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CAN 2023, en 2024 : Le bilan d’une édition historique avec la Côte d’Ivoire sacrée et le Maroc, l’Algérie et la Tunisie déçus
La Coupe d’Afrique des nations 2023, en 2024, s’est terminée ce dimanche 11 février avec le sacre de la Côte d’Ivoire. Découvrez le bilan de cette CAN spectaculaire et historique.
À l’issue d’un ultime match à rebondissements, la Coupe d’Afrique des nations 2023, en 2024, a vu la Côte d’Ivoire être sacrée chez elle.
Les Éléphants sont le symbole d’une édition où tout était possible. Entre les surprises de la phase de poules et les retournements de situation des matchs à élimination directe, les amoureux de football ont vibré devant les 52 rencontres de la phase finale de la CAN.
Revivez les moments forts de la compétition avec les principales leçons à tirer d’une Coupe d’Afrique des nations comme aucune autre.
Avec la Côte d’Ivoire, un Éléphant ne meurt jamais
Qui donnait cher de la peau des Éléphants ivoiriens au soir du 22 janvier ? Après une déroute face à la Guinée équatoriale (0-4), la CAN semblait se terminer dès la phase de poules pour le pays hôte.
Contrainte d’espérer un scénario favorable dans les autres groupes pour se qualifier en huitièmes de finale parmi les 4 meilleures troisièmes de groupe et d’évoluer avec un nouveau sélectionneur, Jean-Louis Gasset ayant démissionné, la Côte d’Ivoire est revenue de nulle part pour remporter le troisième titre continental de son histoire.
CAN 2024 : le Maroc qualifie la Côte d'Ivoire en battant la Zambie
Le Maroc a battu la Zambie 1 à 0 mercredi et s'est assuré la tête du groupe F de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Une victoire qui qualifie par ricochet la Côte d'Ivoire, repêchée parmi les meilleurs troisièmes de groupe de la CAN 2024.
Les Lions de l'Atlas ont rendu heureux tout un pays. Pas le leur, qui se savait déjà qualifié avant le match final du groupe F contre la Zambie, conclu sur le score de 1 à 0. Mais la Côte d'Ivoire, qui depuis le fiasco de lundi face à la Guinée équatoriale cherchait avidement l'équipe qui allait les repêcher.
Tout le pays hôte avait les yeux rivés sur les Marocains. Et tous les Ivoiriens l'assuraient d'ailleurs : "Nous sommes les plus grands supporters du Maroc !"
Les Ivoiriens en renfort des supporters du Maroc
Pourquoi cette étrangeté ? Tout simplement parce que dans les jambes des Marocains réside le salut des Éléphants. En effet, seule une victoire des Lions de l'Atlas leur permettait de finir parmi les quatre meilleurs troisièmes et ainsi accéder aux huitièmes de finale. Des huitièmes qu'ils disputeraient avec l'intérimaire Emerse Fae, Jean-Louis Gasset ayant été remercié
Dans le stade de San-Pédro, les Ivoiriens sont venus en masse se mêler aux Marocains pour soutenir les Lions de l'Atlas, donnant même lieu à de belles scènes de fraternisation qui font oublier un temps les échauffourées à la fin du match contre la RD Congo et les accusations de racisme émises contre le sélectionneur marocain Walid Regragui.
Si le Maroc peut se satisfaire de finir sur une bonne note et de s'offrir une affiche abordable face à l'Afrique du Sud en huitièmes de finale, la Côte d'Ivoire récupère - en plus de son salut - un gros morceau : le champion sénégalais.
Mais un problème après l'autre...
Les Ivoiriens ont accédé aux huitièmes de finale par la petite porte et ont terminé la compétition au sommet. Ils ont battu le Sénégal (1-1, 5 tab à 4), le Mali (2-1 ap), la République démocratique du Congo (1-0) et le Nigéria (2-1) sur la route sinueuse qui les a menés jusqu'au trophée.
Preuve que leur parcours relève autant du conte de fées que de la science-fiction, les coéquipiers de Franck Kessié ont gagné trois de leurs matchs à élimination directe après avoir été menés. Vous avez dit miracle ?
Simon Adingra, Sébastien Haller, Emerse Faé : trois destins en or
Trois hommes ont joué un rôle clé dans le sacre ivoirien et leurs destins atypiques rendent l'histoire encore plus belle.
Emerse Faé a commencé la compétition en tant qu'entraîneur-adjoint et l'a terminée au poste de sélectionneur. Il n'a eu aucun mal à gérer cette promotion inattendue, connaissant quatre succès en autant de rencontres pour sa première expérience de coach numéro 1 au plus haut niveau. Ce trophée vient récompenser un ancien joueur qui avait dû prendre sa retraite à seulement 28 ans à cause de phlébites à répétition.
Ce n'est pas une blessure, mais une maladie qui a failli mettre un terme à la carrière de Sébastian Haller, le buteur décisif en finale. L'attaquant du Borussia Dortmund a vécu un moment terrible quand un cancer des testicules lui a été diagnostiqué lors de sa visite médicale à sa signature avec le club allemand en 2022. Pendant les six mois suivants, il a dû suivre un traitement avec notamment deux opérations et quatre séances de chimiothérapie. Le joueur de 29 ans est revenu à son meilleur niveau depuis, devenant même le héros de la finale en marquant le but de la victoire d'une reprise acrobatique en seconde période sur un centre de Simon Adingra.
Ce dernier a été élu meilleur jeune joueur de la CAN 2023, en 2024. Double passeur décisif en finale, le joueur de Brighton a aussi marqué un but. Et quel but ! En quarts de finale, il a égalisé contre le Mali à la 90e minute pour sauver la Côte d'Ivoire. Le joueur de 22 ans passé par l'Union Saint-Gilloise a aussi connu une mésaventure dans sa carrière. À 12 ans, il avait été victime d'une escroquerie et s'était retrouvé seul au Bénin où un éducateur lui avait fait miroiter une intégration dans une académie.
Le sacre de la Côte d'Ivoire n'est pas seulement une revanche après une phase de poules désastreuse, c'est une formidable leçon de vie qui prouve que tout est possible.
Même favori, le Maroc s’est heurté à son plafond de verre continental
Après sa demi-finale à la Coupe du monde 2022, le Maroc était le grandissime favori de la CAN 2023, en 2024. Malheureusement pour les Lions de l'Atlas, l'aventure s'est terminée quand les matchs à élimination directe ont commencé.
Les partenaires d'un Achraf Hakimi encore brillant ont été éliminés dès les huitièmes de finale par l'Afrique du Sud (0-2). Sans Sofiane Boufal et Hakim Ziyech, blessés, ils ont manqué de créativité pour prendre à défaut le bloc défensif de la seule équipe qui les avait battus depuis le Mondial, lors des éliminatoires en juin dernier (2-1).
Depuis une finale perdue contre la Tunisie en 2004, le Maroc n'a gagné qu'un seul match à élimination directe en phase finale du rendez-vous continental. Vingt ans sans jouer au moins une demi-finale de la CAN ressemble à une éternité pour une nation aussi importante dans le football africain.
Les hommes de Walid Regragui vont tenter de mettre un terme à cette malédiction dès l'an prochain, lors d'une édition qu'ils disputeront à domicile. Lors de la seule Coupe d'Afrique des nations précédemment organisée dans le royaume chérifien, en 1988, le Maroc avait terminé quatrième.
Des petits qui montent, des cadors qui se font surprendre
La phase de poules a été marquée par de nombreuses surprises.
Alors que la Guinée équatoriale, le Cabo Verde ou l'Angola ont terminé en tête de leurs groupes respectifs, le Ghana, la Tunisie ou l'Algérie ont été éliminés dès la phase de poules.
Le constat est particulièrement douloureux pour les Fennecs qui n'ont plus réussi à sortir des poules depuis leur titre en 2019. Djamel Belmadi pouvait pourtant compter sur un Baghdad Bounedjah en jambes, trois buts en trois matchs. Mais ça n'a pas été suffisant pour battre l’Angola (1-1), le Burkina Faso (2-2) ou même résister à la Mauritanie qui s’offrait là sa première victoire en phase finale de CAN (1-0).
Le scénario a été similaire pour le Ghana qui compte des individualités talentueuses comme Mohamed Kudus, mais a failli collectivement dans un groupe relevé.
Du côté de la Tunisie, c'est l’intensité physique qui a pêché.
Un constat s'impose avec cette folle édition de la CAN, tout est possible dans le football africain, des cadors en déroute aux plus beaux contes de fées.
Le classement des buteurs le prouve aussi. Malgré des stars comme Mohamed Salah, Victor Osimhen ou Sadio Mané, c’est Emilio Nsue qui a été le soulier d'or de la compétition. Le joueur d’Intercity FC, en troisième division espagnole, a marqué cinq buts en quatre matchs avec la Guinée équatoriale.
La 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations s'est achevée ce dimanche 11 février avec la victoire de la Côte d'Ivoire. Voici la somme touchée par les champions.
La 34ᵉ édition de la Côte d'Ivoire a été remportée chez elle par la Côte d’Ivoire. En plus de la coupe et des médailles, les joueurs repartent avec une dotation de 7 millions de dollars, soit environ 6,4 millions d’euros.
Un montant qui est 40% supérieur à celui empoché par les Lions de la Teranga lors de leur sacre à la CAN 2022, et qui était d'un montant de 4,5 millions d'euros.
LA LISTE DES DOTATIONS DE LA CAN 2024
Vainqueur : 6,4 millions d'euros
Finaliste : 3,65 millions d'euros
Demi-finaliste : 2,28 millions d'euros
Quart de finaliste : 1,18 million d'euros
La sélection ivoirienne de football, devenue championne d’Afrique pour la troisième fois de son histoire dimanche 11 février, à domicile, a été décorée et primée mardi lors d’une cérémonie à la présidence à Abidjan. Chaque joueur a reçu une prime du président de la République Alassane Ouattara d’un montant de 50 millions de francs CFA (76 000 euros) et une villa d’une valeur identique.
Le sélectionneur Emerse Faé, qui a pris les rênes de l’équipe en cours de route après l’éviction de Jean-Louis Gasset, reçoit quant à lui une prime de 100 millions de francs CFA (152 000 euros). L’ensemble des joueurs et du staff ont également été décorés de l’Ordre national, la plus grande distinction en Côte d’Ivoire.