ulrich Obaonrin. «Pour entrer dans la légende, je pense que, comme My Adidas de Run-DMC, Air Force Ones de Nelly ou Dior de Pop Smoke, la marque a besoin d’un hymne, un grand tube qui booste sa popularité et en fait une institution pour la rue. Mais Under Armour n’en a pas», conclut le manager de JD Sports. Si des titres de rap au nom de l’équipementier américain existent bien en France, aucun n’est parvenu à devenir viral.\"}" + ], + [ + "49", + "49", + "C3BA2XUBXRG5RBNHJUSDUKP4RI", + "2024-10-08 14:34:16", + "https://www.liberation.fr/culture/all-we-imagine-as-light-harriet-backer-tahiti-80-le-top-10-de-la-semaine-du-service-culture-20241005_C3BA2XUBXRG5RBNHJUSDUKP4RI/", + "«All We Imagine as Light», Harriet Backer, Tahiti 80… Le top 10 de la semaine du service Culture – Libération", + "Perdus au multiplex, hagards à la librairie, déboussolés devant les plateformes de streaming… Vous ne savez que voir, lire, écouter, faire en cette fin de semaine ? La team Culture vous donne quelques conseils.", + "article", + "SERVICE CULTURE", + "Culture", + "Sélection", + "True", + "{Cinéma,\"«All We Imagine as Light» de Payal Kapadia\",\"Grand prix au Festival de Cannes, le superbe film de l’Indienne suit les trajectoires de trois femmes solitaires aux envies contrariées qui rêvent de grand large. En salles.\",\"Chantal Akerman\",\"Publication de ses écrits (Chantal Akerman, Œuvre écrite et parlée, éd. l’Arachnéen), reprise en salles de nombreuses œuvres en version restaurée, sortie d’un coffret XXL de 46 films en Blu-Ray (chez Capricci à partir du 15 octobre), exposition «Chantal Akerman Travelling» au Musée du Jeu de Paume, jusqu’au 19 janvier : une actualité foisonnante permet de prendre toute la mesure d’une artiste rebelle et tourmentée.\",Théâtre,\"Maître obscur de Kurô Tanino\",\"Le metteur en scène japonais ouvre avec brio la saison théâtrale en fabriquant une société manipulée qui ne connaît pas ses dirigeants. Une nouvelle version de sa pièce The Dark Master. Jusqu’au 7 octobre au T2G (théâtre de Gennevilliers), puis en tournée.\",\"Dämon. El Funeral de Bergman de Angélica Liddell\",\"La performeuse espagnole transforme la scène en lieu intime, malgré un intermède des plus embarrassants pendant lequel elle s’attaque nommément à certains critiques. Jusqu’au 6 octobre à l’Odéon à Paris.\",\"Cécile de Marion Duval\",\"Avec un talent pour l’improvisation sans minauderie et une folle énergie, la comédienne Cécile Laporte fait le récit de ses mille vies dans Cécile, mis en scène par son amie Marion Duval. Du 9 au 19 octobre au Festival d’Automne à Paris, puis en tournée.\",Expo,\"Harriet Backer\",\"Entre foyers, paysages champêtres et églises, l’exposition «La musique des couleurs» au musée d’Orsay permet d’appréhender l’œuvre vibrante de la peintre norvégienne, pionnière discrète de la reconnaissance des femmes dans l’art. Jusqu’au 12 janvier 2025\",Musique,Caribou,\"Dans un sixième album prodigieux, limpide et pétaradant, le musicien canadien harmonise ses désirs et les différentes identités qui s’agitent en lui, expérimentant avec l’IA pour féminiser sa voix. Honey (City Slang)\",\"Rahim Redcar\",\"Hier encore Christine and the Queens, aujourd’hui Rahim Redcar, l’artiste continue d’explorer ce sentier de développement personnel qu’est devenue sa carrière musicale et dégaine, un an après le monument Paranoïa, Angels, True Love, un étonnant petit album house autoproduit et jeté au monde comme un sortilège. Ce n’est plus un album, c’est une église. Hopecore (Because)\",\"Tahiti 80\",\"Encensé à l’étranger mais encore sous-coté en France, le groupe indie pop rouennais sort un dixième album galvanisant aux influences variées, publié sous son propre label. «Hello Hello» (Human Sounds).\",Série,\"«Ceux qui rougissent»\",\"La série de Julien Gaspar-Oliveri est un récit intime et bouillant sur l’adolescence à travers la préparation d’une pièce de fin d’année. Huit épisodes de 10 minutes sur arte.tv.\"}" + ] + ], + "shape": { + "columns": 12, + "rows": 516 + } + }, + "text/html": [ + "
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